Les 5 grandes questions du Orlando Magic pour la saison NBA 2023-24

Le 30 sept. 2023 à 13:40 par Clément Hénot

Anthony Black 19 septembre 2023
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82 matchs, du 24 octobre 2023 au 14 avril 2024. 82 matchs par franchise, 30 franchises, 15 joueurs par franchises. 450 joueurs. 30 previews en 30 jours, et pour ces previews 5 questions par franchise. 150 questions. Faut être doué en calcul hein. Aujourd’hui ? Les cinq grandes questions du Orlando Magic pour la saison NBA 2023-24 !

Play-in Tournament : l’objectif d’Orlando cette saison ?

Il ne sont pas passés si loin que ça l’an dernier malgré ce que leur bilan (le sixième pire de la NBA) semblait indiquer, et cette année ils voudront au moins essayer de vendre leur peau lors de ce fameux play-in tournament. Plus le temps pour le tanking, Orlando doit désormais recommencer à gagner des matchs après pas mal d’années à se morfondre. Paolo Banchero est rookie de l’année en titre et voudra encore plus exploser aux yeux de tous, Franz Wagner revient avec un titre de Champion du Monde dans sa valise, Markelle Fultz semble enfin retrouver possession de ses moyens, Wendell Carter Jr. continue son travail de l’ombre et le reste du puzzle se met également en place, d’autant plus avec la Draft d’Anthony Black et Jett Howard. C’est jeune et fougueux, mais aussi blindé de talent et d’ambitions chez Mickey, et dans une conférence Est qui reste très ouverte, il n’est pas impossible de voir l’escouade de Jamahl Mosley se faufiler jusqu’au play-in et plus si affinités. C’est en tout cas tout le mal que l’on souhaite à ces jeunes scouts.

Paolo Banchero peut-il confirmer ?

Paradoxalement, il a réalisé l’une des meilleures saisons rookie de ces dernières années… et il est sûrement celui dont on a le moins parlé, peut-être parce que de base, tout le monde s’en cogne d’Orlando. Paolo Banchero n’a pas peur de prendre la lumière, mais il a tout de même réussi ces performances “dans l’ombre” en Floride, dans la franchise la moins flashy de l’Etat. PB5 était plutôt pressenti en troisième position à Houston lors de la Draft 2022, il a finalement été appelé en premier sur l’estrade par Adam Silver, non sans une pointe de surprise à l’époque, et le terrain a prouvé que les décideurs du Magic avaient eu raison de sélectionner l’Américano-italien. Ultime pépite de Coach K à Duke et participant à la dernière Coupe du Monde avec l’Italie les Etats-Unis bien qu’ayant fini à la place du con, Paolo Banchero ne manque pas d’expérience et de vécu. Nul doute qu’il portera encore l’attaque des siens la saison prochaine, avec peut-être une production statistique encore plus élevée qu’en 2022-23. Il sera encore plus ciblé par les défenses adverses, mais son rare combo taille-mobilité en fait un spécimen très dur à défendre. Ajoutez-lui un shoot extérieur constant ? On ne sera pas si loin que ça du big-bang.

Comment va s’organiser le backcourt ?

C’est le gros point d’interrogation de cette escouade, et c’est le plus gros chantier qui attend le coach Jamahl Mosley d’ici la rentrée des classes en NBA. Si le frontcourt semble verrouillé avec WCJ en 5, Paolo en 4 et Franz en 3, c’est bien plus ouvert pour la mène, et encore plus pour le poste 2. Si Markelle Fultz sera probablement titulaire en début de saison (si son corps ne refait pas des siennes), rien ne dit que cela ne changera pas au fil du temps. Car derrière, ça toque à la porte entre Jalen Suggs qui ne demande qu’à se mettre en jambes et prouver à tout le monde que rien ne sert de courir, il faut partir à point, et le nouveau venu Anthony Black, dont le profil de chef d’orchestre pourrait bien faire passer un palier offensif à ce crew. Nul doute qu’il va falloir bien diviser des minutes avec ces meneurs aussi interchangeables que talentueux. Au poste 2, c’est également la guerre, avec Gary Harris, valeureux 3 and D qui fait toujours du bon boulot, Cole Anthony, plutôt dans un registre de scoreur fou, et l’autre rookie de cette équipe Jett Howard, shooteur invétéré mais qui pourrait bien offrir d’autres services au Magic. Vous l’aurez compris, 6 prétendants pour 2 postes, les places seront chères, et on met une petite pièce sur un backcourt Fultz-Harris pour démarrer la saison même si rien n’est figé.

Quel est le plafond réel de Franz Wagner ?

Avec l’Allemagne, il vient de ramener la coupe à la maison après un Mondial lors duquel ils ont tabassé Team USA en demi-finales avant de faire tomber la Serbie en finale. Franz Wagner a joué un rôle prépondérant (lorsqu’il n’était pas blessé à la cheville) dans la conquête de ce titre, allant jusqu’à être élu MVP de ladite finale. Kaiser Franz va désormais retrouver Orlando auréolé d’un autre statut, encore plus valorisant. Si les clés de l’attaque semblent toujours revenir à celui qui a été son adversaire d’un jour avec Team USA, Paolo Banchero, nul doute que le petit bro de Moritz va avoir les dents longues cette saison, et sera au moins un lieutenant de luxe, et au plus le nouveau fer de lance de l’attaque de Mickey. C’est ambitieux, mais dans les cordes du natif de Berlin, qui assure également une belle présence défensive et une sacrée polyvalence dont Jamahl Mosley se frotte les mains.

Quelle place pour les rookies ?

Anthony Black et Jett Howard ont été appelés par Adam Silver pour enfiler la casquette du Magic sur l’estrade, respectivement en 6è et 11è position. Le premier est un meneur au style ressemblant comme deux gouttes d’eau à celui de Lonzo Ball et Josh Giddey, diablement efficace. Le deuxième a pour arme principale le shoot extérieur mais jouit tout de même d’une belle palette offensive, tout ce dont a besoin le Magic, parmi les bonnets d’âne de la NBA au shoot du parking depuis plusieurs années. Ils ont été draftés bien trop haut pour n’être que des joueurs du bout du banc, mais devraient tout de même vivre leurs premières minutes dans la grande ligue en tant que remplaçants. Markelle Fultz est solidement ancré dans le 5 et Gary Harris pourrait apporter de l’expérience chez les titulaires. Les deux zouaves feront tourner la second unit quand les cadors souffleront, et ce n’est pas plus mal comme ça, eux qui vont découvrir et rentrer dans le bain “en douceur”. Avant d’aspirer à un rôle encore plus grand à Disney World ?