“Profiter un peu avant de partir” : Tim Duncan, 58 ans et deux ans à tirer avant l’hospice

Le 30 avr. 2015 à 11:37 par Giovanni Marriette

L’image est plutôt rare et a donc tourné dans le monde entier. Celle d’un Tim Duncan tout simplement tout sourire après la victoire épique des Spurs lors du Game 5, bien heureux de la tournure des évènements au Staples Center après un scénario hitchcockien et une deuxième mi-temps longue d’à peu près six heures. La fin se rapproche, et Timmy semble avoir décidé d’en profiter.

Avec ses 21 points et 11 rebonds, Tim Duncan a une nouvelle fois montré (qui en doute ?) qu’il était encore capable de grandes choses malgré ses 65 ans (39 en fait). Mais au delà de ça, c’est l’attitude du Big Fundamental qui semble avoir changé depuis le début des Playoffs, et plus généralement depuis le début de cette saison. Finies les têtes d’enterrement lors des victoires au buzzer. Fini le body language plat comme une sole, “Timmy” nous gratifie aujourd’hui de grands smiles et autres éclats de rire. Tim Duncan nous montre ainsi qu’il est un grand sentimental et que si sa date de péremption se rapproche dangereusement, lui a décidé de prendre son pied un maximum. On n’en est pas encore à l’heure des “chats-bites” à Tony Parker ou des “Pouet-Pouet Camion” à sa Vanessa (quoique, on est pas là pour le voir), mais on apprécie quand même le changement.

Je sais que je suis bientôt arrivé au bout alors j’en profites un maximum.

Avec 239 matches de Playoffs au compteur, le futur Hall Of Famer continue de tenir ses Spurs à bout de bras et son contre sur Blake Griffin dans le money time du dernier match est là pour en témoigner. Même Doc Rivers a d’ailleurs tenu à dresser des éloges à son bourreau du soir, après avoir tout de même craché son venin sur les arbitres pendant cinq bonnes minutes.

C’est un professionnel accompli. Avec lui ce n’est jamais “trop” ou “pas assez”… Tout le monde savait qu’il serait très important ce soir. Et quand son équipe peut se passer de lui, il s’efface, sans un mot. La raison de la réussite des Spurs tient en deux noms : Gregg Popovich et Tim Duncan. C’est grâce à cette coopération que cette franchise est ce qu’elle est aujourd’hui. Tim laisse Pop’ être le boss de l’équipe et il accepte d’en être le second leader. C’est l’héritage qu’il va laisser, être l’un des meilleurs de l’histoire car il n’a jamais tiré la couverture à lui.

Tim Duncan et les Spurs seront sur le pont ce soir face aux Clippers, dans un match qui se doit d’être le dernier de la série pour Gregg Popovich et ses soldats. En cas de défaite, le Game 7 à Los Angeles s’annonce d’ores et déjà légendaire. Si ça gagne, c’est la barbe la plus hype de la planète basket (désolé Charles-Henry Bronchard) qui se dressera devant Tim et ses potes…

 source texte : slamonline.com

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