Quel avenir pour le “bouffon” Lance Stephenson ?

Le 31 mai 2014 à 15:49 par Benjamin

Lance Stephenson nous aura fait marrer pendant la saison régulière, avec ses finish acrobatiques ponctués par des danses plus bizarres les unes que les autres, mais il aura aussi étonné par sa dureté et sa qualité de jeu, qui ont fait de lui le malheureux second dans la course au Most Improved Player, finalement remporté par le “dragon” Goran Dragic. En PlayOffs en revanche, cela aura été une autre musique. Quelques fois excellent, notamment dans les matches clés des deux premiers tours , et lors des deux premières rencontres face à Miami, il a sombré sur la fin de la série et termine sa saison sur quelques mauvaises notes, qui risquent de soulever des questions sur son cas cet été.

Sa production a en effet piqué du nez sur les quatre dernières rencontre contre le Heat, atteignant des chiffres au mieux médiocres pour un joueur si important, avec 10,5 points par match à 14/36 au tir, et 3/13 à 3 points sur la période, 6,25 rebonds, 3,5 passes décisives, 2,25 pertes de balles, le tout à plus de 39 minutes jouées en moyenne. Certes, d’autres de ses petits copains ont en effet connu le même trou (on arrête de charrier Roy Hibbert promis), le banc n’a jamais pu peser suffisamment pour offrir aux titulaires une fenêtre de temps de repos acceptable, mais c’est bien le cas de Lance qui nous intéresse, et la belle copie a pris du plomb dans l’aile cette semaine.

Entre les écarts de conduite, qui ont gonflé tout le monde, même du coté des Pacers, et les prises de décisions beaucoup trop marginales pour l’exigence que représentent les rencontres de PlayOffs, l’ami Lance risque de donner la migraine à pas mal de GM qui souhaiteraient le recruter cet été. Car Stephenson est en effet un agent libre non restreint désormais (du fait qu’il a été drafté au second round), et va pouvoir réclamer son dû, après une saison qui a dépassé toutes les espérances.

Chez les Pacers, on est divisés sur son cas, et on ne peux pas dire que certains soient très chaleureux à l’évocation d’un retour de Stephenson la saison prochaine.

Paul George par exemple, s’est contenté de la langue de bois habituelle :

“Je n’en sais rien, ce sera à Larry (Bird), et Kevin Pritchard (le GM) de décider”.

Avant d’en dire un peu plus, sans conviction, après la lourde insistance des journalistes :

“Nous sommes arrivés ensembles dans la Ligue, ce serait super de continuer notre voyage ensemble”.

Pas très camarade donc comme on peut le voir, et pour cause, Lance n’aurait pas que des fans à l’intérieur du vestiaire, il a souvent passé son temps à gesticuler, et à crier sur ses potes, parfois à raison, dans la série contre Miami, tout en se montrant lui même insupportable et incontrôlable de son coté.

David West ne fait pas partie de ceux là et a renouvelé sa confiance à Sir Lancelot :

“Je pense que son futur est avec nous. Il est une raison majeure des progrès que nous avons fait. C’est un super jeune talent, et il est très bien intégré. J’espère qu’il reviendra”.

Stephenson tient aussi un soutien de poids en la personne de son président, Larry Bird, qui l’a drafté en 2009, ce qui pourrait grandement peser dans la balance au cas où il choisisse de re-signer avec Indiana.

L’intéressé ne se prend pas la tête concernant les questions de contrat, et assure qu’il continuera de jouer de la même manière :

“J’adore Indiana, mais ce n’est pas encore le moment de parler de la free agency. Je ne pense pas jouer la comédie, je suis juste très compétitif, et je ne recule devant personne. Je sais que quelques trucs ont l’air louches chez moi, mais c’est juste ma manière de jouer dur”.

Entre génie incompris, et fou à lier, la limite est toujours très fine, mais Lance Stephenson a l’air de savoir où il va. Ca tombe bien, il faudra décider d’une nouvelle destination dans les mois à venir. Si on ne connait pas encore (peut être ne les connaitra-t-on jamais) les tenants et les aboutissants de toutes les affaires internes au vestiaire d’Indiana, qui pourraient freiner un éventuel retour du “born ready”, les Pacers semblent toujours compter sur lui. Seul problème, leur marge financière pour le re-signer sera très raccourcie (entre 8 et 12M$ suivant ce qu’ils décident de faire avec Luis Scola), sachant qu’il y a d’autres postes à consolider en urgence également. Une autre équipe avec les poches pleines et en quête de notoriété pourrait aisément rafler la mise, affaire à suivre…

Source : ESPN.com


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