Spurs-Blazers, Analyse du Game 1 : le maître Parker mâte son élève, les Spurs déroulent

Le 07 mai 2014 à 12:38 par Giovanni Marriette

Au lendemain du Game 1 entre un favori au titre et un outsider jeune et plein de promesses, le fait est que la logique a été respectée, et de manière un peu brutale pour le second cité. Un clinic d’efficacité et des joueurs proche de la perfection d’un côté, un roster emprunté et resté dans les starting-blocks de l’autre…

Ce qu’on attendait :

Plein de belles choses… Des match-up de dingue tout d’abord, et à tous les étages. Le duel entre Tony Parker et Damian Lillard notamment s’apparentait comme la clé de ce match quand on attendait au tournant un LaMarcus Aldridge tout simplement exceptionnel au premier tour. On voulait savoir aussi si la folie de ces Blazers pouvait venir contrecarrer les plans et l’exécution souvent parfaite des hommes de Gregg Popovich. On en est qu’au Game 1, mais on a déjà quelques éléments de réponse.

Ce qu’il s’est passé :

On va vous priver de suspense si vous n’en savez encore rien, mais on a assisté hier à une véritable démonstration des Spurs. Un de ces matches ou pas grand monde ne peut venir chercher la bande à Parker. Et quand le ballon tourne en attaque comme la tête d’un Bachelor au moment d’élire sa belle, pas grand chose à faire alors pour arrêter le massacre. Et ça, les Blazers l’ont compris très rapidement.

Dès le premier quart-temps en fait quand, bizarrement défendu par Lillard en début de match, Tony Parker a montré qu’il était définitivement passé en mode PlayOffs. 13 points pour lui lors des 12 premières minutes et une ballade printanière face à “Dame”, complètement dépassé par la roublardise et la vista du meneur français. Et comme en attaque, la baby-star de l’Oregon semblait déboussolée par ce début de match et ratait le peu qu’il entreprenait, l’écart a rapidement grandi pour des Spurs n’accordant absolument aucun shoot facile à leur adversaire. Seul un LaMarcus Aldridge en mode forçat arrivera en ce début de match à faire quelque chose du ballon côté Rip City…

Après un premier quart remporté 29-16 par les Texans, on se dit que les visiteurs vont enfin rentrer dans leur match. Wes Matthews est missionné pour défendre sur Toni Pi mais ce sont Patty Mills et un invité inattendu qui vont presque définitivement, déjà, plier les espoirs de victoire des hommes de Terry Stotts. En effet, c’est Aaron Baynes (vous avez bien lu) qui va profiter des fautes de Duncan et Splitter pour gratter un peu de temps de jeu et en faire (très) bon usage. Lui qui n’a foulé le terrain qu’une demi-douzaine de minutes au cours du premier tour va tout simplement écœurer la raquette des Blazers à base de gros rebonds offensifs et de réussite optimale en attaque. 10 points et 7 rebonds pour lui hier, évidemment son career high en PlayOffs. Et quand on rajoute le réveil, enfin, de Marco Belinelli, difficile pour Lillard et ses boys de viser autre chose que de limiter les dégâts… Car à la mi-temps, le match est déjà plié, 65-39. Ouch.

Et contrairement au Game 7 face à Dallas, les Spurs ne vont même pas s’amuser à se faire peur, l’écart ne descendant jamais en dessous de 20 points. Car si Aldridge noircit la feuille, la défense texane réussit à merveille à couper Lillard du jeu et les joueurs de l’Oregon limitent la casse uniquement par les points à l’intérieur de leur franchise player. A l’aile, c’est le désert et Nicolas Batum et Wes Matthews cumulent un vilain 5/18 aux tirs quand les extérieurs des Spurs font feu de tout bois derrière la ligne. Et comme Tony Parker n’a apparemment pas fini de montrer qui est Raoul à ses défenseurs, l’écart reste sensiblement autour des 25 points.

Assez pour disputer un dernier quart-temps insipide des 2 côtés, voyant un Will Barton se faire plaisir pour les Blazers et un Belinelli faire le plein de confiance pour la suite de la série. 12 dernières minutes interminables pour des Blazers déjà la tête au Game 2 et aux solutions pour stopper le char texan. Score final 116-92 et un message envoyé à Portland et à toute la ligue. Ce qui ne te tue pas te rend plus fort et les Mavericks semblent avoir transformé cette équipe en monstre à 10 têtes. Sincèrement, certes un seul match a été joué on se répète, mais on souhaite beaucoup de courage à Terry Stotts dans les prochains jours…

Il a assuré : Tony Parker

Éliminer les Mavericks quasiment à lui seul lors du Game 7 n’a semble t-il pas suffi à Toni Pi… Au centre des débats depuis plusieurs jours concernant son duel avec Damian Lillard, le Français a donc rappelé à tout le monde hier qui était le patron en sur-dominant son vis-à-vis notamment en attaque ou le meneur sophomore a semblé complètement dépassé par la vitesse du Français. Résultat des courses, 33 points à 13/24 et 9 assists en plus d’une voictoire écrasante des siens. Parker 1, Lillard 0.

Il a abusé : Damian Lillard

Forcément… Attendu au tournant après une démonstration de 6 matches face aux Rockets, conclue comme on le sait tous, la jeune star de Portland est complètement passée à côté de son match hier. 17 points à 6/15 et un clinic reçu des mains de son adversaire du soir. Retard à l’allumage ou vrai problème de match-up face à Parker, Lillard devra impérativement hausser son niveau de jeu dès demain s’il veut seulement permettre à ses coéquipiers d’inquiéter des Spurs en mode boulet de canon. Attention à la révolte…

La suite du programme :

Rendez-vous demain soir, 3h30 toujours, pour le round 2 de cette série. Réveil de Lillard, Batum and co. ? Confirmation du récent passage des Spurs en mode rouleau compresseur ? Les Blazers sont-ils juste passés complètement à côté de leur match ou bien les hommes de Gregg Popovich sont-ils tout simplement trop fort ? Réponse très bientôt sur le parquet de l’AT&T Center…

Les boxscores :

boxscores spurs vs blazers

Les highlights :

Texte: nba.com

Image: bleacherreport.com


Tags : blazers, spurs
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