Les années Bradley Beal à Washington : qu’en retenir ?

Le 19 juin 2023 à 11:16 par Arthur Baudin

Bradley Beal 31 décembre 2021

Que retenir des années Bradley Beal à Washington ? Si ce n’est que la franchise de la capitale dort depuis longtemps, pas grand ch… ouai enfin, vous aurez la réponse dans l’article. Là c’est un chapô. Seulement un chapô.

Tout commence une nuit de juin 2012. À l’heure qui ensommeille la France, les Washington Wizards, dotés du 3e choix, sélectionnent Bradley Beal « from university of Florida ». Une petite pile électrique de 190 centimètres pour 93 kilos, smooth à souhait, déjà très douées pour scorer sur des plus vieux. Bref, le début de… le début de quoi ? D’une belle histoire ? Oui, un peu, mais pas totalement non plus.

695 matchs dont 661 en tant que titulaire, pour des moyennes de 22.1 points à 50.6% au tir dont 36.5% à 3-points, 3.9 rebonds, 5.4 assists et 1.1 interception. Le passage de Bradley Beal à Washington n’est pas qu’un passage : ce sont des épousailles. Onze saisons de festoche sur le backcourt, et sept disputées aux côtés de John Wall. Ce dernier est parti à Houston en décembre 2020. On aurait pu croire que son départ allait libérer Bradley Beal dans ses possibilités individuelles, il n’en fut rien. De quatre campagnes de Playoffs sous l’égide du duo Wall – Beal, les Wizards n’en ont disputé qu’une seule sur les cinq dernières saisons, pour une vulgaire élimination au premier tour de la postseason 2021. Comme s’il déchantait de plus en plus à l’idée d’une danse solitaire en ville, les statistiques de Bradley Beal décroissent, jusqu’à quitter la sélection All-Star en 2022 et 2023. Deux derniers exercices bien livides à “seulement” 90 matchs cumulés, pour finalement prendre la porte de sortie offerte par Phoenix ce dimanche.

Que retenir de Bradley Beal à Washington ?

Lui et John Wall n’ont jamais réussi à atteindre les finales de conférences. Ambiance un peu “T-Mac” et Vince Carter dans la capitale – toute proportion gardée – avec seulement une 4e place de la Conférence Est en 2016-17. En de nombreux points, la collaboration entre Bradley Beal et les Wizards est un échec, tant les résultats collectifs n’ont jamais dépassé le “bon”. Oui, juste bon, mais jamais exceptionnel. Pour autant, à son départ vers l’Arizona, l’arrière triple All-Star domines les scoreboards individuels de sa franchise : second meilleur marqueur all-time (15 391 points) derrière Elvin Hayes (15 551 points), et plein d’autres stats enterrées par le contexte, qu’un futur Golden Boy déterrera probablement.

Bradley Beal quitte les Wizards en étant, dans l’histoire de la franchise :

1er en trois points rentrés
2eme en points marqués
2eme en tirs rentrés
2eme en lancers rentrés
2eme en interceptions
3eme en matchs joués
3eme en minutes jouées
3eme en passes décisives

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) June 18, 2023

Il n’y a pas ici le CV d’un Hall of Famer, très loin de là, mais simplement un franchise player qui a réussi à imposer son jeu et sa direction à l’une des 30 franchises NBA en activité. C’est du gros calibre. Y’a des points au compteur, mais rien de suffisant pour que celui dont le palmarès collectif se résume à un trophée de MVP du Mondial U17 en 2010, soit qualifié de légende du jeu. Le plus gros reste à faire. T’as que 29 ans Bilou.

Les cinq performances de Bradley Beal à Washington

  • 50 points à 19/31 au tir – Indiana Pacers, 2021
  • 51 points à 21/37 au tir – Portland Trail Blazers, 2017
  • 53 points à 18/20 aux lancers – Chicago Bulls, 2020
  • 55 points à 8/13 à 3-points – Milwaukee Bucks, 2021
  • 60 points Sixers – Philadelphia Sixers, 2021

Comme un symbole, Bradley Beal a inscrit les 55 points contre Milwaukee au lendemain des 53 à Chicago… mais Washington a perdu les deux rencontres.