Marcus Smart redonne la huitième place de l’Est à Boston au buzzer, les Celtics peuvent continuer d’y croire
Le 05 avr. 2015 à 06:17 par Benjamin
Décevants et essoufflés hier face à Milwaukee (défaite 110 – 101) les Celtics sont encore une fois allés puiser dans leur courage pour ramener une énorme victoire du Canada, 117 – 116.
Habitué à rebondir à l’extérieur ces derniers temps (victoires à Indiana, Charlotte ou Brooklyn) après des matches médiocres à la maison (défaites face à Miami, Detroit, aux Clippers, ou aux Bucks hier), Boston n’a pas dérogé à la règle cette nuit en allant s’imposer à Toronto.
Un succès qui s’est finalement avéré plus compliqué à obtenir que prévu, les Verts laissant s’évaporer une avance de 11 points après trois quarts-temps (81 – 70) et se retrouvant obligés de jouer une prolongation, après un échange de paniers bien gonflés entre Evan Turner et DeMar DeRozan dans la dernière minute du quatrième quart (score final, 104 partout).
Une prolongation qui s’est déroulée dans le sens inverse du temps réglementaire, Toronto faisant cette fois-ci la course en tête tout le long avant de craquer dans la minute finale. Les Celtics sont passés brièvement devant grâce à un énorme trois de Marcus Smart auquel a répondu un peu plus tard Lou Williams, donnant un point d’avance aux siens avec 4 secondes à jouer.
Mais comme souvent cette saison, c’est Boston qui est sorti vainqueur de la dernière action, grâce à un Marcus Smart plein d’opportunisme qui est venu transformer le tir casse-croute d’Isaiah Thomas en rebond offensif victorieux, pile à la sirène. Une action qui n’aurait pas été possible sans le brio du coach des Celtcis, Brad Stevens. En prenant le risque d’arrêter le jeu avec un temps-mort à 2 secondes du buzzer, alors que Jared Sullinger partait pour une chevauchée impossible, Stevens a offert une chance à son équipe d’obtenir un meilleur tir sur la possession suivante, en dessinant un autre système plus adapté à la défense proposée par Toronto. Bingo. Si le déroulement des faits est au final chanceux avec ce ballon qui tombe dans les mains de Smart, le plan de coach Stevens d’attirer la défense sur un Isaiah Thomas lancé comme une balle depuis sa moitié de terrain a permis au rookie Smart de terminer le match en toute tranquillité. C’est ce qu’on appelle provoquer sa chance. D’autant plus que ce n’est pas la première fois cette saison que Boston s’impose sur la dernière possession d’une rencontre. Marcus Smart rejoint en effet Evan Turner (deux fois), Avery Bradley et Tyler Zeller dans la liste des Celtics qui ont inscrit un panier de la gagne cette année. C’est bien la preuve que Stevens sait ce qu’il fait malgré l’effectif à trois francs six sous qui lui a été fourni par Danny Ainge.
Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, cette victoire au bout du bout permet à Boston de reprendre provisoirement la huitième place de la Conférence Est, grâce au joli cadeau fait par Miami aux Celts. En gâchant une avance de 15 points dans le dernier quart-temps à Detroit (défaite 99 – 98), les coéquipiers de Dwayne Wade ont gentiment redonné le strapontin magique à leurs adversaires à distance. Une situation toutefois provisoire puisque le Heat, en cas de victoire au prochain match, égaliserait la marque de Boston (35 / 42) et reprendrait son spot au tie-break. Avec en plus la défaite des Nets, démembrés à Atlanta (131 – 99) et la victoire étriquée de Charlotte face à Philadelphie (92 – 91), rien n’est fait dans la course aux PlayOffs a l’Est avec cinq équipes qui se tiennent en deux victoires entre la septième et la onzième place. Si la qualité de jeu n’est pas toujours au rendez-vous dans cette course folle, le suspense est bel et bien présent.
Et s’il y a une équipe qui maitrise bien le suspense jusqu’ici, c’est bien Boston. Grâce à Marcus Smart cette nuit, la troupe de Brad Stevens est toujours debout et peut rêver à un bel exploit face à quatre franchises qui, sur le papier, lui sont bien supérieures.
La panier de la gagne de Smart :
Les images du match :
Source Image : YouTube