Draft 2014 : James Young, si jeune et déjà si fort

Le 12 juin 2014 à 14:32 par Benoît Carlier

Un an et puis s’en va. Finaliste malheureux de la dernière March Madness avec les Kentucky Wildcats de John Calipari, James Young quitte les bancs de la Fac un an seulement après s’y être assis pour la première fois. À 18 ans, il a encore beaucoup à apprendre mais ses qualités physiques et sa capacité à dégainer en sortie de dribble ou en sortie d’écran, dans la raquette comme derrière l’arc en font un candidat sérieux aux lottery picks. Présentation.

Profil

> Âge : 18 ans. À peine majeur et déjà parti à l’assaut de la NBA. Ça vous laisse rêveur, hein ?

> Position : Arrière shooteur. Ça tombe bien, il adore ça shooter.

> Équipe : Kentucky Wildcats. Encore une histoire de chiens et chats… Sans ces foutus Huskies tout aurait été parfait.

> Taille : 198 centimètres. In progress.

> Poids : 98 kilos. On sait qui squattait la gym à Kentucky.

> Envergure : 213 centimètres. De quoi faire saigner les cercles bien comme il faut.

> Statistiques 2014 : 14,3 points à 40,7% au tir et 34,9 à 3-points, 4,3 rebonds, 1,7 assist, 0,8 steal, 0,2 block et 1,9 turnover en 32,4 minutes.

> Comparaison : Parfois comparé à son homonyme Nick Young, on l’associera plutôt à un Arron Afflalo, pour le bien de tous.

> Prévision TrashTalk : Entre 12 et 16. Lottery picks : p’têt ben que oui, p’têt ben qu’non. A priori oui quand même…

Qualités principales

Ses mensurations exceptionnelles en font un athlète prêt à franchir le pas pour entrer dans la Grande Ligue. Déjà adepte de la salle de musculation durant sa courte période College, Young va se faire un malin plaisir à utiliser toutes les installations mises à la disposition des joueurs en NBA. Son envergure laisse augurer d’un bon potentiel en défense, si tant est qu’il s’applique à développer cet aspect de son jeu par la suite. Avec plus de 4 captations par rencontre, il est un très bon rebondeur pour sa position. Toutes ces prédispositions lui ont déjà permis d’être sélectionné pour le McDonald’s All-American Game en 2013 qui rassemble année après année les meilleurs espoirs US.

Mais outre son physique avantageux, c’est surtout sur son shoot que risquent de s’arrêter nombre de franchises. Ce scoreur naturel est doté d’un jump shot déjà bien rodé pour son âge. Sa rapidité dans le geste lui permet de tirer en sortie de dribble ou en sortie d’écran avec une efficacité redoutable. Il a aussi le mérite de ne pas perdre confiance et ne se laisse que très rarement déstabiliser par son défenseur. Le genre de type qui peut shooter avec une main devant les yeux sans aucun problème. Lorsque cela commence à tomber dedans, il devient alors très difficile de l’arrêter. À l’image de Deaquan Cook, ce gaucher pourrait se faire un nom rien que pour sa gâchette de sniper.

Très jeune – il fêtera ses 19 ans le 16 août prochain – James Young a encore une marge de progression immense et il pourrait être judicieux pour sa prochaine franchise de l’associer à un shooting guard vétéran, capable de lui apprendre toutes les ficelles du métier. Le produit de Kentucky fait également preuve d’un bon état d’esprit sur le terrain, se démarquant ainsi du profil de jeune talent à forts problèmes d’égo que pouvaient traîner DeMarcus Cousins ou Shabazz Muhammad à leur entrée dans la ligue par exemple. Pour couronner le tout, Young est un joueur altruiste et dévoué au collectif, tranchant là encore avec certains serial-scoreurs souvent trop gourmands en tickets shoot.

Défauts majeurs

On peut mettre ça sur le compte de son jeune âge, mais Young prend parfois des tirs un peu forcés, à contre-courant du jeu. Ce manque d’expérience, ou de QI basket se ressent aussi sur sa défense. Il se jette parfois beaucoup sur le porteur de balle, quitte à offrir une voie royale vers le cercle à son vis-à-vis en cas d’échec.

Gaucher invétéré, il peine encore à se servir de la main droite. Ce qui pouvait n’être qu’un détail en NCAA ne sera plus toléré en NBA et Young doit clairement passer un cap à ce niveau là, sous peine d’avoir un jeu aussi lisible qu’un bouquin de la bibliothèque rose.

Enfin, sa détente est encore à travailler, tout comme son explosivité. Le premier pas du garçon n’est clairement pas suffisant pour mettre son défenseur dans les choux, et le force à aller dans le trafic trop souvent. Ce manque de vitesse conjugué à sa taille pourraient le pousser à se décaler au poste 3 au cours de sa carrière. Rien d’incurable en somme, mais une multitude de petits aspects sur lesquels le jeune homme doit travailler pour devenir un joueur incontesté dans son vestiaire.

Conclusion

Une chose est sûre, Young porte très bien son nom. À seulement 18 ans, peu sont les joueurs à faire le grand saut. Il a osé. Sa taille, sa fougue et son tir laissent entrevoir beaucoup de potentiel en lui. Avec l’expérience d’un ancien à ses côtés au quotidien et un petit coup de pouce lors de la Draft pour trouver un coach qui lui laisse la chance de s’exprimer, James Young pourrait vite devenir l’un des plus gros scoreurs de la ligue, ou au moins un assassin silencieux derrière l’arc. Et c’est déjà pas mal finalement.

Ah oui, et même en finale de la March Madness devant 80.000 personnes, le bonhomme est capable de te lâcher ça, l’air de rien :

Image de couverture : msn.foxsports.com


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