Pacers – Wizards, Analyse du Game 1 : Washington donne le ton et impose son rythme

Le 06 mai 2014 à 11:57 par David Carroz

Ils ont remis ça. Les Wizards en surprenant les Pacers dès le Game 1, à l’instar de ce qu’ils avaient fait subir aux Bulls. Et les Pacers en perdant comme face aux Hawks, en ne montrant pas le meilleur des visages. L’upset se met-il tranquillement en place ? Analyse de ce premier match entre Indiana et Washington.

Ce qu’on attendait :

Après avoir été mis en difficulté par Atlanta, les Pacers avaient retrouvé leur basket pour le Game 7. Ils devaient donc continuer sur leur lancée pour affirmer leur position de #1 à l’Est. Ils avaient même déclaré que la série face aux Hawks les avait préparés pour Washington et qu’ils étaient prêts à les affronter. Bref, on imaginait les Pacers imposer leur vécu en PlayOffs et enfin proposer leur meilleur basket, celui qui avait fait d’eux l’équipe la plus performante de la ligue en début de saison. Chez les Wizards, on attendait de voir si la série face aux Bulls n’était qu’un feu de paille ou s’ils pouvaient vraiment jouer les poils à gratter à l’Est.

Ce qui s’est passé :

Dès le début du match, ce sont les Wizards qui imposent leur rythme, passant un 8-0 à leurs hôtes et en terminant le quart temps avec 13 points d’avance grâce à un Bradley Beal on fire (14 points sur le premier quart, voir “Il a assuré.”). Un remake de la série face à Chicago en quelque sorte avec un départ canon.

Dans le sillage de Paul George (18 points à 4/17, 6 rebonds, 5 passes) et David West (15 points à 6/15, 12 rebonds), les Pacers reviennent dans la partie et prennent même l’avantage 31-30 à 8 minutes 30 de la mi temps. Et là, Frank Vogel fait rentrer “Roy Hibberne” pour couler son équipe.

Si Nene (15 points 6 rebonds) et Gortat (12 points et 15 rebonds) ne connaissaient pas la même réussite que face aux Bulls (10/28 en cumulé) ils se battent pour permettre aux Wizards de prendre le dessus au rebond, 53-36, bien aidés par un Drew Gooden excellent en sortie de banc (12 points et 13 rebonds en 18 minutes). Il a été le seul remplaçant à avoir un impact pour Washington, le banc n’apportant que 15 points au total. En face, les Evan Turner (7 points, 2 rebonds, 2 passes), C.J. Watson (9 points et 2 passes) et Luis Scola (12 points et 5 rebonds) ont essayé de compenser les lacunes des titulaires. Mais même leur apport n’a pas été suffisant pour ralentir les Wizards dont tous les joueurs du 5 majeur scorent au moins 13 points.

George Hill a bien pu rentrer 3 shoots à 3 points (sur ses 18 points) dans les 32 dernières secondes, cela suffira juste à réduire l’addition d’une défaite logique pour les Pacers. Car côté longue distance, le 6/6 de Trevor Ariza (22 points et 6 rebonds) pèsent bien plus dans la balance. Les Wizards s’imposent donc 102 à 96, en donnant l’impression d’avoir géré le match après avoir pris l’avantage dès le début de la rencontre.

Il a abusé : Roy Hibbert

Nous allons devoir rebaptiser cette rubrique pour lui donner le nom du pivot des Pacers. 0 point, 0 rebond, 1 passe, 2 contres, 2 pertes de balle et 5 fautes en 18 minutes. C’est bon Shawn Bradley, quitte ton déguisement et rend nous Roy Hibbert, la plaisanterie a bien assez duré. Avec un plus/minus de -17, il plombe son équipe – une fois de plus. C’est d’ailleurs lors de son retour sur le parquet à la place de David West que les Pacers ont perdu l’avantage qu’ils avaient difficilement acquis. Une coïncidence ? Non, Hibbert est un boulet.

Il a assuré : Bradley Beal

Probablement la révélation depuis le début des PlayOffs. Que le shooting guard soit talentueux et avec un énorme potentiel, personne n’en doutait. Mais qu’à 20 ans il fasse preuve d’une telle maturité pour ses premier matchs en post season, c’est déjà plus impressionnant. Avec 25 points (8/18 dont 3/7 derrière l’arc), 7 rebonds, 7 passes et 5 interceptions, il sort un énorme match. Sa complémentarité avec John Wall saute aux yeux, même si le meneur des Wizards a été plus en difficulté avec son shoot. Peu importe, il s’est adapté pour apporter 13 points (4/14) 5 rebonds, 9 passes et 2 contres. Le back court du futur est peut  être déjà celui du présent avec ces deux joueurs qui confirment leurs bonnes prestations du premier tour, même si on attend encore plus du meneur All Star.

Les citations du match :

On a vraiment besoin de Roy et on a besoin de lui maintenant. On doit avoir du cœur et prendre des rebonds. On a besoin que notre grand prenne des rebonds pour nous. – Paul George

 

Nous savons que cela va être une guerre et que gagner la bataille du rebond est important pour nous. Quand nous prenons les rebonds, nous pouvons accélérer et courir et notre rythme était important aujourd’hui. – Randy Wittman

Et maintenant ?

Les Pacers sont déjà dos au mur. Ils avaient su rebondir dans la douleur lors du premier tour, mais Washington possède bien plus d’arguments que les Hawks, Indiana est donc en danger. Pour les Wizards, l’essentiel est fait pour ce séjour à Indianapolis puisqu’ils ont déjà repris l’avantage du terrain. Mais Randy Wittman ayant remporté tous ses matchs à l’extérieur en PlayOffs (4/4) pour sa première campagne, il espère sûrement continuer pour prendre le large dans cette série. Prochain épisode dans la nuit de mercredi à jeudi avec les réveils espérés de John Wall et Roy Hibbert pour donner du piment à cette confrontation.

Game 2 : Wizards @ Pacers, mercredi 7 mai 7:00 pm (jeudi 8 à 1h en France)

Game 3 : Pacers @ Wizards, vendredi 9 mai 8:00 pm (samedi 10 à 2h en France)

Game 4 : Pacers @ Wizards, dimanche 11 mai 8:00 pm (lundi 12 à 2h en France)

*Game 5 : Wizards @ Pacers, mardi 13 mai (horaire non défini)

*Game 6 : Pacers @ Wizards, jeudi 15 mai (horaire non défini)

*Game 7 : Wizards @ Pacers, dimanche 18 mai(horaire non défini)

*si nécessaire

 

Source image couverture : USATSI via CBS Sports 


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