Spurs – Heat, Analyse du Game 5 : des Texans revanchards disent non au “Three Peat” !

Le 16 juin 2014 à 07:01 par Leo

La revanche tant espérée par les fans des San Antonio Spurs a bien eu lieu ! Injouables depuis le match n°3, les Spurs ont terminé le travail en beauté devant leur public surchauffé de l’AT&T Center en dominant avec la manière le Heat de Miami sur le score de 104 à 87 ! Gregg Popovich et les siens exorcisent leurs démons de l’an passé et décrochent le cinquième titre de leur histoire avec, pour couronner le tout, un Kawhi Leonard nommé MVP de ces palpitantes Finales 2014 ! Analyse.

On s’attendait à une réaction magistrale orchestrée par LeBron James (31 points, 10 rebonds et 5 passes décisives) et ses acolytes : elle n’aura duré qu’un quart-temps et demi…

En effet, les visiteurs floridiens ont démarré la rencontre tambour battant sous l’impulsion de leur star native de l’Ohio, omniprésente et assurant le spectacle tout au long du premier quart-temps, soldé par un 29 à 22. Solides et appliqués défensivement durant le premier quart d’heure de la partie qui laissait entrevoir un succès en devenir pour les pensionnaires de la franchise floridienne, les protégés de Pat Riley pensaient tenir le bon bout tant ils verrouillaient les attaques des hôtes, ceux-ci gênés dans leurs pénétrations et leurs prises d’initiatives. Or, il n’en fallait pas moins pour que “Coach Pop” décide d’arrêter l’hémorragie et fasse rentrer en jeu son joker, Manu Ginobili. Autant vous dire d’emblée que ce fut là le tournant de la rencontre…

Insaisissable, presque possédé et sublimé par l’atmosphère électrique qui régnait dans l’arène, “El Manu” a dynamité les défenses adverses comme s’il voulait se racheter de ses contre-performances des dernières Finales perdues. Auteur de 19 unités, complétées par 4 rebonds et 4 passes, l’Argentin a fait basculer le momentum de manière à ce qu’il ne quitte plus les mains de ses coéquipiers. Alignant les tirs primés en première intention, démontant le pauvre Chris Bosh sur un poster qui restera dans les mémoires, il a su inspirer ses camarades en leur transmettant un fluide baigné de hargne et d’abnégation qui a eu comme effet de matérialiser une réussite au tir époustouflante (12/26 pour les Spurs à longue distance soit 46,2 % contre seulement 28 pour le Miami Heat)Dès lors, le match prend des allures de dérouillée cinglante qui dévoile une impuissance notable des Floridiens.

Hormis “King James” qui aura une fois encore fait ce qu’il devait faire, aucun autre membre de son escouade à la dérive n’a su lui prêter main forte, bien que Chris Bosh eut assuré que “le Heat allait gagner cette partie” quelques instants avant le coup d’envoi. 11 minuscules points pour Dwyane Wade qui ferait mieux d’arrêter sagement le massacre et se retirer avec les honneurs qui lui sont dus dès maintenant, pas mieux pour Chris “Le Dino” Bosh qui termine avec 13 points et 7 rebonds et 5 points pour Ray Allen à 1/8 qui nous a dévoilé en exclusivité quelques scènes coupées au montage de la probable suite de He Got Game. Ainsi, les Spurs profitent de la baisse de régime de leurs opposants dès la reprise, font feu de tout bois par l’intermédiaire de l’électron libre Patty Mills (17 unités au compteur à 5/8 à trois-points), de Tony Parker qui soulève la foule en délire à coups de floaters dans la peinture (16 points et 2 offrandes), de Tim Duncan (14 points, 8 rebonds, 2 assists) qui donne la leçon à Udonis Haslem et enfin de Kawhi Leonard (22 points et 10 rebonds), troisième plus jeune joueur de l’histoire à être sacré MVP des Finales.

Dès le milieu du troisième quart, à mesure que le Heat se désolidarise défensivement et oublie totalement son plan d’attaque initial, la messe semble être dite et les supporters en liesse entament leur célébration au grand désespoir de l’écurie floridienne, n’ayant pas trouvé la moindre solution valable dans le but singulier de renverser la tendance lors des trois derniers affrontements de cette série. Alors que le garbage time prend place, que Mario Chalmers et Mickael Beasley défient Cory Joseph et Aron Baynes en deux-contre-deux sans tenir compte de l’importance de l’horloge des 24 secondes, Popovich réserve une haie d’honneur à chacun de ses cadres, les sortant les uns après les autres, portés par les vives réactions du public applaudissant à s’en briser les doigts.

Le Miami Heat rend les armes, le “Three Peat” ne se réalisera pas et les Spurs tiennent enfin leur revanche. Les masques tombent et les yeux de Duncan se gorgent de lumière. L’estrade s’installe au centre du parquet et toute la “Spurs Nation” peut exulter après un an de regrets et de doutes partagés. Les San Antonio Spurs sont sur le toit du monde, fiers d’avoir ébloui les aficionados de la NBA grâce à un sens du collectif poussé à son paroxysme ! Chapeau bas, messieurs les “pré-retraités” !

Les highlights de la partie :

Florilège de citations :

“Difficile à croire, hein ?!”, s’en amuse Ginobili au coup de sifflet final. “Nous avons joué à un très haut niveau.”

“Nous avons montré au monde entier à quel point notre sport était magnifique”, lance le “big boss”, Adam Silver, à la remise du trophée.

“Ils ont déployé un basket sublime durant cette série, notamment durant les trois derniers matchs et ils ont été bien meilleurs. On ne pourrait le dire autrement”, avoue le coach du Miami Heat, Erik Spoelstra.

L’image de la soirée :

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Tim Duncan dans les bras de son “deuxième père”, Gregg Popovich. “The Big Fundamental” devient au passage le premier joueur à remporter un titre sur trois décennies consécutives.

Source image : Twitter, captures d’écran


Tags : Heat, spurs
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