Preview de la série Spurs – Blazers : trois Français en course, une seule place en finale de Conférence !

Une qualification douloureuse pour des Spurs passés à 2 doigts de la correctionnelle. Une série remportée avec panache par des Blazers surfant sur la vague du duo Lillard/Aldridge. Voilà pour le passé. Le présent c’est cette nuit dans le Texas avec la 1ère confrontation entre Nicolas Batum et Tony Parker, un Game 1 toujours très important pour la confiance. A quelques heures du choc, analyse des forces en présence.

 L’expérience et le collectif face à la jeunesse et la fougue

D’un côté, l’un des Big Three les plus efficaces de l’histoire, de l’autre un duo de jeunes stars décomplexées qui défoncent tout sur leur passage. Des match-ups de dingues à tous les étages. 2 des 5 meilleurs meneurs de NBA, le meilleur poste 4 de l’histoire face à l’un des 2 meilleurs poste 4 de la saison. Pour faire la différence, les allumeurs de mèche Nico Batum, Wes Matthews, Mo Williams et Dorrell Wright à Portland, Patty Mills, Danny Green, Boris Diaw et Marco Belinelli côté Spurs. Et au poste 5, 2 grandes tiges en pleine confiance. Du très lourd on vous dit.

On suivra donc avec attention la prestation d’un LaMarcus Aldridge en mode perfect au premier tour. Et si la raquette de Fort Alamo, plus complémentaire, devrait au moins réussir à freiner ses ardeurs, on est jamais à l’abri avec “LaMarquise” d’un clinic sorti de nulle part, comme il avait pu nous faire don aux Games 1 et 2 du premier tour. C’est sans doute Boris Diaw qui devrait se le coltiner un maximum au relais de Duncan, ne reste plus qu’à voir dans quelle mesure il sera capable de le gêner…

Concernant les meneurs, le duel entre Parker et Lillard sent la poudre. Car si en saison régulière le gamin a souvent maté le maître, le meneur des Spurs s’était présenté amoindri ces jours-là. Dans la zone depuis le début de ces PlayOffs, “Dame” risque de rencontrer des problèmes face à l’expérience de “Toni Pi”, là où sa match-up face aux Rockets l’avantageait grandement. Leur duel sera en tout cas au centre des débats dès ce soir à l’AT&T Center.

C’est donc une confrontation pour le moins originale que nous propose cette demi-finale de Conférence. D’un côté, des Blazers de retour à ce niveau après 14 ans d’absence, de l’autre des Spurs habitués depuis belle lurette à ce genre de matches et ce genre de pression. Et si les Texans auront à cœur d’éviter les sueurs froides pour se qualifier plus facilement que face à Dallas, les joueurs de Rip City comptent bien enflammer cette série de la même manière que face aux Rockets. Les joueurs de Gregg Popovich auront donc tout intérêt à éviter les fins de matches au couteau afin de ne pas avoir à revivre un énième assassinat au buzzer, eux qui ne sont pas loin de déposer un brevet dans la matière…

Pour résumer, Spurs/Blazers, c’est l’eau contre le feu, la hype contre la sagesse. Non pas que les Blazers ne méritent pas leur place ici, loin de nous cette idée, mais pour Terry Stotts et ses joueurs, chaque jour nouveau est une découverte et à ce stade de la saison un peu de vécu est toujours le bienvenu. Là sera peut être la clé de cette série…

Les affrontements en saison régulière : 2 victoires partout

Une défaite, la première pour les Spurs, pour leur première confrontation de la saison. Une seconde quelques semaines plus tard derrière une fois de plus des grosses perfs des 2 stars de Rip City, venant valider un magnifique début de saison des hommes de Terry Stotts. La suite ? 2 victoires pour les hommes de Gregg Popovich, dont l’une en back-to-back, et sans Parker ni Duncan s’il vous plaît… Bon, ok en face LaMarcus soignait son dos et était également absent, dur dans ce cas de juger le résultat d’une rencontre aussi tronquée par les absences… Égalité parfaite donc entre les 2 équipes…

Le bilan de l’infirmerie :

Rien à déclarer à ce niveau-là. Le dos de LaMarcus Aldridge est soigné et l’épaule de Nico Batum semble réparée. Coté Spurs, Tony Parker a pris de sacrées secousses mais il pète la forme, idem pour Tim Duncan qui rouille mais qui court encore… Les 2 équipes se présenteront donc au complet demain soir et le perdant n’aura donc pas d’excuses…

Les facteurs X de la série : Nicolas Batum vs Kawhi Leonard

Nicolas Batum pour commencer. Pour le Français des Blazers, il s’agira de justifier, enfin, son joli contrat en se montrant à son avantage offensivement comme il n’a pu le faire que par séquences durant le premier tour (et depuis le début de sa carrière en fait). Ok on est un peu méchant mais Nico vaut beaucoup mieux qu’un 15/5/5 chaque soir (15.8/5.8/5.2 dans ces PlayOffs) et il doit impérativement devenir enfin ce 3ème homme en attaque pour que les Blazers puissent s’en sortir face aux Spurs.

Côté Spurs justement, on a choisi Kawhi Leonard. Avec 11.9 points et 7.4 rebonds, l’ailier titulaire de San Antonio a connu durant ce premier tour une légère baisse statistique par rapport à la saison régulière. Si les chiffres importent peu dans le système de Popovich et que “Caouaille” est quand même monté en régime au fur et à mesure de la série, on attend tout de même plus de la part d’un joueur censé représenter l’avenir de la franchise. Parce que ce n’est pas l’avenir qui fait gagner des matches Kawhi c’est bien ce qu’il se passera à partir de ce soir…

2 postes 3 au centre de l’attention donc, pour cette série ou de toute façon, le Big Three des Spurs d’un côté et le duo Aldridge/Lillard de l’autre domineront dans tous les cas les débats. Mention spéciale également à 2 joueurs qu’on surveillera de près, 2 électrons libres au rôle quasi-similaire, Patty Mills d’un côté et Mo Williams de l’autre. 2 joueurs capable de prendre feu à tout moment pour claquer une grosse perf. 2 pistoleros capables d’enchaîner des séries de fous malades pour enflammer un match…

Le pronostic de la Rédaction : 4-2 pour les Spurs

Niveau intensité défensive, les Spurs risquent de poser légèrement plus de problèmes aux Blazers que ne l’avait fait Houston. Le choix des match-ups sera déterminant, notamment concernant LaMarcus Aldridge et Damian Lillard, véritables génies offensifs. Autre point non négligeable qui semble donner une longueur d’avance aux finalistes 2013, le banc. En effet, quand Terry Stotts a considérablement réduit une rotation qui n’était déjà pas l’une des meilleures de la ligue (CJ Mc Collum absent par exemple) et s’appuie uniquement sur Dorrell Wright, Thomas Robinson et donc Mo Williams en sortie de banc, Gregg Popovich peut toujours compter sur un effectif beaucoup plus dense et qualitatif avec notamment Ginobili, Diaw, Mills et Belinelli dans la second unit… Rajoutez à cela une expérience collective supérieure à leurs adversaires et vous obtenez un favori dans cette série… 2 matches pour Portland grâce à d’éventuels très gros matches d’Aldridge et Lillard, mais pas plus. C’est dit…

Le calendrier

Game 1 : Blazers @ Spurs, mardi 6 mai, 3h30 heure française

Game 2 : Blazers @ Spurs , jeudi 8 mai, 3h30 heure française

Game 3 : Spurs @ Blazers, samedi 10 mai, 4h30 heure française

Game 4 : Spurs @ Blazers, lundi 12 mai, 4h30 heure française

*Game 5 : Blazers @ Spurs, mercredi 14 mai (horaire non défini)

*Game 6 : Spurs @ Blazers, vendredi 16 mai (horaire non défini)

*Game 7 : Blazers @ Spurs, dimanche 18 mai (horaire non défini)

*si nécessaire

Source image couverture : NBA.com