La Palette TrashTalk – Episode 3 : Portland, l’invité surprise.

Le 26 nov. 2013 à 13:40 par Sony

Chaque semaine, nous effectuerons une analyse pour bien comprendre le rôle d’un joueur, ou pour mettre en valeur le travail des coaches par le biais des systèmes qu’ils utilisent. Si les exploits des plus grands joueurs de ce sport ont fait lever les foules, le basket est avant tout un sport collectif. Si Ray Allen est devenu le meilleur shooteur de l’histoire, c’est qu’on lui a posé des écrans pour se démarquer et dégainer. Si Karl Malone est le deuxième meilleur scoreur de l’histoire, ses Pick&Roll avec John Stockton n’y sont pas étrangers. C’est parti.

Quelle équipe vient d’enchaîner 10 victoires de suite ? Quelle équipe se trouve actuellement à la deuxième place de la conférence Ouest ? Vous l’avez bien sur. Portland, évidemment. Emmené par LaMarcus Aldridge, Damian Lillard et notre frenchy Nicolas Batum, les Trail Blazers surprennent le monde de la NBA. Equipe “hype” du moment, ils sont dans un état de confiance incroyable. Après avoir remonté un déficit de 21 points contre les Bulls ( victoire 98-95) puis un autre de 14 points contre les Warriors le lendemain ( victoire 113-101 ) l’équipe de Terry Stotts marche sur l’eau. Si LaMarcus Aldridge est le franchise player de l’équipe , 22.3 pts, 9.6 rebonds, 2.5 passes décisives de moyenne depuis le début de saison, un autre se joueur se révèle en la personne de Wesley Matthews. Enchainant les très bonnes performances ( 17 pts, 23 pts, 28 pts, 15 pts, 24 pts sur ces 5 derniers matchs ), l’arrière des Blazers à la main chaude derrière la ligne. TrashTalk ne pouvait pas passer à coté de ce début de saison en fanfare des TrailBlazers, décryptage.

Revenons tout de suite sur le cas Wesley Matthews. Sniper n°1 de Portland, il tourne à 17.3 pts de moyenne le tout à 52% de réussite derrière la ligne. Comme vous vous en doutez, Terry Stotts dispose de quelques systèmes dans sa besace pour mettre son shooteur dans les meilleurs conditions possible. Le mouvement de balle est la clé du jeu de Portland. Dans l’Oregon, Nicolas Batum fait office de “facilitateur de jeu”. Batum est le joueur qui permet aux autres d’être meilleur. Il est donc naturellement présent dans le système que nous allons analyser. En position de meneur Mo Williams ( 1 ), Wesley Matthews ( 2 ) se fait oublier ligne de fond façon Klay Thompson, Nicolas Batum est en poste 3, LaMarcus Aldridge (4 ) et Robin Lopez  ( 5 ) forment le duo d’intérieurs. Première étape, permettre à “Nico” Batum de se démarquer. Rien de plus simple, Robin Lopez pose un écran, et notre frenchy ressort derrière la ligne à trois points, face au jeu, gonfle en main.

Wesley Matthews 1

LaMarcus Aldridge va poser un premier écran. Mo Williams coupe vers le cercle et offre ainsi une première solution de passe à Nicolas Batum.

WM 2

Le français pourrait tout à fait tenter la passe en direction de Mo Williams, mais il va plutôt attendre le deuxième écran pour jouer une situation classique de pick&pop avec LaMarcus Aldridge. La défense de Sacramento sert de près Nicolas Batum, mais laisse un espace trop important au franchise player de Rip City.  La science du jeu de Batum et sa volonté de rendre les autres meilleurs fait la différence. Il analyse parfaitement la réaction de la défense adverse, et joue admirablement le jeu à deux avec le grand LaMarcus.

WM 3

LaMarcus Aldridge est la menace numéro 1 des Blazers, et c’est précisément ça qui va conditionner l’erreur défensive de Sacramento et ainsi créer le décalage nécessaire pour offrir l’espace à Wesley Matthews d’inscrire son shoot. La polyvalence d’Aldridge est un atout considérable pour offrir ce genre de réaction de la défense adverse. Il ira même jusqu’à feinter le shoot pour faire sauter Marcus Thornton et ainsi offrir encore plus d’espace à son shooteur.

WM 4

WM5

Ce système est un exemple concret de la force actuelle des Blazers. La menace peut venir de partout. Damian Lillard, peut driver jusqu’au cercle et shooter à trois points, Nicolas Batum en véritable homme à tout faire, LaMarcus Aldridge au poste et à mi-distance, et pour finir Wesley Matthews qui a une réussite insolente, ce qui permet aux Blazers de sanctionner le moindre choix de la défense adverse. On dit souvent qu’en basket ” il faut choisir son poison”. Du coté de Rip City, la clé réside dans le “ball mouvement” comme disent les américains. Chaque joueur peut alors devenir LE poison capable de sanctionner les erreurs défensives.

L’année dernière, les joueurs de l’Oregon avait effectué un excellent début de saison avant de s’écrouler. Mais avec l’apport du banc qui s’améliore d’année en année, les playoffs sont envisageable. Hier soir les Blazers ont fait preuve d’une incroyable maitrise collective contre les Knicks ( victoire 102-91 ). Nicolas Batum en playmaker continue de nous régaler. Les pauvres New-Yorkais était complètement perdu, à l’image de son équipe, J.R Smith devait avoir la tête qui tourne après le match devant tant de mouvement en attaque, vous me direz pour une fois, le Jack n’y est pour rien.


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