Ben Simmons, Skal Labissiere et Jamal Murray : le trio qui déboîte Team USA au Hoop Summit !

Le 11 avr. 2015 à 23:54 par Bastien Fontanieu

Comme chaque année, le Nike Hoop Summit s’est tenu dans l’Oregon et a permis à de nombreux petits curieux de voir les stars de demain se donner un peu : victoire de la Team World face à Team USA (103-101), derrière un trio ultra-prometteur…

Haïti, Australie et Canada ! Voilà la triplette internationale qui nous a été servie en plat principal ce samedi, sans oublier le Mali (Cheick Diallo) ou l’Italie (Federico Mussini) en ration supplémentaire. L’équipe polyglotte a dominé dès le début de la rencontre et a ensuite été rattrapée pour finalement réussir à l’emporter, mais on n’est pas venu vous raconter les beaux systèmes mis en place par chaque équipe. Non, dans ce genre d’événement peu médiatisé mais permettant pourtant d’avoir un premier coup d’oeil aux plus gros vendeurs de maillots de demain, l’important n’est pas le jeu mais bien le ‘je’. De jeunes individus venus des quatre coins du globe, tous bourrés de talents et prêts à élever leur niveau de jeu devant les scouts les plus féroces de la NBA. Du coup, à ce petit ‘jeu’-là, quelques uns s’en sont sortit et d’autres un peu moins. Pas de quoi en faire une affaire d’état quand on sait que Bismack Biyombo avait tout défoncé il y a quelques années, mais des points importants à conserver pour l’avenir.

Chef de la bande, Ben Simmons a calmé tout le monde et rappelé à quel point la compétition était limitée pour le titre de meilleur joueur sur la cuvée 2016. Trop fluide, trop mature pour son âge et prêt physiquement, le futur joueur de LSU a fait saliver les trois-quarts de la salle grâce à des actions dont lui seul a le secret. Capable d’intercepter un ballon et partir coast-to-coast pour écraser un énorme tomar, l’Australien a aussi claqué des passes décisives hallucinantes pour ses copains, lui permettant de terminer avec un mini triple-double, sans forcer (13 points, 9 rebonds et 9 passes). Toujours prêt à recevoir les offrandes, Skal Labissiere s’est offert un pur match (21 points, 8 rebonds et 6 contres) avant de rejoindre ses futurs copains à Kentucky. Sa taille, ses qualités athlétiques, son touché et de très bons fondamentaux vont l’aider à rapidement devenir un des chouchous du circuit universitaire : quand on sait que le gamin a failli perdre la vie dans l’ouragan d’Haïti, c’est balèze. Pour compléter le trio, Jamal Murray a fait péter la feuille de score avec aisance, terminant meilleur marqueur avec 30 points, 3 rebonds et 5 passes ! Quelques petits soucis pour garder la balle en main, mais une belle capacité de finition et surtout le gamin n’a pas froid aux yeux : prendre 23 tirs dans un match pareil, à vous de nous dire si c’est positif ou négatif.

Dans la Team World, il fallait aussi voir Cheick Diallo se démener sous les arceaux après avoir nettoyé l’United Center lors du McDonalds All-American Game dont il finira MVP, 12 points et 8 rebonds pour accompagner ses 3 contres faisant rêver de nombreuses franchises qui souhaitent trouver le nouveau Serge Ibaka. Le plus gros down de cette équipe ? Probablement Thon Maker, qui était attendu par un paquet de spectateurs mais n’a pas pu montrer ses qualités techniques. Toujours aussi énergétique sur le parquet (10 rebonds en 11 minutes), l’Australien a malheureusement dû jouer ailier-fort et a galéré à imposer sa petite carcasse dans la raquette : 2 points à 0/5 et 4 balles perdues, on reverra ce joueur avec impatience car son avenir semble définitivement à l’aile où il pourra faire jouer sa vitesse et sa technique.

Chez les fils de l’Oncle Sam, que dire. Du bien (Jalen Brunson, 12 points et 7 passes), de l’intriguant (Luke Kennard, 22 points et gaucher ultra-adroit), des petites déceptions (2/7 pour Jaylen Brown, blessure à l’oeil pour Ivan Rabb) mais surtout un constat assez difficile à digérer une nouvelle fois : troisième victoire en quatre ans pour la Team World, le centre de formation américain qui était autrefois loué pour son côté inépuisable semble tousser un peu. Bien évidemment, le jeu évolue, se transmet dans le monde entier et de jeunes prospects font encore vibrer les scouts, mais de Towns à Wiggins en passant par Simmons ou Maker, les yeux sont davantage tournés vers les frontières qu’au sein du pays à la bannière étoilée. Un point à conserver et à observer dans les années à venir, quand le All-Star Game de la NBA reprendra le modèle des petits et offrira une opposition similaire à celle du Hoop Summit.

Autant vous dire qu’on signe tout de suite pour ce format, et qu’on en fait sa promotion pour les 20 prochaines années. Surtout si Simmons confirme son immense potentiel…

Source image : Nike Basketball


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