Espagne – Canada : les intérieurs NBA détruisent la raquette canadienne
Le 06 août 2014 à 22:40 par David Carroz
Les Espagnols affrontaient les Canadiens pour leur premier match de préparation avant le Mondial qu’ils disputeront à domicile. Ce test n’a finalement pas fait vibrer les hommes de Juan Antonio Orenga qui se sont facilement imposés 82-70 sans trop forcer. Bien que n’étant pas du tout dans un rythme de compétition ou du moins de match de niveau international contrairement aux Nord-Américains en pleine tournée en Europe, les Ibériques étaient bien trop forts pour perdre cette rencontre, malgré un relâchement certain lors du troisième quart temps.
Le groupe canadien est composé de quelques joueurs connus évoluant en NBA comme Cory Joseph, Kelly Olynyk ou Andrew Nicholson. Les jeunes Andrew Wiggins, Tristan Thompson et Anthony Bennett ne sont pas encore de la partie dans une équipe qui n’est pas qualifiée pour le championnat du Monde. Il y a du potentiel pour l’avenir, mais l’ensemble est encore assez bancal pour pouvoir avoir des ambitions au niveau international.
En face, le noyau reste le même que lors des années précédentes : les frères Gasol, Serge Ibaka, Ricky Rubio, José Calderon ou encore Victor Claver pour les joueurs des franchises NBA, accompagnés des habituels Rudy Fernandez (qui n’aura pas joué ce soir), JuanCa Navarro, Sergio Rodriguez, Sergio Llull ou encore Felipe Reyes. Du lourd qui a déjà fait ses preuves au plus haut niveau. Les petits nouveaux ou Pau Ribas disputeront seulement 1 min 38 de cette partie à eux deux. C’est dire à quel point l’Espagne se repose sur ses cadres.
Les Espagnols attaquent fort et grâce à deux tirs primés de Pau Gasol ils prennent rapidement le large. La différence de niveau est assez frappante sur ce premier quart remporté 25-12 par le pays hôte du Mondial. C’est surtout dans la raquette que les Canadiens sont dépassés, Robert Sacre et Kelly Olynyk se faisant détruire par la fratrie Gasol puis Serge Ibaka. Heureusement pour eux, Calderon fait admirer sa défense à rendre jaloux Carlos Boozer, ce qui évite une véritable déroute d’entrée de match.
Les débats s’équilibrent un peu ensuite, l’équipe de Jay Triano se montrant un peu plus agressive (trop même puisque les fautes se multiplient) et proposant même quelques jolis mouvements offensifs, à l’instar d’un alley-oop d’Olynyk pour Dwight Powell. Les Espagnols parviennent tout de même à accentuer leur avance qui atteint 18 points à la mi-temps, 47-29. Pau Gasol a déjà marqué 16 points (22 pour lui à la fin du match, 8 rebonds).
On se dit que les locaux vont faire exploser les Canadiens en fin de match. Et finalement, c’est le contraire qui se passe. Il faut dire que le rythme est côté nord américains et que le manque de compétition des hommes d’Orenga se fait sentir. Ou est-ce seulement un relâchement et un excès de confiance. Toujours est-il que les coéquipiers d’un Cory Joseph (19 points, 3 passes) tranchant vont revenir à 10 points en début de 4ème quart temps. Les lignes arrières espagnoles sont transparentes sur cette rencontre, le meneur remplaçant des Spurs en profite.
Finalement, l’Espagne va s’imposer en gérant la dernière période. Sans forcer et en s’appuyant sur un secteur intérieur dominant (64 points cumulés par Marc, Pau, Ibaka et Felipe Reyes, ainsi que 27 rebonds), nos amis ibériques remportent le match. Si la raquette a été impressionnante, le backcourt a été horrible (voir le fail de Rubio en fin d’article) avec un 4/16 à 2 points et 1/12 longue distance. Reste à savoir si la panne d’adresse est passagère ou si certains joueurs sont cramés, car c’est l’impression qu’a laissé un JuanCa par exemple. On en saura plus avec la suite de la préparation, puisqu’il reste encore 24 jours aux Espagnols pour être en forme pour débuter leur Mondial face à l’Iran.
Cadeau bonus : le fail de Ricky Rubio
Source image de couverture : www.marca.com