Les Warriors foutent encore la honte aux Rockets : fallait pas tailler, James…
Le 22 janv. 2015 à 07:56 par Ludovic
Ne vous fiez pas au score : si l’écart entre les deux équipes ne parait pas si grand, les Warriors ont pourtant mis une grosse misère aux Rockets pendant la quasi-totalité du match. Ces derniers ne doivent le salut qu’à leur banc et leur maîtrise du garbage time, et ceux qui ont pu regarder les 48 minutes savent qu’elles étaient bien remplies.
Le Beardman avait peut être un peu trop parlé. Avant de se prendre une première piquette face à Golden State samedi, James Harden avait déclaré lors du huddle d’avant-match que ces Warriors n’étaient “pas si bons”. Juste avant de se prendre une rouste de 25 points et de sortir un match pourri avec 12 points à 4/15. Entre ces deux rencontres, le bougre s’est rattrapé en passant 45 pions aux Pacers, et arrivait à San Francisco le couteau entre les dents.
Et franchement, il n’a pas démérité. Mais du cinq majeur, on peut considérer qu’il est le seul à avoir joué à un bon niveau : 33 points à 8/18, 6 rebonds et 4 passes. On ne peut pas en dire autant de son principal support, Dwight Howard : 7 points à 3/8 avec 11 rebonds, c’est indigne d’un mec qui était il y a peu considéré comme le meilleur pivot de la ligue de manière incontestable. Auteur de fautes offensives stupides, frustré par un bon Andrew Bogut, lui et son pote Josh Smith ont tout simplement été ridicules.
Le joueur viré par Detroit s’est d’ailleurs fait virer comme un malpropre par les arbitres : après s’être pris un coup, le joueur a eu la mauvaise idée de taper un coup de pression aux arbitres. Les seuls points positifs de la soirée du côté de Houston ? Jason Terry, Corey Brewer, Alex Shved et Joey Dorsey qui font du bon boulot en sortie de banc lors du garbage time. Bref, quand on s’appelle James Harden, et qu’on vise non seulement un trophée de MVP mais aussi un titre, avoir de tels coéquipiers doit être difficile à vivre. Pas pour leur niveau, plus pour leur cerveau.
Tout le contraire de Stephen Curry qui peut compter sur une escouade redoutable et complémentaire. On le répète, la différence au tableau d’affichage n’est pas assez important pour refléter véritablement l’écart qu’il peut y avoir entre ces deux équipes. Le probable futur MVP claque 22 points et 10 passes tandis que son bro Klay Thompson marque 27 points, distribue 4 passes et vole 4 ballons.
Mais surtout, le trophée de l’homme “qui a été très bon mais ça ne se voit pas assez dans les statistiques” est attribué à Andrew Bogut : 9 points à 4/6, 10 rebonds, 5 contres, des fautes offensives provoquées et une intelligence de jeu sans pareille, l’Australien a été très bon, trop pour ses adversaires. Il s’est même permis de jouer Point Center sur une action, en remontant le terrain et trouvant facilement Klay Thompson sous le cercle.
Rien à dire sur ces Warriors qui maitrisent parfaitement le jeu : si le premier quart-temps fut un peu serré, la mi-temps s’achevait sur un score de 62-42. Les Rockets ont d’ailleurs essayé de sortir Stephen Curry de son match par l’intermédiaire de Pat Beverley et Trevor Ariza, sans succès.
Surtout, la défense de Golden State avec des joueurs capables de défendre sur plusieurs positions leur permet de switcher assez facilement. Ajoutez à cela un banc où se trouvent deux anciens All Stars qui ont mis de côté leurs désirs individuels et vous obtenez une armada armée pour le titre.
Au final, seul le dernier quart temps sera remporté par les visiteurs pour éviter une trop grosse honte. On a ainsi pu voir une vraie différence de niveau – et d’intelligence – entre les deux équipes, cette nuit, la rencontre s’achevant sur le score de 126-113 en faveur des locaux. Les Texans arriveront-ils à combler cette différence d’ici les PlayOffs ? Pas sûr…
Source photo : Photo by Noah Graham/NBAE via Getty Images