Ce monde parallèle où Paul George ne serait pas en NBA
Le 30 janv. 2013 à 18:14 par Gaetan
La carrière d’un joueur n’est pas toujours prédestinée. Tous ne sont pas Lebron James ou Michael Jordan et ne sont pas annoncés comme futur plus grands. Paul George ne faisait pas partie de ceux-là…
Aujourd’hui l’arrière rend la confiance que lui a donnée sa franchise Indiana. En l’absence de Danny Granger, le joueur dans sa troisième année NBA répond présent. Il est devenu l’homme essentiel dans l’effectif des Pacers. Franchise player Paul ? Beaucoup peuvent être étonnés.
Le jeune George débarque en NBA en 2010. Drafté en dixième position, rien ne prédisait un tel avenir au joueur originaire de Califonie. Son caractère George se l’est forgé au lycée, époque où le dur labeur et les gouttes de sueur versées n’avaient pas tant de poids. Car c’est bien au lycée que Paul apprend à travailler dur. A cette époque, rien ne laissait augurer de son heureux destin. Paul George n’a même pas été sélectionné pour le McDonald’s All-American, repère des jeunes pousses talentueuses, il n’en était même pas candidat. Il n’a jamais non plus été un joueur véritablement recherché par les universités.
Lors de la Draft 2010, la position à laquelle George a été choisi en avait surpris plus d’un. Depuis quelques temps tout le monde lui prédisait au mieux une place en fin de premier tour. A cette époque, George avait l’impression de rester dans l’oubli, et il se rappelle régulièrement le sentiment de frustration qui en découlait. Mais c’était sans compter sur les Pacers qui eux avaient décidé de lui accorder leur confiance.
C’est sûrement de cette période difficile qu’il tire sa force aujourd’hui. La persévérance est une de ses qualités premières. Ainsi, il passe de longues heures à l’entraînement pour devenir meilleur. Et c’est peut-être là qu’il tient sa chance. Beaucoup de jeunes joueurs plus talentueux que lui préfèrent se complaire dans la suffisance. George déclare d’ailleurs à ce sujet :
“On ne m’a jamais fait de cadeau. J’ai toujours eu à travailler dur. C’est donc mon état d’esprit maintenant. Quand on ne vous donne rien, vous devez vous charger vous-même de prendre les choses.”
Scorer, faire des passes, prendre des rebonds, Paul est un véritable couteau Suisse, auquel il adjoint une dernière lame non négligeable, son leadership. Depuis trois saisons, George apporte ses grosses qualités défensives. Frank Vogel a toujours pu s’appuyer sur lui pour se charger des armes les plus dangereuses des équipes adverses. Mais cela ne suffit pas pour George, à chaque inter-saison il ajoute une corde à son arc pour devenir un véritable play maker aujourd’hui. Son shoot qui lui a souvent donné du fil à retordre est devenu régulier. A force de travail, Paul a réussi à atteindre un très bon 39,7% à trois points alors qu’il tente 5 shoots longue distance par match. Cerise sur le gâteau ? Il cumule également 4 assists de moyenne.
George veut atteindre les étoiles. Lentement mais sûrement, il s’est élevé pour devenir un joueur des plus complets. L’absence de Granger l’a contraint à passer à l’aile ce qui semble plutôt bien lui réussir. En effet, il est devenu le premier Pacer à être élu joueur de la semaine depuis cinq ans. Il a notamment connu un excellent mois de décembre avec 20,1 points, 7,1 rebonds et 4,2 assists de moyenne. George au firmament ? Il l’a désormais rejoint puisqu’il participera au All Star Game à Houston.
En plus d’être performant, le jeune homme de 22 ans, très bon dunker sait assurer le spectacle. Il devrait donc faire merveille en février. L’année dernière, il avait déjà pris part au Rising Star Challenge et au concours de dunk. Mais des distinctions, George en a connu d’autres, puisqu’il avait déjà été nommé dans la All Rookie Second Team lors de sa première saison dans la ligue.
Paul George sait également prendre ses responsabilités. Alors qu’il a appris l’indisponibilité de Danny Granger pour le début de saison, il n’a pas été nécessaire de lui signifier qu’il devrait assumer de nouvelles responsabilités. Ce n’était d’ailleurs pas pour lui déplaire. Le vestiaire assaini d’Indiana depuis le terrible Brawl de Detroit est toujours prêt à conseiller le jeune californien et le guider dans la bonne direction. Il a d’ailleurs vite compris :
“Je savais que je devais intensifier mes productions, que c’était une opportunité pour montrer mes véritables talents. J’ai donc travaillé davantage. J’aurais vraiment été déçu de reproduire mes performances de la saison passée.”
Paul commence à prendre conscience de ses qualités. Et la plus importante reste quand même la défense. Il adore cet aspect de son jeu. Il combine taille et vitesse lui permettant de pouvoir défendre sur quasiment n’importe quel extérieur. Il affirme ainsi :
“Je pense faire partie des meilleurs défenseurs de la ligue.”
Nous sommes aujourd’hui bien loin du jeune lycéen à qui aucun cadeau n’a été fait. A l’époque personne de réellement important ne semblait vraiment vouloir lui faire confiance. Comment a-t’ il réussi à inverser le cours des choses ? C’est à force de travail qu’il est parvenu à se faire un nom. Sans passer de longues heures à l’entraînement, il ne serait pas là où il est aujourd’hui. C’est en prenant son destin en main qu’il a pu faire partie des meilleurs. Il est devenu un joueur véritablement influant dans cette ligue…
La NBA aurait pu passer à côté d’un formidable joueur si ce dernier n’avait pas persévéré. Qui ne se serait pas laisser abattre, offrant ainsi sa place à d’autres plus talentueux ? Le travail paie, voilà la bien belle leçon que nous donne l’évolution de Paul George.