[BILAN 2012-2013] Atlanta condamné à la figuration ?

Le 06 mai 2013 à 10:46 par Benoît Carlier

Les Hawks d’Atlanta sont atypiques. Saison après saison, ils parviennent toujours rallier les PlayOffs sans trop de difficultés avant de totalement s’écrouler une fois la saison régulière achevée. Un mal chronique auquel Danny Ferry, le GM de la franchise, doit faire face depuis six années maintenant et qui a fini par associer une certaine image de loser au club de Géorgie

Les Hawks version 2012-2013 se présentaient pleins de volonté en début de saison, revanchards d‘une nouvelle élimination prématurée (2-4 face à Boston au premier tour). Abandonnés lâchement durant l’été par Joe Johnson –  attiré vers d’autres cieux, par amour du basket billet vert –  les faucons étaient parvenus à attirer dans leur nid des renforts de choix avec Lou Williams et Devin Harris. On se disait alors que le cinq de départ de Larry Drew avait de l’allure et aurait de quoi faire trembler les plus grands. Et on ne s’était pas trompé … au moins jusqu’en avril. Sixième bilan à l’Est avec un positif 44-38, Atlanta était une équipe courageuse qui avait su faire face aux blessures de Lou Williams et Zaza Pachulia sans se désolidariser.

L’heure des PlayOffs, l’heure des vérités

Seulement ce statut de poil à gratter, capable de venir gagner dans toutes les salles – notamment à Oklahoma City, Memphis ou Brooklyn – s’est encore une fois effrité une fois le temps des PlayOffs venu. Face à Indiana, les faucons n’ont fait que retarder une échéance connue d’avance. À l’image de leurs saisons depuis maintenant six ans, les Hawks ont plus que résisté pour recoller à deux victoires partout après avoir été menés 2-0. Mais l’illusion n’a duré qu’un temps et les Pacers sont allés terminer le travail à la Philips Arena au Game 6. Alors après une bonne figuration jusqu’au moment des PlayOffs, Atlanta doit maintenant évoluer pour ne pas revivre inlassablement le même scénario frustrant à chaque fin de saison.

Le chantier estival

Jusqu’à la deadline de février, de folles rumeurs circulaient à propos de Josh Smith. Annoncé du côté de Phoenix, Boston, Milwaukee ou encore Brooklyn, J-Smoove était finalement resté dans l’effectif des Hawks. Mais depuis l’élimination face à Indiana, il est désormais free agent et on le voit mal poursuivre l’aventure en Géorgie, sa région de naissance. Ses 13 millions de salaire cette saison risquent de freiner Danny Ferry et ses financeurs. Seulement Atlanta n’a pour l’instant que trois joueurs encore sous contrat pour la saison prochaine et a une marge de 33,1 millions de dollars avant d’atteindre le salary cap. De quoi voir venir, mais surtout avoir des ambitions sur des gros poissons, free agents cet été. Si Chris Paul n’intéresse pas Atlanta, déjà bien fourni sur les lignes arrières, Dwight Howard pourrait, lui, faire les affaires des Hawks. Superman a fait déferler la chronique cette saison à Hollywood et son départ est tout à fait envisageable. On sait aussi que Josh et Dwight ont grandi ensemble et souhaiteraient un jour évoluer sous les mêmes couleurs. Danny Ferry devrait dans ce cas prolonger son franchise player pour attirer dans ses filets le pivot californien. Un scénario qui n’est pas à exclure totalement.

De votre côté, à la question « Lequel de ces agents-libres a le plus de chance de quitter sa franchise cet été ? », vous avez été plus de 44% à répondre Josh Smith (104 votes) tandis que 29% des avis (67 votes) voyaient Dwight Howard quitter les Lakers dès cette année. Attendons quelques semaines encore avant d’être fixés sur l’avenir des deux hommes.

Une chose est sûre, il va y avoir du changement à Atlanta cet été. Suffisamment pour venir à bout de cette malédiction en PlayOffs ? La question est posée. C’est maintenant à Danny de jouer pour nous façonner une équipe solide, prête à lutter jusqu’au mois de juin. Les paris sont lancés.


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