Focus. Trey Burke est-il bien le crack attendu ?

Le 14 déc. 2013 à 13:05 par Kevin

Victor Oladipo et Michael Carter-Williams semblaient bien seuls dans cette cuvée 2013 des rookies, mais depuis un mois, un nouveau larron prend sa place dans la course au ROY : Trey Burke. Le meneur d’Utah, qui a tout de même poussé les dirigeants du Jazz à virer Mo Williams, pour lui donner pleinement confiance, a démarré sa saison plus tard que tout le monde en raison d’une blessure à l’index. Mais après 13 rencontres jouées, la star de Michigan semble bien être le super-joueur annoncé. 

Une victoire en 12 matches. Tel était le bilan des joueurs de Tyrone Corbin avant le retour de Trey Burke. Depuis, les Mormons ont remporté 5 matches pour “seulement” 8 défaites. Bien sûr, ça ne mènera pas les Derrick Favors, Gorday Hayward ou Marvin Williams très haut dans la hiérarchie de la terrible conférence Ouest. Mais force est de constater l’impact du jeune homme sur son équipe. Maladroit (12,5 points à 38,3% aux tirs) mais appliqué (seulement 1,3 pertes de balle pour 5 passes décisives), le natif de Colombus a les clés de l’attaque de Utah en mains. Une décision qui a permis à la franchise de Salt Lake City de surprendre Phoenix, Sacto, Chicago, Houston mais également Denver cette nuit où Ty Lawson, son adversaire direct, n’a même pas inscrit le moindre point. 

Le 9ème choix de la draft, qui apparaissait comme l’un des plus NBA ready , fait bien parti du gratin de la promotion. À Utah, tout comme ses compères Michael Carter-Williams et Victor Oladipo, il dispose d’un temps de jeu suffisamment conséquent pour progresser vite (aspect souvent oublié quand on évoque un rookie, Anthony Bennett n’a pas cette chance par exemple). Trey Burke a déjà signé deux doubles-doubles (19 points-10 rebonds mais 7 passes contre les Kings le 7 décembre, puis 10 passes et 10 points cette nuit dans la victoire face à Denver). Véritable all-around player, le jeune homme de 21 ans a déjà récolté plus de 5 rebonds à 5 matches. 

Franchise Player en devenir ? 

Entourés de Derrick Favors et Gordon Hayward, Trey Burke peut-il devenir le Franchise Player tant attendu ? Celui qui n’est plus depuis les départs de Carlos Boozer et Deron Williams, et qui pourrait redorer le blason de l’ancienne franchise entraîné par Jerry Sloan. Il est évidemment trop tôt pour le dire, mais l’ancienne superstar de Michigan présente toutes les caractéristiques d’un futur grand. Ses pénétrations, son sens du pick’n roll et son adresse à 3 points (37%) et aux lancers-francs (91%) sont autant de forces sur lesquelles il doit progresser. D’autant plus que le numéro 3 de Utah n’est pas une tanche en défense. Le diamant brut doit encore être poli tant sa sélection de tirs est quelque fois douteuse, et ses choix de passes difficiles. Mais à Salt Lake City, Trey Burke évolue dans le cadre idéal pour devenir une valeur montante de notre Grande Ligue, au même titre que l’est devenu Paul George tout récemment, à force de travail et d’abnégation. 

Pour le moment, il va falloir encaisser les défaites, chose peu aisée pour un gagnant comme lui, qui a emmené Michigan en finale de la March Madness. Mais avec autant de talents (Marvin Williams, Alec Burks, Hayward, Favors) et une volonté assumée de faire progresser les jeunes, l’avenir (à long terme) du Jazz s’annonce radieux !


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