La France colonise l’Amérique – Semaine 6 : Joakim Noah montre les crocs

Françaises, Français ! Chaque dimanche sur TrashTalk, dans une ambiance qui sent bon la Liberté, l’Egalité et la Fraternité, retrouvez un récapitulatif complet des performances de nos chers compatriotes en NBA. Cocorico !

Au menu de cette grosse semaine côté français en NBA : Batum qui accélère, Jojo qui fait le beau, De Colo qui joue mais pas en NBA, tout cela devant un Tony Parker qui, faute de match, n’est ni Poulidor, ni Président. Eh oui, c’est le peuple qui décide. Top départ.

   Le Président : Nicolas Batum

Tout sourire le Président ! En même temps, il y a de quoi (enfin, du moins pour un des deux) : les Blazers restent sur leur rythme de folie et enchaînent les victoires, dont certaines de prestige, face à OKC ou encore Indiana. Nico Batman Batum n’est pas en reste cette semaine : en 6 matches, il nous sort une ligne de stats complète avec 13 points, 6,8 rebonds et plus de 5 passes de moyenne. Comme toujours Batum est partout…et il est clutch en plus.

Le Prix Poulidor : Joakim Noah

Je vous vois venir… oui, Tony Parker n’est ni Président, ni Poulidor. La faute à un Batum bien dans ses bottes ainsi qu’à un Noah qui sort les crocs cette semaine. Les Bulls, privés de Derrick Rose, sortent 2 victoires en 3 matches cette semaine avec un Jojo à 12,6 points, 11 rebonds, 2,5 passes et 1,3 contre de moyenne. Quand il joue des équipes qu’il n’aime pas, Noah se défonce et révèle l’excellent passeur et rebondeur qu’il est.

Le French Kiss de la semaine : Batman en mode clutch

Preuve que les Blazers sont en grande forme et que notre Nico national n’y est pas pour rien : ce shoot face à OKC le 4 Décembre. Alors qu’il reste un peu plus de 30 secondes à jouer dans le quatrième quart-temps, Portland ne mène que d’un petit point. Remise en jeu pour Rip City, introduction Nicolas Batum. Immédiatement après sa passe pour Lillard, Batum se déplace ligne de fond pour ressortir à l’opposé. Oublié par Durant, le numéro 88 des Blazers est dans un fauteuil pour shooter : Lillard lui donne la gonfle, Batum shoot – ficelle. Les Blazers prennent 4 points d’avance dans une ambiance de folie, alors que Nico garde le poignet en l’air, fier et classe comme un vrai coq ! Cocorico !

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 Les Mentions de la semaine

Cette semaine on a apprécié Boris Diaw, Tony Parker, Ian Mahinmi et …Nando De Colo pour des raisons un peu spéciales.

Tony Parker : 14 points, 4,5 passes, 3 rebonds en deux matches

Peu de matches pour les Spurs depuis dimanche dernier, donc peu d’occasions laissées à  TonyPi pour nous sortir des stats de folie. Le meneur des Spurs est régulier en proportion de son temps de jeu, lequel peut beaucoup varier selon l’intensité de la raclée mise à l’adversaire, ou selon la dose de café qu’a pris coach Pop’ au petit-déjeuner. Pas de surprises avec Parker, ou alors que des bonnes.

Boris Diaw : 11 points, 2,5 passes, 2 rebonds en deux matches

Alors là, ce qui était une surprise en début de saison commence à devenir une habitude. Si Diaw s’est fait une règle d’être ultra-altruiste dans son basket, Popovich ne l’a pas entendu de cette oreille : Diaw doit être plus impliqué en attaque, et ça se ressent dans les stats. Bonne saison pour Boris qui a décidément relancé sa carrière depuis son arrivée aux Spurs et le titre de Champion d’Europe – celui-ci ayant fait du bien à pas mal de monde, à part…vous-savez-qui.

Nando De Colo : 35 points, 8 rebonds, 7 passes en deux matches…de D-League

Pour éviter de perdre la forme, De Colo a été envoyé en D-League sur décision de Gregg Popovich – la faute, très certainement, à un café trop serré. Et on peut dire que la forme n’est pas ce qui manque chez Nando. Après un match où il a noirci les stats (38 points, 8 rebonds, 8 passes), Pop’ décide de le rappeler (une tisane, sans doute), pour immédiatement lui faire disputer un deuxième match dans l’anti-chambre de la NBA. Encore une fois, ça doit être dur d’être sous les ordres de Coach Pop’. Courage Nando, ça va finir par payer, puisque le talent, tu l’as.

Ian Mahinmi : 2 points, 2,3 rebonds, 1 contre en trois matches

Ian Mahinmi fait partie de ces role player qui trouvent dans leurs équipes une situation qui les responsabilise avec les moyens qu’ils possèdent. Ian Mahinmi a des qualités de rebondeur, de défenseur, de poseur d’écran et d’intensité physique – ainsi qu’un petit shoot en périphérie pour les plus gourmands. Tout cela, si les stats ne l’expriment pas forcément, néanmoins se révèle très important dans la rotation instauré par Frank Vogel chez les Pacers.

Ils sont français eux ?! Pas cette semaine

On finit comme toujours avec la liste noire de la République, liste qui ne fait plaisir à personne, surtout pas à votre humble serviteur qui doit scruter les plus bas enfants de la Nation, pour ensuite les qualifier du si honorable nom de “français”, qui alors ne leur sied guère. On commence alors par un habitué, l’habitué parmi les habitués, le pilier de bar qui n’a même pas besoin de commander pour qu’on lui apporte son whisky glace – je parle bien sûr de Kévin Séraphin, qui ne joue quasiment plus avec les Wizards (moins de 5 minutes, quand il rentre…). Courage Kévin. On poursuit avec Rudy Gobert, qui, je vous l’accorde, nous sort une ligne de stats pas horrible sur 3 matches (1,6 points, 3,6 rebonds et 6 minutes de moyenne), mais le désavantage est que Utah n’est clairement pas l’équipe du siècle, et surtout que Rudy vient de débuter, et qu’il faut travailler pour avoir une mention, mon p’tit ! Pas d’excuse par contre pour Evan Fournier, qui n’a plus les faveurs du coach Brian Shaw avec les Nuggets, et qui nous sort une mauvaise semaine : 4 petits points, 3 petites passes au total sur 5 matches. Le plus gros problème, c’est que si sur les trois premiers de ces cinq matches, Fournier a eu à peine 5 minutes pour s’exprimer (ce qui peut comprendre ses stats), sur les deux derniers en revanche, il a eu droit à 15 et 21 minutes, mais son rendement a été à peine plus fourni : 2 points, 1,5 rebonds, 1,5 passes et 2,5 balles perdues. Manque de confiance, frustration ? Sans doute : mais on y croit, peut-être plus que les autres, tellement le garçon a du talent plein les mains.

Notre French-Five de la semaine : Parker-De Colo-Batum-Diaw-Noah

Vive la République, vive la France.