Un mois de Février catastrophique : les Knicks sont définitivement au fond du trou…

Le 23 févr. 2014 à 14:05 par Bastien Fontanieu

On a tout essayé. Tout. L’humour, la compassion, des possibilités de transfert, un élan de motivation soudain : tout a été tenté afin de lancer la saison des Knicks et effacer ces trois premiers mois horribles dans la Grosse Pomme. Trois ? Maintenant, c’est quatre…

En Janvier, un espoir avait pourtant surgi du Texas, une terre assez hostile et peu appréciée par les équipes de la Conférence Est. Avec deux belles victoires à San Antonio et Dallas avant la boulette face aux Rockets, on se mettait à voir la vie en rose et non en orange comme ce maillot qui hante les fans chaque Dimanche. Une défense collective, un Carmelo Anthony qui prend les bonnes décisions en attaque, des choix de rotations assez solides en mettant notamment Toure Murry sur le parquet : et depuis ? Rien. Pas la moindre série de victoires consécutives si ce n’est la petite fin de mois de Janvier, un Février terrible sans avoir eu la possibilité de réaliser un petit transfert ou se donner face à des équipes extrêmement facile à battre. L’exemple le plus frappant, ces 48 dernières heures, avec deux défaites en menant aisément dans le quatrième quart-temps.

La chute d’un groupe qui n’y croit plus, un coach qui a quitté le navire avant même que l’encre soit levée en Novembre, et des adversaires qui le ressentent pour attraper le visiteur par la gorge et lui montrer qui a suffisamment de stabilité psychologique et émotionnelle. Sans Al Horford ni Paul Millsap, perdre à Atlanta alors que les Hawks sont sur une dizaine de matchs sans victoire ? Et laisser un rookie dominer en prolongations à Orlando, alors que l’équipe toute entière de New York a plus d’expérience que lui ? Des défaites, on en avait vu un paquet depuis le début de saison à Manhattan, mais celles de Février sont d’une violence inouïe. Il y a celles qu’on perd sur le fil en s’étant donné, et celles où on s’en fout tout simplement. C’est justement dans l’option B que les Knicks 2014 se sont réfugiés, un aveu d’impuissance qui témoigne d’un manque de confiance à un niveau rarement atteint. Plus personne ne croit au système Woodson, et rien n’est proposé pour changer cela.

L’addition please ? 2 victoires en 20 jours, 8 défaites sur 10 rencontres. Pas tout à fait le genre de run que tu dois faire quand on parle de titre, pardon, de qualification en PlayOffs dans les vestiaires. Car la réalité est bien là, aussi impensable fût-elle, lorsque nous commencions à débattre au sein de la communauté autour de Noël : les Knicks ont de fortes chances de ne pas jouer en Mai. Ces Knicks, qui avaient pourtant assuré avoir recruté du monde et promis une vraie progression, n’ont rien fait cette saison. Rien. Mis à part quelques beaux matchs comme celui à Brooklyn en Décembre ou leur Texas trip, ce fût le désert complet. Et ce mois de Février, qui explose ceux de Janvier et Décembre actuellement, est en concurrence avec celui de Novembre durant lequel la Grosse Pomme n’avait rongé que deux succès. Oui mais à l’époque ? Un certain Tyson Chandler était blessé. Aujourd’hui, le pivot est bien là, d’autres joueurs sont certes gênés, mais la formule reste la même : 40 points de Melo, avantage et optimisme tout au long d’un match, et écroulement sur la fin.

Des articles sur la saison des Knicks, on en aura lu, relu, et encore relu en 4 mois. Seulement aujourd’hui, il ne s’agit pas de série de défaites, ou de faits divers, ou d’histoires à la con comme il peut y avoir dans chaque franchise. Non, ce mois de Février montre quelque chose qu’on n’avait pas encore vu et qui dépasse les bornes : plus aucun joueur n’y croit. Un constat terrible, qui se voit match après match, et ne devrait pas changer de sitôt. Triste.

Source image : NY Daily News


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