L’été des Celtics : mais Danny, qu’est-ce que t’es en train de foutre ?

Cet été est pour le moins étrange du côté de Boston, et ce pour plusieurs raisons. La draft, les trades, les signatures… Danny Ainge est, comme toujours, en train de rendre fous les fans de la franchise la plus titrée de la ligue à coups de mouvements plus suspects les uns que les autres. Mais qu’est-ce qu’est en train de faire le Général Manager des Celtics ? Et dans quel but fait-il cela ? C’est la question à laquelle nous allons essayer de répondre…

C’est le soir de la draft que Danny Ainge a commencé à semer le doute dans l’esprit des fans de sa franchise. En sélectionnant Marcus Smart avec le sixième choix, tout le monde s’est alors questionné sur l’intérêt de choisir un meneur alors que la franchise possède l’un des joueurs les plus talentueux de la ligue à ce poste en la personne de Rajon Rondo. Un trade en vue ? Pas selon Brad Stevens qui a déclaré par la suite que l’avenir du meneur All-Star de l’équipe n’était pas remis en cause suite à l’arrivée du produit d’Oklahoma State. Mais alors : pourquoi ? D’autant plus qu’avec la re-signature d’Avery Bradley, la conservation de Phil Pressey et l’arrivée de Marcus Thornton, les lignes arrières à Boston sont complètement bouchées. Autre mouvement suspect, l’arrivée d’Evan Turner. Pourquoi faire venir l’ancien chat noir des Pacers alors que Jeff Green est déjà en place au poste trois ? Encore quelque chose que les fans ont du mal à enregistrer.

Personne ne peut savoir ou même essayer de comprendre ce qu’a Danny Ainge en tête. Mais tentons de comprendre pourquoi le GM des verts s’est embarqué dans une voie si trouble et si peu compréhensible.

Premièrement, on le sait, Ainge ne fait pas dans le sentiment et l’arrivée de Marcus Smart annonce, qu’on le veuille ou non, un très probable futur départ de Rajon Rondo, qui grâce à sa grande valeur marchande permettrait de faire venir de nombreux joueurs de qualité. On peut notamment penser à Greg Monroe, qui serait un renfort de choix pour l’équipe de Brad Stevens. Entre autres, bien sûr. Ensuite, autre point très important à ne pas oublier : l’objectif de l’ancien numéro 44 des Celtes n’est pas de retrouver les PlayOffs et de jouer un éventuel second tour avant de se faire sortir, non. L’objectif c’est le titre, et rien d’autre. Et pour cela, il n’hésitera pas à faire attendre la fanbase verte encore un an, et c’est d’ailleurs ce vers quoi on semble se diriger.

Pourquoi faire ça ? Tout simplement pour se retrouver dans une meilleure position en vue de l’été 2015 qui s’annonce être un tournant pour les Celtics puisqu’ils possèdent un nombre de tours de draft très important, élément très convoité par les franchises ces derniers temps et possédant beaucoup de valeur, en plus de joueurs à inclure dans un transfert. On pense notamment à Tyler Zeller, fraîchement arrivé en provenance de Cleveland dans l’échange ayant pour objectif de faire de la place pour le retour de LeBron James dans l’Ohio, mais aussi à Marcus Thornton, à Jeff Green, à Kelly Olynyk et même à Jared Sullinger qui sont tous de potentielles monnaies d’échange. L’objectif est également de libérer de la place sous le cap space pour avoir la possibilité de signer de gros agents-libres l’été prochain (comme Kevin Love éventuellement).

Autre point très important : en cas de nouvelle saison blanche pour Boston, la franchise se retrouverait une nouvelle fois en possession d’un lottery pick qui pourrait s’avérer être un élément majeur dans cette reconstruction puisqu’il pourrait être échanger ou utilisé en fonction de sa position dans la draft. Et même si la prochaine cuvée s’annonce moins forte que la dernière en date, de beaux bébés seront présents, de quoi permettre à une équipe de se relancer assez rapidement si elle possède d’autres cartes en main.

Venons-en au cas Evan Turner. Le garçon est un joueur talentueux en quête de confiance et de stabilité. Il pourrait trouver son bonheur dans le Massachusetts contrairement à ce que beaucoup semblent penser, mais il lui faudra se battre pour obtenir la place de Jeff Green à l’aile ou celle d’Avery Bradley à l’arrière. Il pourrait lui aussi constituer une monnaie d’échange pour la franchise puisque bien qu’étant un joueur n’ayant encore rien prouvé dans la ligue, il possède un potentiel non-négligeable pour une équipe.

Et si Danny Ainge prenait tout simplement la mauvaise direction ? Difficile à croire venant de quelqu’un qui est à l’origine du Big Three de 2008, champion NBA par la suite. Le GM de la maison verte s’affirme années après années comme l’un des meilleurs gérants de la ligue. Et comme toujours, chaque décision est très certainement mesurée et réfléchie. Cela ne fait même aucun doute. Qu’on soit d’accord ou pas, la gestion des Celtics n’est pas celle des Kings, elle ne fait rien par hasard, comme nous avons été en mesure de le constater ces dernières années. Le projet porte simplement sur du long/moyen terme. Il faut attendre et ne pas se précipiter.

Alors certes, Ainge va peut-être vous rendre fous, mais patientez fans de Boston. Votre heure viendra plus vite que vous ne le pensez. Il faut parfois tomber pour mieux se relever mais surtout, prendre un raccourci n’est pas forcément la meilleure des solutions, faire un détour peut parfois vous offrir bien des surprises. Alors, à titre personnel, je n’ai qu’une chose à vous dire. Ayez confiance. Ayez confiance en Danny Ainge.

Source image : CelticsTown