Udonis Haslem à propos des Heatles : “Notre joueur le plus important, c’était Chris Bosh”

Le 06 mars 2024 à 17:39 par Julien Vion

chris bosh
Source image : YouTube

Dans le podcast The OGs, accompagné de son ancien coéquipier Mike Miller, Udonis Haslem a évoqué les heures de gloire des Heatles, l’équipe de Miami composée du Big Three LeBron James – Dwyane Wade – Chris Bosh. Compte tenu du rôle de ce dernier, pièce unique et irremplaçable chez les champions du début des années 2010, UD estime que CB était tout simplement le joueur le plus important de l’équipe. 

Fans de LeBron, du Heat ou de basketball, ne paniquez pas. Tonton Haslem, fraîchement retraité, n’a en aucun cas cherché à lancer un débat futile ou à minimiser les exploits du King. Loin de là. Voici la quote complète, remise dans son contexte.

“Tout le monde pense que notre joueur le plus important c’était LeBron, mais notre joueur le plus important – pas notre meilleur joueur – le plus important, c’était Chris Bosh. Parce que si Bron n’était pas là, on pouvait jouer avec D-Wade, il pouvait gérer les plays, envoyer 30 points… mais on n’avait pas d’autre Bosh. S’il se blessait, on n’avait pas un autre CB.” – Udonis Haslem 

Udonis Haslem says Chris Bosh was more important than LeBron James during the Big 3 era

“If Bron went down, you could bring in D-Wade, and it’s not the same player, but you’re gonna get similar results. We couldn’t simulate it; we didn’t have another CB. If that went down and… pic.twitter.com/6Oy7OtIoCn

— NBACentral (@TheDunkCentral) March 6, 2024

Selon lui, Bosh a été un facteur de réussite plus important pour le Heat que LeBron. Dans un sens, le rôle et les tâches de celui qui débarque de Toronto à l’été 2010 ont souvent été sous-estimés. Déjà en 2014, le coach Erik Spoelstra disait qu’il était “le joueur le plus important” après le Game 2 des Finales NBA contre les Spurs. Alors, pourquoi ? 

L’intérieur All-Star pose ses valises à South Beach en tant qu’ailier-fort. S’il alternait entre les postes quatre et cinq à Toronto, il est d’abord un quatre sous Spo. À ses côtés, on retrouve une rotation de pivots avec Zydrunas Ilgauskas (35 ans, ressenti 41), Erick Dampier (35 ans, ressenti 41) et Joel Anthony (28 ans, ressenti 34). Trois big men qui bouchent la raquette en attaque, et aucun qui ne dépasse les 5 points de moyenne. La défaite de Miami face aux Mavericks en Finales 2011, avec la paire Bosh – Anthony titulaire, expose un problème en particulier : il n’y a pas assez d’espaces pour permettre à LeBron James et Dwyane Wade de s’exprimer pleinement.

La saison 2011-12 est un tournant dans la tactique de Spoelstra et l’évolution des Heatles. Et c’est d’ailleurs ce qu’explique Mike Miller dans le podcast : “La façon dont Spo a commencé à utiliser Bosh l’a rendu impossible à défendre”. Si Joel Anthony reste le plus souvent pivot titulaire, Chris Bosh commence à glisser au poste cinq dans les moments qui comptent. Ironie de l’histoire, c’est une blessure de… Bosh lors des Playoffs 2012 qui force véritablement Spoelstra à être créatif dans ces lineups et à trouver de nouvelles solutions, avec par exemple l’utilisation de LeBron (ou l’hyper précieux Shane Battier) en tant qu’ailier-fort. Chris Bosh revient en tant que pivot à temps plein lors des Finales NBA 2012, pour aider Miami à aller au bout.

Adroit au tir extérieur, polyvalent et mobile, Bosh offre alors un profil unique à Spoelstra, tout en acceptant de jouer le rôle de numéro 3 derrière James et Wade.

“Il fait beaucoup de choses pour nous : impacter les deux côtés du parquet, faciliter le jeu, écarter le terrain, être agressif. C’est un équilibre difficile à trouver mais il est suffisamment polyvalent pour y arriver.” – Erik Spoelstra

Avec Chris Bosh sur le poste 5, les apports de Shane Battier puis du sniper Ray Allen, ainsi que l’équilibre trouvé entre LeBron James et Dwyane Wade, le Heat va tout simplement devenir intraitable. Ces lineups offrent des possibilités offensives presque infinies, tout en étant redoutables en défense. Après un premier titre gagné en 2012, le Heat remporte 27 victoires de suite en 2012-13, pour 66 succès en régulière, et un back-to-back. On est officiellement entrés dans l’ère “pace & space” qui influencera ensuite d’autres équipes, dont les Golden State Warriors.

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— NBAextra (@NBAextra) March 26, 2019

Udonis Haslem, comme d’autres avant lui, identifie Bosh comme la clef de voûte du Heat des années 2010. En pouvant jouer loin du panier, il ouvrait de nombreux espaces à LeBron et Wade tout en garantissant l’équilibre collectif de Miami.

Enlever Chris Bosh de cette équipe du Heat, c’est diviser par deux l’éventail de possibilités sur le parquet. Il était presque la condition de réussite de ces lineups. Et c’est dans cette perspective qu’Udonis Haslem a voulu insister sur l’importance de Boshasaurus.

Source texte : The OGs podcast

➡️ 256 pages
➡️ une dizaine de chapitres
➡️ plus de deux ans de travail

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— Nico TrashTalk 🏀 (@nicolasmeichel) April 24, 2023