NBA All-Star Weekend 2015 : on est venu, on a bu, on a vaincu
Le 16 févr. 2015 à 19:15 par David Carroz
TrashTalk Service Announcement : cet article n’a d’autre but que de vous dresser le portrait d’un joueur, d’une franchise ou de tout autre acteur de la NBA en jouant sur les mots pour vous divertir, en visant un contenu ludique. La lourdeur des blagues composant cette rubrique n’ayant d’égal que la légèreté avec laquelle nous vous conseillons de la lire, nous vous remercions de votre grande mansuétude.
Aujourd’hui, je suis en direct de New York, en train de cuver après une soirée bien arrosée Calderon en compagnie de “Gérard” Smith. Le bougre connait vraiment bien les troquets de la ville, c’est sympa de sa part de bien avoir voulu revenir faire le guide. Par contre pour faire Sam, on repassera. Tombé sur lui par hasard, il avait pris une porte au Madison Square Garden, trop bourré pour entrer. En même temps, il n’a pas été le seul à rester dehors. Brandon Knight a eu beau tenter d’ouvrir la porte de service avec son pied de biche, le Bucks n’a pas pu accéder aux vestiaires et a donc été recalé sur la route du Madison. Dur.
C’est donc avec J.R., comme dans Dallas, que nous avons suivi la rencontre depuis un bar, en faisant ami-ami – tout en restant à New York pour partager ce grand moment de basket. Pour briser la glace, nous lançons la discussion sur les premières réjouissances du weekend. Le Cavalier, en grand fan de la balle ronde, n’avait pas raté une miette depuis le début du All-Star Break, encore moins une goutte d’ailleurs. Il commence par un long monologue pour remercier Adam Silver et surtout David Stern pour tout le travail accompli qui permet cette coupure : une telle organisation, comme le rhum, ne s’est pas faite en un jour. Et même si ça liqueur de ne pas être présent, il comprend que d’autres méritaient autant si ce n’est plus que lui d’être sélectionnés, en tout cas tant que le 100m Ricard ne fera pas partie des concours du samedi.
Mais vendredi, il a d’abord eu du mal à comprendre ce qui se passait au Garden. Avec Spike Lee déguisé en pimp et Carmelo Anthony tout Happy d’avoir un chapeau à la Pharrell Williams, il a un instant pensé que la NBA fêtait également Mardi Gras – “Fat Tuesday” ou “Glen Davis Day” en Anglais. À la mi-temps, il a moins apprécié le concert qui n’avait rien de Magic ! – surtout loin d’Orlando – et qui prouvait que le reggae avait du mal à migrer Ô Canada. Pas étonnant, la weed a plus de mal à pousser dans le froid que sous la chaleur des Caraïbes d’après Larry Sanders. Le pivot des Bucks bien seul aujourd’hui car comme tout le monde le sait, la came isole. La rencontre se termine sur le score de 59 à 51 je t’aime, j’en boirais des tonneaux, et Smith en commande donc une bouteille pour l’apéro. Il se marre, je lui demande pourquoi. “Je Ricard pendant ce temps, le front office des Knicks aurait fait une proposition de contrat de 10 jours à Robert Pera, le proprio des Grizzlies, qu’ils ont trouvé impressionnant.”
La soirée s’annonce animée, le concert de Christina Aguilera n’a pas encore débuté, on enchaine – où en chienne lorsque les “amies” de J.R. nous rejoignent – donc avec son avis sur le Rising Stars Challenge. Lorsqu’il apprend que je suis français, il me dit que le bon Rudy Gobert, se l’est un peu fait mettre à l’envers en n’étant pas élu MVP du match. Le public a tort, boyaux, et le pivot du Jazz méritait mieux que de jouer aux côtés de Matthew DeLaVeineDEtreLà et que supporter le bruit et Schröder. Je crois qu’il commence un peu à débloquer, surtout quand il insiste en disant que cet Allemand, il ne peut pas le saké et qu’il n’aime pas sa gueule (de bois). Un peu surpris de telles révélations, je lui fais remarquer que lorsque le meneur remplaçant des Hawks a conclu au dunk, tout le monde s’accordait à dire c’est beau, c’est bien, c’est boche. Du travail de pro.
De fil en aiguille, on dévie sur les concours du samedi que Mister Smith – venu sans Miss – avoue n’avoir suivi que d’un oeil, mais deux verres. Un dans chaque main pour boire équilibré. Entre chaque cul-sec, il se souvient – ou plutôt croit se souvenir – avoir mangé un oiseau au Curry dans un restaurant Thaï durant le Shooting Stars avant d’avoir des relents de ce repas pendant le concours à 3-points. Ou alors était-ce pendant qu’il matait les douleurs au dos chroniques de Redick. Quant au Slam Dunk Contest, il prétend l’avoir évité de peur que Zach LaVine, puisqu’il était selon ses propres dires déjà bien assez imbibé.
Le Match des Étoiles va alors commencer et J.R. Smith me demande Cirrhose était sélectionné. Je lui réponds que non mais qu’il y aura Jeff Teague à la mène, et “Gérard” souhaite alors savoir s’il sera accompagné de son frère Marquis et de sa soeur Marquisette. Je me dis que la soirée risque d’être longue si mon nouvel ami qui devant Christina salive, rogne à chaque gros plan sur la poitrine de la chanteuse. Le concert d’ouverture est loin d’être Nas, même si pendant la reprise d’Empire State of Mind on a l’impression d’entendre Ali-chia Keys quand Aguilera chante.
Lorsque les caméras s’attardent ensuite sur les différentes stars présentes en tribunes, J.R. ouvre son compte cuiteur : à chaque visage familier, il paie un verre qu’il est ensuite obligé de boire, pour ne pas gâcher. Il prétend comme cela avoir l’impression qu’ils lui re-cuitent son message amical. Une légère agitation l’habite quand il voit Clinton. Il était tranquille, Bill, quand il niqua Monica me glisse-t-il. Puis lorsque Ri-Ri passe à l’écran, il me fait remarquer qu’il sait qu’elle cri, Anna. J’espère alors secrètement qu’il n’aura aucune histoire à me raconter avec une vache quand j’aperçois la veste de Walt Frazier.
Le match est ensuite une simple formalité, “Gérard” prenant des shots de vodka quand Melo prenait ses shoots sur le terrain ou quand on entendait LeBron hurler “Shoot it !” après chacune de ses passes. Devant un tel arrosage de loin qu’il vivait comme un hommage, le nouvel arrière des Cavs ne peut retenir une larme de whisky. Bien qu’il ne soit pas au Madison Square Garden, il apprécie sa soirée, peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. Ce moment d’émotion est troublé par un hurlement dans le fond du bar : un gros monsieur tout rouge s’effondre en criant “SCREEEEN”. On a beau regarder l’écran comme il le demande, on ne voit rien. On apprendra plus tard qu’il s’agissait d’un certain Thibaut Eau, et qu’il avait perdu parait-il un dé…
À la mi-temps, nouveau concert. Si Ariana Grande plait à mon compagnon de beuverie, il pense pourtant que Jean-Luc la hait : elle pourrait avoir 15 ans et en faire 21, mais là c’est l’inverse. Puis c’est au tour de Nicki Minaj d’arriver sur scène. Contrairement à John Wall, elle peut battre le record de passes de Magic Johnson en sortant ce soir, constate mon acolyte alcoolique. Pour ma part, je me demande si Shaq n’arriverait pas à se glisser dans la jupe de la chanteuse puis cette vision me donne envie de veau-mir. Pardon, c’était juste de nouveau le costume de Frazier.
La seconde partie du match nous laisse espérer un record pour Russell Westbrook – “ma tortue ninja préférée” selon Smith – qui malheureusement ne viendra pas. Lorsqu’on demande au coach de l’Ouest pourquoi il n’a pas plus fait jouer l’extra-terrestre pour qu’il réalise cet exploit, il nous répond “I don’t Kerr about records” – je m’en fiche des records pour ceux qui ne maitrisent pas la langue de Shakespeare. On aura tout de même le temps d’apercevoir Kevin Love lors du défilé des mascottes, J.R. Smith trouvant que sans la barbe, il faisait bien plus gros.
Une fois que Raphael a triomphé du foot-clan d’Atlanta privé de son boss Schröder, il soulève son trophée de MVP et nous quittons alors notre troquet. L’Hawk-asion de déambuler sur le bitume new-yorkais et d’entendre “Gérard” vanter une nouvelle fois les mérites de Silver. Rien à dire, c’est un mac, Adam. Il n’a pas tort. Nos chemins se séparent, je le remercie vivement pour cette soirée puis m’endors dans un square, mais qui n’a rien du Madison. Dans mon sommeil, je n’entends que des canidés. Les chiens aboient, le quart de mes vannes passent.
Source image : Anto Hollywotion pour TrashTalk