Il y a trois jours, nous vous parlions du renouveau de Toronto depuis le départ de Rudy Gay aux Kings dans l’échange qui a vu débarquer trois joueurs intéressants dans l’optique reconstruction des Raptors : Greivis Vasquez, Pattrick Patterson et John Salmons. Avec une série de 5 victoires en cours, les joueurs de Dwyane Casey débarquent ce soir à Miami avec le statut d’outsider en forme du moment. Présentation de cette rencontre entre le leader de la division Atlantique et de la division Sud-Est. On ne vous prédit pas une victoire des Canadiens, mais la soirée pourrait être plus complexe qu’elle en a l’air pour les joueurs de South Beach.
Le Heat devra prendre garde à ses arrières
Depuis le changement opéré par Masaï Ujiri la grande force des Canadiens résident dans la complémentarité de leur ligne arrière. Le chef de meute Kyle Lowry retrouve son niveau qui l’avait amené à devenir un titulaire indéboulonnable à Houston il y a deux ans. Le meneur de poche organise le jeu et délivre caviars sur caviars. Que ce soit aux hommes de la raquette tels que Valanciunas, Amir Johnson ou Patterson (qui retrouve peu à peu son niveau de Houston lui aussi, tiens donc) qu’aux pistoleros en herbe que sont DeMar DeRozan et Terrence Ross, le grand bénéficiaire du départ de Gay à Sacramento. Le sophomore manque encore de régularité mais il a déjà établi quelques pointes au scoring (5 matches à plus de 18 points depuis le 13 décembre) qui montre tout le potentiel offensif du jeune homme.
Et au contraire de son ancien coéquipier, celui qui a participé au Slam Dunk Contest l’an passé n’est pas un croqueur invétéré, il laisse venir le jeu à lui. De plus lorsque ces trois larrons sortent, Dwane Casey peut compter sur les deux nouveaux venues pour tenir la baraque. Chose que Greivis Vasquez et John Salmons tentent de faire match après match, avec tout de même une certaine irrégularité. Mais quand l’un ou l’autre est en confiance, il peut s’avérer difficile à contrôler.
La défense, le maître mot des Raptors
Au contraire de Golden State qui a battu Miami en faisant véritablement exploser Miami grâce à son rythme soutenu et à ses tirs à 3 point aussi indécents que splendides, Toronto peut l’emporter avec sa défense. 7ème de la Ligue dans le domaine, les Canadiens ont limité dernièrement Indiana à 82 points ! Seul San Antonio par deux fois a fait sauter le verrou en inscrivant 116 et 112 pions le mois dernier aux joueurs de Toronto, mais aucune autre équipe ne s’est montrée capable de réellement trouver la solution. Chicago par exemple n’a inscrit que 77 et 79 points en décembre face aux Raptors.
Pour autant, peu d’équipes peuvent se targuer d’avoir maintenu le Heat en dessous des 100 points cette saison. Miami est en effet la 2ème attaque de la Ligue, et outre le “Big Three”, Ray Allen et même Rashard Lewis depuis quelques jours peuvent être de véritables menaces. À vrai dire seuls Indiana, Denver… et Charlotte y sont parvenus le mois dernier. Des équipes également davantage réputées pour leurs capacités défensives qu’offensives (sauf les Nuggets bien évidemment). Preuve s’il en est que l’exploit semble possible.
Enfin, Miami n’est pas intouchable à domicile : Boston (grâce au 3 points au buzzer de Jeff Green), Detroit et Golden State en début d’année sont les trois équipes à être venues s’imposer à l’American Airlines Arena.
Seulement, il ne ferait pas bon pour les oreilles de Spoelstra que Miami s’incline pour une deuxième fois de suite de l’année à domicile. D’autant plus que le Heat est (presque) au complet – Shane Battier est incertain – et que LeBron James aura sûrement envie de répondre au message envoyé par Kevin Durant hier dans la victoire d’OKC à Minnesota. D’autant plus que le coach floridien ne prend pas ce match à la légère.
“Nous avons remarqué (à propos de l’état de forme actuelle des Raptors)”, confiait-il. “Ils jouent un très bon basket. Il est beaucoup trop tôt pour savoir le niveau de réel de cette équipe. Mais Toronto fait partie de ces franchises qui peuvent encore élever leur niveau de jeu.”
Malheureusement, les statistiques ne plaident pas en faveur des coéquipiers de Jonas Valanciunas qui n’ont plus battu Miami depuis le 27 janvier 2010. Mais Amir Johnson le sait, son équipe est sur un nuage et l’exploit est à portée de mains.
“La victoire est presque devenue un sentiment naturel pour nous. Nous avons plaisir à gagner des matches et nous prenons du plaisir à jouer ensemble. Il n’y a pas de secrets”, révélait-il.
Après Oklahoma et Indiana, est-ce qu’un autre cador va chuter face aux hommes de Dwyane Casey ? Réponse ce soir à minuit !
Source texte : nba.com / Source image : cbc.ca
