Peur du champion : Gregg Popovich redoute que ses joueurs ne se montrent trop “complaisants” cette année
Le 18 sept. 2014 à 19:32 par Leo
Terrassés lors des Finales 2013 puis revanchards l’année suivante face au Heat de Miami, le titre NBA en poche, les Spurs de San Antonio ne cessent de déjouer les pronostics et continuent de surprendre leur auditoire, faisant comprendre à tous que le poids des saisons qui s’accumulent n’affecte aucunement leur détermination.
En parlant de cette notion de “détermination” justement, leur sorcier inaltérable, à savoir Gregg Popovich, s’est montré un chouia sceptique concernant l’état d’esprit qu’auront ses joueurs dès l’entame de la nouvelle saison qui est sur le point de débuter. A juste titre, comme à chaque préparation de l’écriture d’une nouvelle page, tout est à refaire, tous les compteurs sont remis à zéro pour toutes les équipes. Ainsi, il est d’autant plus difficile pour une équipe championne en titre de se remettre dans le bain d’une compétition très disputée (coucou les Mavs en 2012 !) qu’une autre moins attendue pour laquelle il reste beaucoup de choses à tester, à prouver.
Autrement dit, c’est en ce sens que “Coach Pop” s’est exprimé récemment, une déclaration tout à fait normale à la presse texane renfermant quelques doutes légitimes sur la manière avec laquelle ses soldats de premier ordre s’apprêtent à attaquer cet exercice 2014/2015. Grosso modo, si Popovich savait qu’il pourrait utiliser l’échec de 2013, avec notamment le regret d’avoir laissé filer ce fameux Game 6, comme moteur psychologique l’année d’après, le fait de se retrouver dans la situation inverse ne le ravit pas plus que ça…
“J’ai peur pour une seule raison : ils vont se sentir très satisfaits d’eux-mêmes”, évoque Gregg Popovich. “L’an passé, nous avions une différente mentalité car nous étions de l’autre côté du miroir. En montant dans l’avion, avant les entraînements, pendant les séances de tirs, on se disait ‘On vient ici pour gagner’. On croyait fort en nos chances. On était persuadés qu’on était les meilleurs.”
En résumé, rien de bien inquiétant pour Popovich et ses hommes. On se questionne, on essaye de jauger l’intensité, l’envie qui seront véhiculées tout au long d’une saison nouvelle où tous les efforts précédemment réalisés devront être renouvelés si les Spurs souhaitent conserver leur titre. Quoi de plus naturel qu’une légère piqûre de rappel afin de signifier, une fois encore, que l’expression “se reposer sur ses lauriers” n’existe pas dans le manuel des Spurs, ceux-ci dirigés par un maître à penser toujours aussi soucieux et perfectionniste.
Source texte : The Express-News / Source image : Nathaniel S. Butler/Getty Images