Les 5 grandes questions des Chicago Bulls pour la saison NBA 2023-24

Le 04 oct. 2023 à 14:16 par Antoine Demaegdt

Chicago Bulls
Source image : NBA League Pass

82 matchs, du 24 octobre 2023 au 14 avril 2024. 82 matchs par franchise, 30 franchises, 15 joueurs par franchises. 450 joueurs. 30 previews en 30 jours, et pour ces previews 5 questions par franchise. 150 questions. Faut être doué en calcul hein. Aujourd’hui ? Les cinq grandes questions des Chicago Bulls pour la saison NBA 2023-24 !

#1 : DeRozan, LaVine, Vucevic : un trio intact à la deadline ?

Existe-il un monde dans lequel les Bulls pressent le bouton rouge à la deadline ? Oui… clairement oui. Imaginons le scénario où Chicago enchaîne les défaites en novembre et qu’ils sont à peine dans le play-in en février : pourquoi devrait-on continuer avec ce groupe ? Chicago fait partie des équipes qui ont pas mal de pression sur les épaules à cette entame de saison. Le triptyque nous a montré que ça pouvait fonctionner en 2022, mais qu’il y avait des limites pour battre les tous meilleurs en Playoffs (et même en régulière). Il n’y aurait pas comme une odeur de… Orlando 2021..? Mais si, vous savez, quand Vavane, Aaron Gordon, et… Nikola Vucevic se font transférer par ras le bol du ventre mou ? On n’en est tout de même pas à ce niveau d’agacement pour les Bulls mais si le trio ne montre pas un meilleur plafond rapidement, pourquoi attendre pour ressortir le tank ? Si Chicago patine encore, difficile de croire en ce projet…

#2 : Lonzo Ball, au revoir ou adieu ?

On en parle peu mais l’absence de Lonzo Ball a fait très mal à ce roster… Initialement recruté pour amener de la création et de la défense sur les lignes arrières, l’ancien Pelican n’aura joué que 35 matchs en deux ans après une saison blanche qui risque de se prolonger pour l’année prochaine… Triste nouvelle pour la franchise de Chicago, orpheline d’un meneur de qualité capable de créer pour les copains. Si le projet Bulls veut se maintenir en l’état, avec les mêmes cadres, il faudra songer à le remplacer car cette équipe n’est pas capable de jouer au haut niveau sans lui.

Ce qui fait toute l’importance de Lonzo Ball (mais aussi tout le talon d’Achille de l’équipe), c’est qu’il est le seul joueur capable d’apporter régulièrement de la création collective pour les autres. Les moteurs offensifs de l’équipe, DeMar DeRozan et Zach LaVine, ne sont pas réellement capables de créer du jeu pour les autres, mais seulement pour eux-mêmes avec leurs isolations qu’on leur connaît bien. Alors certes ça rapporte des points, mais ça ne créer pas de synergie offensive collective…

#3 : Billy Donovan va t-il finir l’année ?

Tiens, est-ce qu’on n’aurait pas là le premier fusible du projet, la soupape avant les codes nucléaires ? Il est clair que lorsqu’on regarde le coaching de Billy Donovan, il y a de quoi s’arracher les cheveux parfois… Tout d’abord par des rotations millimétrées avant les matchs qui laissent peu de place à l’improvisation, à l’adaptation des joueurs en confiance sur le parquet. Assez frustrant lorsque tu vois des jeunes monter en température, puis mis au placard dans la foulée. Maintenant, pour ce qui est du fond de jeu, on ne peut pas dire que Billy se creuse vraiment la tête pour nous pondre des schémas de jeu qui surpassent les isolations de DeMar et Zach…

Maintenant… peut-il vraiment faire mieux ? Avec un effectif sans un vrai meneur de métier, c’est toujours compliqué de mettre en place des choses sophistiquées. Surtout que lorsque tu as deux attaquants hors-pair, difficile de ne pas être tenter de leur donner la balle à chaque action. Le problème avec cette manière d’attaquer, c’est qu’elle présente ses limites au plus haut niveau où lorsque certains coachs ingénieux parviennent à ralentir les deux superstars des Bulls. En tout cas, si Billy finit bien l’année, c’est que les Bulls ont rendu une copie parfaite.

#4 : Quel jeune peut passer un cap cette saison ?

C’est pas non plus la garderie à Chicago, donc les choix sont plutôt limités. Maintenant quelques gamins peuvent surprendre des observateurs cette saison, à commencer par Ayo Dosunmu. Le jeune arrière des Bulls entame une saison charnière de sa carrière qu’il devra impérativement confirmer pour se faire un nom (et un beau contrat) dans la Grande Ligue. On voudra le voir plus entreprenant en sortie de banc, car s’il y a bien un faible espoir de création collective pour les Bulls, c’est seulement d’Ayo que ça peut venir. Ensuite, on a le vaillant Coby White, qui peut marquer 40 comme 2 points chaque soir. Attention pour finir à ne pas oublier Patrick Williams dans cette discussion. Après une grosse blessure il y a deux ans, l’ailier a un peu patiné pour retrouver l’impact de sa saison rookie. C’était un peu mieux en fin de saison, surtout défensivement, mais l’efficacité au scoring reste le pêcher mignon de PW…

#5 : Arturas Karnisovas va-t-il se mettre les fans à dos ?

C’est probable… mais pour quoi ? Si les Bulls continuent à être dans le ventre mou de la ligue, ils vont rapidement arriver à une intersection avec deux chemins bien distincts. Le premier étant d’essayer de monter un trade pour essayer de renforcer l’équipe rapidement, un peu à la Sacramento 2022, qui n’a pas hésité à se séparer de sa pépite Haliburton pour choper un gros poisson tout de suite. Résultat ? Playoffs la saison qui suit. Mais est-ce que les Bulls ont les munitions pour ça ? Et si oui, est-ce la bonne solution ? Pas sûr…

L’autre solution est de tout faire péter. Au moins deux des trois stars, voire les trois, qui font leurs bagages pour reconstruire toute la fondation de la franchise. En échange ? Des jeunes talents et des picks de draft à foison en donnant les clés de la franchise à Coby White. Mdr poze se vaire d’alkaule. On se dit qu’il y a sûrement mieux à faire avec l’effectif en l’état, et l’une des solutions les plus cohérentes sportivement serait de transférer soit Zach LaVine soit DeMar DeRozan pour essayer de récupérer un créateur collectif de bon niveau en échange. Mais là encore, les contrats sont lourds et pas évidents à troquer… La situation de Chicago arrive à un carrefour rempli de chemins très différents les uns des autres. Alors Arturas Karnisovas se mettra-t-il les fans à dos ? Sûrement car nombre de ces scénarios sont plutôt négatifs… Allez, “il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais ?”


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