Marasme : La presse new-yorkaise fustige ses Knicks

Le 17 nov. 2013 à 12:53 par Leo

Des huées, des “Fire Woodson” descendant des travées d’un Madison Square Garden énervé, de la maladresse et une pointe combinée d’amertume et d’impuissance. Tels furent les tristes ressentis au sortir de la cinquième défaite consécutive des New York Knicks devant leur public cette saison, une performance gênante, inégalée depuis un certain mois de février 2010 où les rumeurs allaient bon train concernant le futur rayonnant du côté de la “Grosse Pomme” du prodige de toute une génération…

“Oui, il est encore tôt. Mais les Knicks proposent à présent un jeu aussi affreux que leurs maillots oranges,” ponctue George Willis, reporter au NY Post, à la fin de son argumentaire peu élogieux.

Bien qu’une ébauche propre à une réaction positive et déterminée ait été perçue lors de la défaite controversée face aux Rockets de Houston jeudi dernier, le nouveau revers conséquent concédé la nuit dernière face aux Hawks d’Atlanta (110-90) fait tomber définitivement le masque des illusions et des faux-semblants. Les fans et les joueurs se mettant même d’accord sur un point dorénavant plus que visible et contestable : les Knicks jouent mal et rien, à l’heure actuelle, ne semble propice au changement. Pire, leur prétendu faux leader, Carmelo Anthony (23 points à 8/12 aux tirs et 12 rebonds), ne perçoit aucune sortie de crise immédiate, consterné par l’attitude de ses partenaires sur le terrain, qui ne cherchent même pas “d’essayer” de trouver une solution probante à leur situation déplorable.

“Je suis déçu par nos efforts. On n’arrive pas à faire ce qu’il faut dans l’effort. C’est comme si on n’essayait même pas. On ne peut se préoccuper des huées. Nous devons jouer plus dur,” exprime Melo, quelque peu perdu et désarçonné.

Concernant les “Fire Woodson” du public et le sentiment de crise dans sa globalité, Melo n’en est pas plus bavard.

“Je n’arrive pas à le croire. Je ne sais même pas quoi dire. J’en suis bouche bée. Je ne sais l’expliquer. Je me demande s’il existe une explication. C’est surprenant. Entamer une saison avec un état d’esprit aussi positif, tourné vers l’objectif de jouer encore mieux que l’an passé et d’en arriver là… Je sais que nous sommes juste à 3 victoires et 6 défaites, mais il faut qu’on alterne la cadence rapidement sinon, au rythme où l’on va, on va se creuser un trou si profond dont on ne pourra plus sortir. C’est un sentiment très désagréable.”

Permettant aux visiteurs de Georgie de piller copieusement leur village, laissant les Hawks shooter à 56,4 % aux tirs et accordant 48 points dans leur peinture, les Knicks n’ont d’autre choix que de tirer férocement sur la sonnette d’alarme, sous peine de voir, d’une façon irrémédiable et implacable, des têtes tombées prochainement. Privés hier soir d’un Metta World Peace touché au genou et sensiblement orphelins de l’absence de leur pivot Tyson Chandler, de nombreux instigateurs du jeu, tels que Stoudemire, à qui on demande de tout donner sur cinq minutes, Iman Shumpert, troublé sans aucun doute par les rumeurs de transfert pendues au-dessus de sa tête, et J.R. Smith, aussi efficace qu’au mois de mai dernier, peinent à retrouver leur hargne d’antan et dépeignent la tumultueuse condition des Knicks en ce début de saison.

Emmurés par la véhémence de leurs fans exaspérés, piégés par une communication maladroite qui a trop longtemps cherché à cacher un fond de jeu démembré, perdant constamment de sa superbe, Spike Lee et les Knicks ne cessent de sombrer dans leur propre désespoir, l’heure étant davantage à la consternation ou à l’élégie qu’à une quête de rédemption solidaire et organisée. Le prochain déplacement à Détroit ce mardi n’a rien de rassurant pour Woodson et son groupe, une visite dans le Michigan qui sera encore marquée par les frasques de “Gérard”. Un régal.

Source texte : NY Post / Source image : Maddie Meyer, Getty Images


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