Preview-Division Pacifique : Entre confirmation et inattendu !

Le 06 oct. 2013 à 17:46 par Leo

Ahhh l’Ouest américain… Ses plages colorées, son soleil réconciliant, ses joueurs si glamours ! N’ayant que le nom comme porteur d’un caractère relaxant, cette division hétérogène risque bien de faire accélérer virulemment le pouls des fans de la NBA et de faire exploser le thermomètre niveau audimat, pour le meilleur comme pour le pire, étant donné la pluralité différentielle qui la compose. Analyse et pronostic d’avant-saison d’un concentré qui s’annonce assez chaud…

Un Favori : Les Clippers

Avec l’arrière de Doc Rivers en terre californienne, l’armada ô combien prometteuse des Clippers se sent pousser des ailes et espère passer un nouveau cap cette saison en voulant se détacher du phénomène “Lob City”. Avec deux séries de Playoffs remportées dans toute l’histoire moquée de leur franchise, les rivaux des Lakers comptent bien en gagner quatre et décrocher un titre rapidement. Autre que le changement radical de la culture de jeu condensée par la venue de l’ancien coach des Celtics de Boston et afin de justifier les moyens de leur politique, ceux-ci désirent s’appuyer et exploiter le plus efficacement possible les arrivées apprécies du shooteur J.J. Redick, “Jean-Jérôme” pour les intimes, de Jared Dudley depuis l’Arizona et de Darren Collison dans le but de seconder Chris Paul à la mène. En parallèle, les velléités des nouveaux belligérants californiens ne veulent donc plus être résumées à 56 victoires en saison régulière et un petit tour fragile en PO, mais bien de dépasser ce score et se retrouver fin juin prochain au sommet de la montagne NBA, sous l’impulsion attendue d’un Big 3 inédit, composé par Cp3, Blake Griffin et DeAndre Jordan. En tous cas, ces Clippers à la sauce “Rivers” devraient faire au moins aussi bien que la saison dernière et finir à la première place de leur division, ainsi que sur le podium de l’Ouest.

Un vrai outsider : Les Warriors

Après une très belle saison 2012/13, la jeune bande de guerriers dirigée par Mark Jackson veut faire mieux. Mieux ? Il va falloir pour cela aller chercher les 50 victoires en saison régulière et atteindre les Finales de Conférence. Si on en juge par le pouvoir offensif de cette équipe et la belle résistance offerte aux Spurs en Playoffs en mai dernier, on se dit que Stephen Curry et ses coéquipiers ont tout ce qu’il faut pour être un véritable outsider dans leur division et même au niveau de la Conférence Ouest. En plus, les Warriors ont enregistré l’arrivée d’Andre Iguodala. Sur le papier, l’ex-ailier des Sixers et des Nuggets a tout ce qu’il faut pour compléter à merveille l’effectif de Golden State. Il va apporter son expérience, sa défense et sa capacité à tout faire (et bien) sur un parquet. Le cinq majeur des Warriors est très solide et le banc est renforcé par l’arrivée de Mareese Speights qui pourra donner de bonnes minutes derrière le duo Lee – Bogut. Le jeune prodige Harrison Barnes découvrira, quant à lui, le rôle de sixième homme. S’il s’en accommode bien et trouve son rythme, Golden State pourra passer la barre des 50 victoires pour finir deuxième de sa division et autour de la 4ème ou 5ème place à l’Ouest.

Une surprise ? Les Kings

Et si les Kings réalisaient une bonne saison ? Un pari risqué, hautement risqué mais qui jouit cependant des faveurs de l’inconnu. Un inconnu dans lequel Michael Malone, qui fera ses premiers pas en tant que head coach cette saison, aura l’occasion de créer la surprise en plein cœur des échanges de cette division, au moyen d’un groupe volontaire qui ne demande qu’à gagner et grandir ensemble, notamment DeMarcus Cousins, reconduit selon un énorme contrat, témoignant de toute la confiance de ses dirigeants et nouvel actionnaire, Shaquille O’Neal… Avec Tyreke Evans parti à la Nouvelle-Orléans, c’est le Vénézuélien Greivis Vasquez, associé à la pépite Isaiah Thomas, qui se verra confier les rênes de l’offensive des Kings, agrémentée par ailleurs par la polyvalence de Luc Mbah Moute à l’intersaison estivale. Au-delà de ça, en conservant le droit souverain de toujours pouvoir accueillir leurs fans à la Sleep Train Arena, les Kings devraient être encensés par une foule survoltée et connaisseuse lors des matchs cruciaux à domicile. Si ces Kings parviennent à se canaliser (n’est-ce pas DeMarcus) et à mettre à profit sur les parquets tout le talent qu’on leur prête sur le papier, ils peuvent faire sensation et finir avec un bilan équilibré à la 3ème place de leur division.

Un faux outsider : Les Lakers

Mike D’Antoni a beau nous expliquer que ses Lakers vont mieux défendre cette année, que l’équilibre sera plus visible que la saison dernière, on a plus l’impression qu’il essaie de se convaincre lui-même et on a bien du mal à y croire. Doc Rivers a beau être poli et assurer que Los Angeles est et restera la ville des Lakers, au Staples Center lors du prochain exercice, le spectacle et les victoires devraient majoritairement être assurés par les Clippers. On ne peut pas dire que la perte de Dwight Howard va être comblée par l’arrivée de Chris Kaman. On ne sait pas vraiment à quel niveau Kobe Bryant va revenir de sa blessure ni dans quel état d’esprit va être Pau Gasol, et encore moins Steve Nash. S’apprêtant à écumer les stigmates d’un “Dwightmare” qui n’a pas fini de faire couler beaucoup d’encre, les Lakers n’ont d’autre choix que d’espérer que leurs vétérans fassent plus que sauver les espérances tout en guettant un sursaut désespéré de leur jeune avant-garde, Xavier Henry et Nick Young en tête. La 4ème place de la division pacifique attend les Angelinos cette année et leurs vacances commenceront dès la mi-avril.

Un vrai cancre : Les Suns

Deux choses sont assurées en Arizona cette saison. Premièrement, les Suns – qui ont 4 choix, dont trois au premier tour, de la prochaine Draft qui s’annonce monstrueuse – ne misent pas du tout sur de gros résultats cette année. Le nouveau GM, McDonough, veut construire avec des jeunes et espère clairement pouvoir décrocher un ou deux très gros joueurs en juin 2014. Il a bien l’intention d’attendre, caché derrière un cactus, prêt à bondir sur un Andrew Wiggins, un Jabari Parker ou un Aaron Gordon dans quelques mois… Deuxièmement, regarder les matchs de Phoenix – qui possède dans son roster des joueurs comme Goran Dragic, Eric Bledsoe, Shannon Brown ou encore Gerald Green – sera l’assurance de voir du jeu rapide, des contre-attaques, des cercles qui saignent et sûrement les matchs aux plus gros totaux de points sur la saison… A part ça, si les Suns gagnent environ 30 matchs sur le prochain exercice, ce sera déjà pas si mal mais ils seront sûrement derniers de leur division et traîneront dans les bas fonds de leur Conférence. Pas de Playoffs cette année encore pour Phoenix, loin de là…

Des confirmations de statut et un soupçon d’inattendu devraient être au menu de cette alléchante division Pacifique cette année, qui s’annonce toujours aussi éclairée par la lumière des projecteurs. Une lumière qui ne sera que du bonheur pour certains mais qui sera un vrai poids pour d’autres. En deux saisons, la hiérarchie a bien changé sur la côte pacifique…

Ecrit en collaboration par Alex et Léo


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