Les Pacers mangent les Bulls et poursuivent leur sans-faute

Le 07 nov. 2013 à 04:12 par David Carroz

Entre les deux candidats au titre de Champion de la Central Division et prétendants annoncés en début de saison pour détrôner Miami, la bataille s’annonçait une fois de plus rude. Mais face à des Bulls encore en rodage et parfois brouillons, les Pacers n’auront lutté que 3 quart temps avant de prendre le large et consolider leur place de leader de la ligue en restant la seule équipe invaincue.

D’un côté, les Pacers d’un Paul George dans la meilleure forme de sa carrière. Sûr d’eux, sur la lancée de leur fin de saison dernière où ils ont fait douter le Heat. De l’autre, une équipe des Bulls qui se cherche et qui peine à retrouver ses vertus, à l’image d’un Derrick Rose loin de son meilleur niveau. Indiana est privé de George Hill pour le troisième match consécutif, remplacé par CJ Watson dans le 5. Quant à Granger, plus personne ne remarque qu’il est en costume de ville, surtout quand on voit le début de saison de Stephenson (17 points à plus de 50%, 55% à 3 points avant ce match).

Le film du match:

Chicago débute bien, avec un Rose adroit (3/3 pour commencer, 7 points) et un Joakim Noah dans son rôle de point center (4 passes au final pour lui, toutes dans ce premier quart). Rapidement, les Pacers posent les barbelés dans leur raquette et Hibbert commence son festival aux contres (5 pour lui à la fin du match). Après 7 minutes, D-Rose semble dans le rythme, les intérieurs d’Indiana aussi, 11-10 pour les Bulls et premier temps mort. Pooh va laisser ses coéquipiers quelques instants plus tard en prenant sa deuxième faute, discutée comme tous les autres coups de sifflet par les joueurs de Chicago. Les premières rotations se font, avec les entrées de Scola, Solomon Hill et Sloan pour les Pacers, Dunleavy, Gibson et Hinrich pour les visiteurs. Indiana reprend la main grâce aux rebonds offensifs (17 en fin de match, contre 11 pour les Bulls) et profite de la maladresse des joueurs de l’Illinois à mi distance, à l’image d’un saucisson envoyé par Noah.

Le premier quart se termine justement par un panier de Sloan suite à deux rebonds offensifs des Pacers, puis par un buzzer beater de Hinrich. 25-19 pour les locaux.

Screenshot NBA League Pass

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Au début du deuxième quart, les Bulls reviennent au score sous l’impulsion de Deng (6 points et 1 passe sur cette période). Il terminera le match avec 17 points, 3 rebonds et 1 passe, sans oublier une très grosse défense sur Paul George. Dans le même temps, Stephenson force 2 tirs et se montre sous son plus mauvais jour (0/7 à la mi temps).

Pour cause de consignes strictes de la part de son front office, Thibodeau sort Deng pour ne pas le faire jouer le match dans son intégralité. Seulement 36 minutes pour lui, il devra rentrer à l’hôtel en courant pour trouver le sommeil.

Les joueurs de Chicago sont plus agressifs des deux côtés du parquet dans l’entame de cette période et passent ainsi un 14-2 à leurs hôtes pour prendre l’avantage. 33-27, 6 minutes à jouer avant le retour aux vestiaires.

Les absence de Granger et surtout Hill se font sentir, le jeu offensif des Pacers est à vomir sur la première moitié de ce quart (Bon, c’est pas forcément mieux côté Chicago sur l’ensemble du match). Oui, forcément, avec deux starters en moins, la rotation est moins dense. Surtout avec un Stephenson en mode no brain. Le retour des titulaires fait du bien à Indiana, même si West a du mal à régler la mire.

À la mi temps, les Bulls mènent après avoir sérieusement resserré la défense dans le second quart. 43-37 en leur faveur, avec un Rose qui semble trouver ses marques. 12 points, mais aucune passe. Surtout, pas de tir forcé. Si l’attaque de Chicago est encore laborieuse, la défense retrouve de son intensité. Les meilleurs exemples sont Butler et Noah qui n’ont pas mis un panier mais dont l’activité de l’autre côté du parquet compense cette carence. Côté Indiana, George est vraiment sur une autre planète en ce début de saison et s’affirme de plus en plus comme un des meilleurs joueurs de la ligue. Il laisse une impression Lebronesque de facilité et de talent sur les premiers matchs.

Screenshot NBA League Pass

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Au retour des vestiaires, ce sont les joueurs d’Indiana qui reprennent les choses en main avec une grosse défense, à l’image de leur franchise player qui ne laisse plus respirer Luol Deng. Non seulement il progresse offensivement, mais il devient un vrai chien de garde. Le duel entre les deux ailiers est intense et forcément leur adresse s’en ressent (6/18 pour l’Anglais, 6/19 pour George).

Rose retombe dans ses travers, turnovers, tirs en première intention évitables… Pendant ce temps, David West trouve enfin son rythme avec quelques jump shots bien sentis. Il fait le taf et termine le match avec 17 points et 13 rebonds. Indiana repasse devant alors que l’attaque des Bulls est portée disparue. Probablement partie en vacances avec leur adresse.

Finalement, Chicago sauve les apparences en toute fin de quart temps grâce à un shoot à 3 points d’Hinrich et une action confuse: 2 points + la faute pour Deng alors qu’il semble marcher. Vogel n’est pas satisfait et le fait savoir aux ref´. Technique, 4 points sur une possession, cadeau. 62-63 à l’entame du dernier quart.

Screenshot NBA League Pass

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Celui-ci va tourner à la boucherie, les Bulls étant dépecés comme de vulgaires veaux. La deuxième personnalité de Stephenson reprend le dessus et il rentre de gros shoots tout d’abord pour redonner l’avantage aux Pacers, puis pour creuser l’écart. Un match Dr Jekyll et Mr Hyde pour lui puisqu’il fait la différence après une première mi temps horrible. Bilan: 15 points, 5 rebonds, 4 passes et une double personnalité troublante.

Mais le facteur X ce soir, c’est Luis Scola. 12 points, 3 rebonds et 2 interceptions en seulement 15 minutes pour l’Argentin, du travail vite fait et bien fait. C’est autre chose que Nazr Mohammed comme doublure à l’intérieur.

La fin du match est rude pour les Bulls puisqu’Indiana ne relâche pas la pression tandis que l’adresse ne revient toujours pas côté Chicago. Indiana remporte le match 97-80 grâce à un quatrième quart temps où ils ont fait voler en éclat leurs adversaires, 34-18.

Le score est sévère car les Bulls n’ont pas démérité, au moins pendant 40 minutes. Mais leur jeu offensif est actuellement bien trop pauvre pour vraiment pouvoir prétendre inquiéter une équipe sûre de sa force comme les Pacers, emmenés par un très bon Paul George (21 points, 6 rebonds, 3 passes). Surtout quand Derrick Rose continue à perdre plus de balles qu’il ne fait de passes décisives (17 points à 6/15, 2 passes et 4 turnovers). La saison est encore longue, les Bulls ont largement le temps de reconstruire leur identité et leur collectif. Mais alors qu’ils ont servi de modèle à l’équipe d’Indiana il y a 2 ou 3 ans, c’est à leur tour de s’inspirer de leurs rivaux.

Source: nba.com

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Source image couverture: IMAGE C/O WWW.ESPN.COM


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