Les notes de Nuggets – Heat, Game 5 : tout le monde est prêt pour la murge de l’espace de la fratrie Jokic

Le 13 juin 2023 à 07:45 par Clément Hénot

Frère Nikola Jokic
Source image : NBA League Pass

Qui dit dernier match de la saison dit évidemment une team notes opérationnelle pour commenter tout ça avec toujours une plume prête à balancer bons points et heures de colle à ceux qui le méritent. 

Win or go home, tel était le leitmotiv du Heat pour ce match face aux Nuggets, qui pouvaient quant à eux accrocher la première bannière de leur histoire au plafond de la Ball Arena. Devant son public, Denver n’a pas tremblé et a congédié les Floridiens sur le score de 4-1. Nikola Jokic a contribué à la sacrée semaine du sport serbe tout en célébrant comme s’il s’agissait d’une victoire en saison régulière face à Detroit, Jamal Murray a fondu en larmes, réalisant tout le chemin parcouru, et Mike Malone a été porté en triomphe, littéralement, par les frères du Joker, qui le font même passer pour une crevette. C’est très sympa tout ça, et c’est dans la dernière fournée de notes de la saison.

# Denver Nuggets

Nikola Jokic (9) : on n’attendait même pas son gros match du jour, ça c’est dans les mœurs désormais. Ce que l’on attend maintenant, c’est cette murge du futur qu’il va s’envoyer avec sa fratrie quand il aura (enfin) réalisé qu’il est champion NBA. Il va choper ses coéquipiers par le cou et leur chanter des chansons paillardes en Serbe à 2 centimètres de leur visage avec un regard vitreux. 9, c’est aussi le nombre de litrons de bière qui vont tomber cette nuit dans son estomac de camion-benne.

Aaron Gordon (4,5) : IL TIENT SA VENGEANCE SUR DWYANE WADE ! Toujours blessé par le 9/10 accordé par la légende du Heat au Slam Dunk Contest 2020, au point de prendre le numéro 50 à Denver (et de sortir un son), AG a vaincu son rival de (presque) toujours en Finales NBA. Profite champion, celui-là, personne ne pourra te l’enlever. Sinon, son match n’était vraiment pas ouf.

Michael Porter Jr. (7) : le jour où il décide de sortir son meilleur match des Finales, son équipe est championne NBA. Cela ne s’invente pas.

Kentavious Caldwell-Pope (6,5) : en quelques années, il est passé de propriétaire d’un bracelet électronique à propriétaire d’actions décisives pour remporter son deuxième titre NBA.

Jamal Murray (6) : au-delà du match galère niveau adresse, on retient surtout son retour au haut niveau après sa terrible blessure au genou en 2021. Si vous n’êtes pas émus par ses larmes, alors vous êtes probablement un robot.

Christian Braun (5,5) : cinq fois champion de suite, en lycée, en université, puis en NBA désormais. Le Kingsley Coman de la Ligue.

Bruce Brown (5) : malgré un manque criant de réussite au shoot, il a été très précieux pour sa team. On lui a demandé de défendre, il a défendu. Vrai soldat.

Jeff Green (5) : 75 ans et autant de tomars par saison. Même avec un temps de jeu réduit, il arrive à être prolifique.

DeAndre Jordan (WTF) : a joué en Finales NBA et a même été champion avant Chris Paul et Blake Griffin. Le gars qui a la même note que tout le groupe en projet collectif mais qui ne fout rien.

# Miami Heat

Bam Adebayo (7) : le meilleur joueur de son équipe, encore une fois… Même s’il n’a pas réussi à contenir le Joker, encore une fois… Edrice a fait ce qu’il fallait individuellement, il est juste tombé sur plus fort que lui.

Kevin Love (4,5) : quand Fred VanVleet est devenu papa, il est subitement devenu le meilleur joueur de cette fichue ligue. Quand Kevin Love est devenu papa, il a dû se taire et gérer lui-même les nuits du bébé parce que sa femme aurait déclaré “j’en ai rien à foutre de ta finale de merde” (source : le Quick d’Argenteuil).

Jimmy Butler (3, puis 7, puis 3) : en galère pendant 90% du match, il a d’abord totalement dévissé, probablement à bout de forces, avant de porter son équipe sur le dernier quart-temps, provoquant même une faute des bourses d’Aaron Gordon. Malheureusement, sa dernière perte de balle et son dernier échec scellent la défaite de Miami.

Max Strus (5,5) : le jour où il décide de sortir son meilleur match des Finales, son équipe perd les Finales NBA. Cela ne s’invente pas.

Gabe Vincent (4) : n’a pas réussi à retrouver la mire malgré un léger heat-check, ni son niveau de la série face à Boston. Gerbe Vincent.

Kyle Lowry (6,5) : on parle toujours de son gros derrière, mais ses cojones prennent encore plus de place. De nombreux paniers importants et actions qui maintiennent le Heat en vie. Son expérience n’a pas été de trop.

Caleb Martin (4,5) : il a réussi une fois un tir à 3 points contesté dans le corner. Depuis ce jour, il tente de le reproduire à chaque match, mais sans succès. On dirait les darons qui prennent 8 paquets de Frosties au supermarché parce qu’un jour, le gamin a dit qu’il “trouvait ça bon”.

Duncan Robinson (4,5) : un shooteur sachant shooter sans son chien est un bon shooteur. Visiblement, Duncan Robinson a préféré les chats ce soir.

Haywood Highsmith (5) : pas vraiment de temps de jeu à se mettre sous la dent. Comment juger son match ?

Cody Zeller (3) : il est entré 1 minute en jeu, son équipe a pris le court-bouillon, donc il est ressorti. Le bovin chauve.

Score final, 94 à 89 et 4-1 pour des Nuggets globalement plus forts. Un immense respect au Heat pour ce run en tant que huitième de conférence et rescapé du play-in. Le hustle et le dévouement n’ont malheureusement pas suffi pour inverser la tendance, mais cette saison a été éprouvante et époustouflante, et il fallait également les saluer. Pendant ce temps-là, Mike Malone va probablement se mettre un caisson de l’espace façon Jack Grealish. Il sera probablement tellement murgé qu’il va préparer le Game 6 pour dans deux jours.