Beaucoup ont souvent dit qu’Erik Spoelstra n‘était pas un vrai coach, qu’il était incapable d’assumer ses décisions et qu’il était simplement là pour gérer les rotations de la meilleure équipe de la ligue, emmenée par trois superstars. Son manque d’expérience très souvent mis en avant…Certains allaient même jusqu’à dire que le Heat était une équipe sans fond de jeu, sans système ou tactique.
Il n’est pas Phil Jackson.
En effet, il n’est pas le Zen Master, mais il ne faut pas oublier que le légendaire coach aux 11 bagues était inconnu lorsqu’il a prit les rênes des Bulls à l’été 1989. Remettons donc les choses dans leur contexte. Si ça se trouve Erik Spoelstra sera une légende du coaching dans 30 ans… ou pas. Mais personne ne peut le prédire, comme personne ne pouvait savoir que Phil Jackson allait devenir un tel coach.
Depuis la formation du Big Three, tout le monde tire dans le dos du jeune Erik. Mais il a toujours su répondre présent dans les moments difficiles. Humble, serein et calme, il gère son vestiaire étoilé de la plus belle des manières.
Toujours demander plus à son équipe.
Gérer une équipe avec tant de stars, de joueurs d’ego (n’est ce pas Mike D’Antoni)n’est pas simple et ce même en ayant beaucoup d’expérience dans ce domaine. Il a parfaitement su faire trouver une place à chaque joueur. Le travail paie comme on dit. A force de pousser ses joueurs à leur maximum, tout en sachant comment exploiter leur potentiel, ce n’est pas donné à tout le monde. Faire bosser son équipe, poffiner ses stratégies… Spoelstra à prit une toute autre tournure. Il est vrai que ses débuts avec les Tres Amigos furent un peu laborieux. Mais son travail auprès de Dwyane Wade pour lui faire comprendre qu’il devait laisser LeBron prendre les commandes de l’équipe fut remarquable en 2010. Alors que le Heat n’allait pas bien après un quart de la saison, et que ses deux stars se marchaient dessus, il a fait changer Wade pour qu’il se transforme en lieutenant. Un travail psychologique qui a porté ses fruits, puisque le Heat a terminé sa saison en machine à gagner.
Le travail… puis la consécration.
Le Heat est la meilleure équipe de la ligue, du moins si l’on en croit le classement de la saison régulière, et coach Spo n’y est pas pour rien. Un chantier insurmontable comme titrait le Miami Herald, le jour de l’annonce de “The decision”, pour Spoelstra que de savoir s’imposer dans une pareille équipe. Alors certes, ce ne fut pas un long fleuve tranquille pour en arriver jusqu’au titre de 2012.. Plusieurs altercations, notamment avec Dwyane Wade ont éclatées au sein de sa franchise, mais grâce à son calme et sa faculté à ne jamais en faire un drame, il arrive toujours à garder l’équipe soudée. Ses systèmes sont de plus en plus huilés, et son équipe parfaitement coordonnée pour son seul but : conserver son titre. Parvenant à des miracles, comme celui réalisé le 21 Mars 2012 à Cleveland alors que le Heat était mené de 27 points…pour arracher la victoire au final, comme à des leçons de Basket-ball, il réussit toujours à garder son équipe impliquée et patiente. Sa nouvelle politique n’y est peut-être pas pour rien. En effet, il dit toujours à ses joueurs que “le passeur du passeur” est aussi important que le scoreur ou même le passeur décisif. Poussant toujours ses joueurs à “l’extra passe”. Récoltant cette année le titre de vice meilleur coach de l’année, il prouve à tous ses détracteurs que son coaching est un des meilleurs de cette ligue.
Pat Riley : “Vous savez, Erik est un super coach. Je le sais parce qu’à tous les entraînements je le vois faire et parce qu’il a le respect de ces gars. Vous n’êtes pas avec lui et ne savez pas comment ça se passe derrière les caméras”.
Dwyane Wade : “Il implique tous les gars dans notre but. Il trouve toujours les mots justes pour nous redonner courage. C’est un coach incroyable !”