Annoncé comme un phénomène, le jeune Australien Dante Exum n’en demeurait pas moins la grande inconnue de la draft 2014 en n’étant ni issu du système universitaire US, ni d’une grande ligue étrangère. D’où certains doutes sur son niveau réel, qui ont été dissipés lors des workouts et autres camps précédant l’enrôlement des jeunes prospects, comme l’indique sa place. En tout cas, le Jazz n’a pas hésité et l’a sélectionné en 5ème position, voyant en lui leur avenir sur les bases arrières. Mais le rookie inquiète durant le Mondial.
Avec 3,2 points à 37,5%, 1,4 rebond et 2,4 passes, Dante Exum nous laisse croire qu’il a le niveau d’un Derrick Rose… rouillé après 2 ans sans basket. Et encore, ses statistiques sont gonflées par le match en mode tanking des Australiens au cours duquel il a scoré 12 points (les 3/4 de son total dans la compétition) en 31 minutes. Le reste du temps, il galère pour trouver du temps de jeu derrière Joe Ingles et Matthew Dellavedova.
Les difficultés du futur joueur d’Utah confirment la première impression laissée lors de la Summer League. Déjà, Dante Exum n’avait pas brillé, avec une adresse inférieure à 31% et plus de balles perdues (15) que de passes décisives (14). L’adversité athlétique l’avait clairement gêné. Par conséquent, les scouts affirment qu’il va souffrir l’an prochain.
Il n’est pas prêt pour la NBA, c’est sûr. Mais beaucoup de gars ne sont pas prêts pour la NBA et doivent apprendre sur le tas. Il n’est pas différent. Mais il ne va pas se jeter dans la ligue et tout d’un coup scorer 20 points par match en moyenne. Aucune chance.
Faut-il alors que le Jazz s’inquiète et revoit déjà ses plans pour l’avenir ? Pas forcément, Dante Exume ayant tout de même des qualités. Mais il lui faudra du temps pour les exploiter pleinement et se développer en tant que joueur majeur en NBA. Un projet sur le long terme, à l’instar de sa franchise.
Il est vraiment, vraiment bon sur pick-and-roll. Il sait comment prendre l’écran et ressortir avec la tête haute pour voir tout le terrain. Il deviendra meilleur dans sa prise de décision avec le temps et qu’il prendra de l’expérience, mais cette capacité à sortir de l’écran comme cela, vous savez être capable de voir et penser à tout immédiatement avec la tête levée, ça c’est quelque chose qu’on ne peut pas enseigner.
Mais de telles qualités sont celles d’un meneur, alors qu’Utah possède déjà Trey Burke et qu’Exum est attendu poste 2. Sans shoot fiable, l’Australien va être en difficulté. À coach Snyder de trouver comment tirer le meilleur de son jeune backcourt pour leur permettre de progresser et de devenir un duo complémentaire. Il a été embauché pour cela, car il est un entraineur de développement. Il va avoir du pain sur la planche avec son jeune effectif.
Source : NBC Sports
Source image de couverture : Sam Forenich – Getty Images. Montage : TrashTalk