Bradley Beal doit-il avoir son maillot retiré chez les Wizards ?

Le 19 juin 2023 à 15:56 par Arthur Baudin

Bradley Beal 15 mars 2023 Résumé de la nuit NBA
Source image : YouTube

Question infinie à chaque annonce de transfert d’un joueur vers une nouvelle destination, Bradley Beal verra-t-il son maillot grimper au plafond de la Capital One Arena ? En d’autres termes, le joueur majeur des Wizards sur les dernières années de la franchise de la capitale – désormais arrière des Suns – aura-t-il droit à un honneur qui dépasse un statut de simple « joueur marquant » ?

Pour déterminer les chances de “retirage de maillot” dont dispose Bradley Beal à Washington, il convient d’étudier la liste des numéros déjà retirés par la franchise de la capitale. Spoiler, c’est pas celle des Lakers.

Maillots déjà retirés à Washington

  • n°10 – Earl Monroe
  • n°11 – Elvin Hayes
  • n°25 – Gus Johnson
  • n°41 – Wes Unseld
  • n°45 – Phil Chenier

Là où Bradley Beal se démarque par rapport à ses homologues “d’autres époques”, c’est qu’il est – en toute simplicité – le second meilleur scoreur de l’histoire de la franchise avec 15 391 points… à une très courte distance des 15 551 unités de Elvin Hayes. Il aurait pu rafler la première place avec six ou sept matchs en plus, mais se suffira de sa place de dauphin et d’une saison 2023-24 à Phoenix, davantage placée sous le signe et la motivation de la compétition. Mais la différence se fera probablement dans l’ère : John Wall est parti après neufs années de collaboration à Washington, Bradley Beal onze, et les deux compères sont de purs produits de la draft made in Wash. Leur duo a marqué une époque, perdante certes, mais une époque quand même. Si les Wizards ont envie de relancer l’intérêt autour de leur franchise, ils doivent impérativement “alimenter” sa culture récente. Comment ça, Elvin Hayes – dont la retraite a été prise en 1984 – est le dernier joueur marquant de l’entreprise Wizards ? Un peu la honte, et Bradley Beal est une formidable opportunité d’honorer un enfant de la maison. Son palmarès, vous le verrez juste en-dessous, est assez misérable. Il a eu ce qu’il pouvait avoir, c’est-à-dire des sélections All-Star (seulement trois) et une invitation dans la All-NBA Third Team. Ce n’est pas ce côté qui justifierait un éventuel retrait de maillot. Bradley Beal est un scoreur, pur de chez pur, dont le plafond statut encore aux portes des finales de conférence (2014, 2015 et 2017).

Est-ce un souci ? Boarf, Earl Monroe n’a jamais été champion avec les Baltimore Bullets (ancien nom des Wizards), et Gus Johnson non plus. Elvin Hayes, Wes Unseld et Phil Chenier ont tous les trois raflé le titre de 78 et faisaient partie de la plus incontournable équipe de l’histoire de cette franchise. Mais comme ça, d’instinct, avec le maillot de Earl Monroe au plafond, on serait tenté d’affirmer que Bradley Beal – contexte d’époque obligeant – mérite lui aussi cet honneur.

Le “palmarès” de Bradley Beal avec les Wizards

  • Trois sélections au All-Star Game (2018, 2019 & 2021)
  • All-NBA Third Team (2021)
  • NBA All-Rookie Team (2013)
  • NBA Community Assist Award (2019)

Maintenant, c’est à chacun qu’il revient de peser le pour et le contre. A-t-on assez vibré devant Bradley Beal pour considérer qu’il n’était pas qu’un scoreur dont les lignes de jeu sont contraires aux objectifs liés à la compétition ? Phrase un peu compliquée, mais pas autant que ce débat. Ouvrez. Discutez. Argumentez.