Bilan de mi-saison, édition Raptors : bomber le torse c’est bien, le faire toujours en avril c’est mieux…
Le 20 janv. 2015 à 11:35 par Leo
La barre des 41 matches joués est presque dépassée, l’occasion parfaite pour réaliser un premier diagnostic de chaque franchise après une demi-saison digérée ! Embarquement immédiat pour le Grand Nord canadien, chez les Raptors de Toronto plus précisément…
L’état des lieux
Que de prouesses et de performances convaincantes réalisées par ce groupe complémentaire, tenu d’une main ferme par le coach pugnace Dwane Casey ! Kyle Lowry nous sort la meilleure saison de sa carrière, All-Star en puissance et patron d’un bout à l’autre du terrain, Lou Williams concourt tranquillement pour le titre de Meilleur Sixième Homme de l’Année avec des sorties remarquées en provenance du banc, Jonas Valanciunas ne cesse de progresser en tenant fièrement la baraque sous les paniers, le Air Canada Center devient une powerhouse où bon nombre de franchises pourtant armées jusqu’aux dents viennent s’y faire piéger… En bref, tout semblait aller comme sur des roulettes jusqu’au passage à la nouvelle année et la blessure préjudiciable aux adducteurs de l’autre taulier du groupe canadien, à savoir DeMar DeRozan. Bien qu’ils pensaient posséder les munitions suffisantes pour pouvoir parer un contre-temps aussi fâcheux, les Raptors peinent à réaffirmer leur domination sur leurs adversaires en 2015. Sur les 11 derniers matches, ils ne comptent que 4 victoires pour 7 revers dont certains largement accessibles il y a quelques semaines de cela. Ainsi, lâchant leur longtemps acquise première place de la Conférence Est, ils pointent désormais à la dernière marche du podium, derrière les innarêtables Atlanta Hawks et des Wizards de Washington plus opportunistes. Avec un bilan de 27/14 somme toute toujours aussi correct, il ne faut pas qu’ils oublient qu’une saison NBA n’est pas un sprint mais bien une course de fond de longue haleine qui requiert discipline et rigueur de la fin-octobre à la mi-avril. Pour une escouade qui rêve en grand lors des prochains PlayOffs, les efforts collectifs doivent être redoublés, d’autant plus dans les moments les plus délicats. Attention à la baisse de régime guys !
Il a assuré : Kyle Lowry
Dans la catégorie de ceux qui font leur boulot et avec la manière, y’en a un qui sort clairement du lot au Canada entre deux assiettes de pancakes baignées dans un goûteux coulis au sirop d’érable : ce type, c’est Kyle Lowry. En effet, le meneur natif de Philadelphie de 28 ans éclabousse la Ligue de son talent, s’adjugeant naturellement les rênes de la franchise au scoring et à la passe (19,8 points, 7,7 passes décisives et 4,9 rebonds cette année). Futur All-Star à n’en pas douter, le chef d’orchestre des Raptors a notamment permis à sa franchise, de par son activité et son aura positives sur ses coéquipiers, d’être conquérante et d’afficher un visage serein malgré quelques inquiétudes passagères qu’elle présente à l’heure actuelle. Il fallait un leader à cet effectif ambitieux qui a pour mission principale de laver la déception de l’an dernier lors du premier tour perdu face aux Nets de Brooklyn : il est à présent tout trouvé en la personne du trapu Lowry.
Il a abusé : DeMar DeRozan
Difficile de dire sans nuancer que notre cher DeMar DeRozan est en train de merder cette saison ou, pire encore, qu’il piétine la bonne marche à suivre de son équipe. Loin de là, c’est plutôt son absence et une légère baisse dans sa moyenne de points personnelle qui posent en ce moment problème aux siens. Moins en réussite et suite à un passage relou à l’infirmerie, l’arrière n’influe pas autant que l’an passé sur la bonne dynamique des Raptors, du moins pas comme il le voudrait et comme les fans l’espéraient. Pas de quoi parler de grand écart dans l’investissement toujours soutenu du bonhomme mais une inconstance factuelle qui chamboule quelque peu la progression ascendante de ses compagnons d’arme. En somme, pour lui comme pour les autres, un surplus de régularité et de rigueur est vivement attendu dans une deuxième moitié de saison cruciale pour cette écurie canadienne, talentueuse et en passe de devenir une franchise “élite”.
L’action de la saison
Et la suite ?
Malgré ces quelques pépins rencontrés, tout devrait rentrer dans l’ordre pour les Toronto Raptors qui sauraient convenablement se remettre dans le droit chemin. Réalisant la meilleure saison de leur histoire, la confiance en soi est bel et bien présente et en retrouvant de l’assurance à domicile, nul doute que ceux-ci dénicheront les moyens pour demeurer dans le Top 4 à l’Est jusqu’à la fin des hostilités, profitant dès lors d’un avantage du terrain bienvenu étant donné la ferveur exprimée par leurs supporters sur tout le continent. De plus, ces temps-ci, ils sont leurs plus grands ennemis et la solution à cette “mini-crise” de janvier n’est pas à chercher bien loin. Ce n’est qu’une question de temps avant que coach Casey leur remonte les bretelles et que la rigueur qui était la leur dès le départ redevienne formellement leur préoccupation n°1. Pas de panique, il faut savoir avancer, même dans la pénombre ! Bilan projeté : 50-32.
Source image : raptorscage.ca