Evan Turner est le fils de Dieu : hué à Philadelphie, il répond que “Jésus aussi était détesté”…

Le 17 déc. 2014 à 15:54 par Bastien Fontanieu

Il y a des joueurs qu’on ne peut pas voir pour leur égocentrisme, leurs petites habitudes balle en main et leur incapacité à comprendre les principes collectifs de base. Et puis à côté, loin, au-dessus de tout, il y a Evan Turner. Sauveur des Celtics et auto-proclamé fils de… Dieu.

Difficile de ne pas cracher son café sur le clavier en voyant les propos tenus par l’arrière de Boston après la victoire des siens à Philadelphie, l’intéressé réalisant justement un premier vrai comeback dans la cité de l’amour fraternel après avoir été transféré à Indiana l’an passé, puis fait ses valises pour le Massachusetts. Si le score final fût largement en faveur de Turner qui repartira avec le sourire (105 à 87 pour Brad Stevens), c’est avec un petit pincement au coeur qu’il refoulera le Wells Fargo Center, sous les huées de certains supporters. Le genre de retour qui peut piquer les sentiments des plus sensibles, dont Evan qui a étalé toute sa classe et son humilité devant les micros après la rencontre. On est peut-être pas dimanche, mais si vous voulez assister à une messe c’est tout de suite.

“Avant le match j’ai signé environ 100,000 autographes, j’embrassais des bébés qui m’étaient tendus et tout ce genre de trucs… Des gens m’ont baisé la main, des petites filles s’évanouissaient en m’approchant. Et quand le match a commencé, je me suis dit ‘c’est quoi ce délire ?’, j’ai trouvé ça vraiment bizarre, je me demandais justement s’il avaient viré toutes les bonnes personnes. Mais aujourd’hui cela ne me préoccupe plus du tout. Je ne veux pas paraitre bizarre en disant ça, mais Jésus aussi était détesté. Au final, tout ce qui m’importe c’est ce que je fais : si cela fait plaisir de me huer alors allez-y, mais je reste quand même content. Tout ça c’est derrière moi.”

S’il pouvait nous annoncer la date de la fin du monde ainsi qu’une petite multiplication des victoires au lieu des pains pour Boston… Ce bon Evan nous régale encore une fois avec cette phrase venue d’une autre sphère, probablement du paradis où ses séjours se multiplient puisqu’il possède les clés du portail. Il faut dire que 9 points, 3 rebonds et 4 passes de moyenne pour une équipe qui ne fait même pas partie du Top 8 de sa Conférence, ça impose le respect. On devrait d’ailleurs célébrer chaque journée nous permettant de vivre aux côtés de Turner, avec une cérémonie de 2h permettant à chacun d’embrasser à son rythme les photos du joueur. Comment ne pas s’effondrer devant la grandeur de l’athlète, lui qui a été drafté devant DeMarcus Cousins et Paul George ? On remarquera au passage que la cuvée 2010 contenait un autre saint venu éclairer notre vie par sa supériorité intellectuelle, avec Lance Stephenson choisi au second tour.

Tout va bien à Boston. Rajon Rondo pense qu’il fait partie des meilleurs joueurs de la Ligue, Evan Turner se prend pour Jésus, Gerald Wallace sert les cafés et Marcus Smart est utilisé comme éboueur de luxe. Grandiose cette saison, on vous avait prévenu.

Source : CSNNE.com

Source image : CSN Philly


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