Robin Hood : de retour dans la forêt du Minnesota, Kevin Garnett vit un conte de fées

Le 25 févr. 2015 à 11:11 par Benoît Carlier

Comme un apprenti qui reviendrait là où il a été formé après être devenu le meilleur ouvrier du pays, Kevin Garnett est ravi de retourner là où tout à commencé pour lui en NBA. C’était en 1995.

Il est de retour ! Huit ans après avoir quitté Minnesota avec un trophée de MVP (2004) en poche mais pas de titre NBA, « Da Kid » revient pour y terminer sa carrière de basketteur professionnel avant de, pourquoi pas, devenir le grand patron de la franchise. Kevin Garnett ne pouvait rêver meilleur scénario pour sa carrière, décrochant finalement une bague en 2008 à Boston avant de regagner sa « vraie » maison, là où il a passé douze saisons entre 1995 et 2007, à Minneapolis.

« C’est parfait, » résumait-il à ESPN lors de sa conférence de presse, mardi. « Si c’était une histoire, ce serait un conte de fées. Et voici la fin parfaite. C’est comme ça que ça devait se terminer. »

Même si les objectifs ne sont plus les mêmes qu’il y a 10 ans, l’emblématique n°21 des T-Wolves redonne du baume au cœur à tout un peuple. Avec lui, Minnesota a enchaîné les huit uniques campagnes en Playoffs de l’histoire de la franchise sans jamais accéder aux NBA Finals malgré la finale de Conférence Ouest face aux Lakers en 2004 (2-4).

« Il est notre histoire. C’est le visage de la franchise, » résumait l’ancien coéquipier de Kevin Garnett désormais assistant coach, Sam Mitchell. « Le fait pour ces jeunes de le côtoyer au quotidien et de dire ‘J’ai passé du temps avec Kevin Garnett’ va leur permettre d’accélérer leur progression de manière incroyable. »

« The Big Ticket » ne voulait pas quitter Minny en 2007, mais Kevin McHale et Glen Taylor, qui géraient la franchise à l’époque, avaient décidé d’initier un processus de reconstruction dans lequel Kevin Garnett n’avait pas sa place. L’ailier-fort est aujourd’hui passé au-dessus de tout ça, par amour pour cette franchise qui lui a fait confiance alors qu’il n’avait que 19 ans lorsqu’il sortait du lycée de Farragut Academy.

« C’est l’homme le plus fidèle qui existe, » a déclaré Doc Rivers, son ancien coach à Boston. « Il retourne à la maison. C’est là où tout a commencé et c’est là où ça se terminera. Ça en dit beaucoup à propos de lui. »

À Minneapolis, Garnett retrouve aussi Flip Saunders, son coach de l’époque ensuite passé GM pour finalement reprendre son poste sur le banc cet été, comme une prémonition. L’un des seuls avec qui il avait gardé contact lors de ces 10 dernières années malgré son départ un peu forcé en 2007.

« Je n’étais pas très content de la manière dont je suis parti. Mon but était de gagner un titre dans cette ligue et je voulais que ce soit ici, dans les Twin Cities. C’est ce que j’ai toujours voulu. Je voulais faire partie de cette équipe la première fois qu’elle accèderait aux sommets et j’ai pu goûter à ça lors des Finales de Conférence. J’ai toujours été assoiffé de victoire depuis ce jour. Une fois que vous y goûtez, vous ne pouvez plus vous en passer. »

Et si Kevin Garnett ne devrait plus gagner de titre dans sa carrière, il sera un atout indéniable pour donner de l’agressivité à une meute de jeunes loups qui a soif d’apprendre auprès de l’un des plus grands. Nikola Pekovic a déjà les oreilles qui sifflent depuis que « KG » lui a demandé de revenir plus vite en défense lors de leur premier entraînement en commun. Ça promet pour la suite…

Et qui sait, peut-être que dans 20 ans ce sera au tour d’Andrew Wiggins de mener les jeunes loups vers les sommets grâce à son expérience dans la Grande Ligue. En tout cas, n’imaginez pas que Kevin Garnett en sera un jour l’entraîneur, il a déjà fait savoir à sa manière qu’on ne le verrait jamais dessiner des schémas sur sa plaquette au cours d’un temps mort.

Source : ESPN

Source image : Getty Images via ESPN


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