Danny Granger a enfin accepté son rôle aux Pacers : 6ème homme de luxe et Facteur X en Playoffs
Le 26 janv. 2014 à 14:27 par Nathan
Cela a été un des feuilletons de l’inter-saison : avec l’éclosion de Lance Stephenson, pas mal d’observateurs voyaient Indiana se séparer de Danny Granger, pourtant le go-to-guy traditionnel des Pacers depuis l’entame du processus de reconstruction en 2005. D’autant plus que l’ailier de 30 ans avait plusieurs fois affirmé qu’une place de titulaire lui revenait de droit – de quoi, on le comprend, foutre le bordel dans le vestiaire.
Après un retour en forme de fanfare, quelques ficelles à trois points et un physique retrouvé, tout le monde se dit que, mince : Danny Granger semble s’être fait au rôle qu’on a bien voulu lui donner ; un rôle qui sied, non seulement à l’équipe dans la rotation, mais aussi au principal intéressé qui se voit avoir de grosses responsabilités en playoffs. Absent des terrains pendant longtemps, très longtemps avec des blessures aux genoux et au mollet, l’ancien All-Star (édition 2009) joue cette saison 22 minutes en moyenne pour 8,6 points et 3,4 rebonds par match, sous la forme d’un 6ème homme de luxe. Largement moins que ces moyennes avant blessure (19,6 points de moyenne en carrière avant 2012), donc : mais son intégration dans la rotation concoctée par Frank Vogel montre que Granger a choisi de jouer pour le bien de l’équipe, et non pas de se lamenter sur son sort. Pas de jalousie, pas de remords : il veut aider ses coéquipiers du mieux qu’il peut – et il assure que son aide sera précieuse, en particulier en Playoffs.
Je vois la façon dont je peux aider l’équipe, assure Granger à USA Today. On joue la première place de conférence avec Miami, certes, mais si je peux aider l’équipe, c’est surtout en playoffs, et ça tout le monde le sait. C’est très excitant de voir ce que je vais pouvoir apporter.
Il faut noter que le Granger qu’on connaît maintenant, celui qui revient de blessure, était l’une des inconnues dans l’équation du banc qui s’est posée à Larry Bird et au front office d’Indiana pendant l’inter-saison. Luis Scola, CJ Watson, Chris Copeland : trois éléments qui remplissaient des vides dans la second unit et qu’on voyait comme pouvant parfaitement s’intégrer dans la rotation. Mais concernant Danny Granger, là c’était une autre histoire. Beaucoup de doutes planaient autour de l’ancien franchise player des Pacers. On le voit maintenant : Chris Copeland a été relégué au bout du banc, alors que Granger est dans le rythme. Pourquoi ? Tout simplement du travail.
C’est juste une question de travail. Si je veux revenir au niveau auquel j’étais avant mes blessures tout en ne créant pas un déséquilibre dans l’équipe, il faut que je travaille. L’année dernière, on avait un groupe finaliste de conférence : vous me rajoutez et on devient meilleurs. Vous ajoutez Scola et c’est encore mieux. Mais je ne dois pas revenir et jouer comme j’ai joué il y a de ça trois ans, vous comprenez ?
On comprend Danny, on comprend. Revenir dans un groupe qui a changé, où les responsabilités sont déjà partagées, où la hiérarchie est nouvelle : il ne va pas débarquer après 2 ans de disette et tout foutre en l’air, comme ça, juste parce qu’il a été All-Star en 2009. Il lui a fallu retravailler, capitaliser sur les opportunités qu’il a eu, retrouver de la confiance comme un rookie qui débarque au milieu d’une bande de vieux briscards. Tout cela, non pas pour sa pomme – mais, au contraire, pour le bien de l’équipe.
Maintenant l’objectif pour moi est simplement d’aider l’équipe à aller là où elle doit être : sur le trône de Champion. Mon rôle c’est sortir du banc et rentrer des shoots. Ce n’est pas du tout le moment pour moi de tenter principalement de revenir à mon niveau d’antan.
On le voit : Danny Granger va sortir les crocs en playoffs. C’est véritablement à ce moment là on l’on va pouvoir voir si Granger s’est bien intégré dans l’équipe. Dans son rôle de 6ème homme pour milliardaire, l’ailier peut faire extrêmement mal à tout adversaire qui ne peut pas tenir la cadence entre le cinq majeur et le banc. Excellent shooteur, grand et bon dos au panier, on voit déjà l’apport que peut constituer Granger comme menace offensive supplémentaire derrière Paul George et Lance Stephenson. Réponse dans quelques mois, lors d’une très probable confrontation contre Miami.
Source : USA Today
Source image : Source : Michael Hickey – US PRESSWIRE