Les notes de Nuggets – Heat, Game 1 : Jamal Murray a (encore) senti l’odeur du sang en Playoffs

Le 02 juin 2023 à 05:51 par Clément Hénot

Jamal Murray Nuggets 2 juin 2023
Source image : NBA League Pass

Nous y sommes enfin : les Finales NBA ont commencé. Après tant d’attente, le moment le plus important de la saison pointe le bout de son nez. Heat et Nuggets veulent ramener la coupe à la maison, mais pour cela, il faudra gagner quatre matchs, et surtout subir les foudres de la team notes qui va sévir en ce mois de juin.

Un sacré match, voilà ce qu’ont sorti les Nuggets d’un Nikola Jokic tantôt créateur, tantôt scoreur, mais qui n’a jamais semblé accélérer. Aaron Gordon a commencé en trombe avant de passer le relais à Jamal Murray, et c’est tout le collectif de Denver qui empoche ce Game 1. En face, le Heat a pu compter sur Bam Adebayo ou encore Gabe Vincent, mais les frérots non draftés comme Caleb Martin, Max Strus ou encore Duncan Robinson ont peut-être rappelé… pourquoi ils ne l’avaient pas été ? C’est un peu dur mais c’est juste pour la vanne. Jimmy Butler quant à lui, a paru émoussé. Voici un résumé de ce qui vous attend dans les notes, c’est tipar.

# Denver Nuggets

Nikola Jokic (A) : le Joker a (encore une fois) été un As ce soir, sans jamais appuyer sur R2. Rien que pour ne pas avoir à trouver de solution pour savoir le contenir en défense, on est refaits de ne pas être coach en NBA. Nikola Jokic est tout simplement trop fort, à l’épreuve de chaque défense. J’ai un boulevard ? Je finis. Je suis pris à deux ? Je lâche à mon pote le mieux placé. A un moment, vous voulez faire quoi ?

Aaron Gordon (7) : tonitruant en début de match, où il a profité de chaque mismatch à son avantage. AG a parfaitement lancé sa team avant de se calmer au fil de la partie. Autrefois considéré comme n’étant pas le pingouin qui glisse le plus loin à Orlando, il a fait étalage de toute son intelligence de jeu aujourd’hui. Un ado turbulent après le passage de Pascal le Grand Frère.

Michael Porter Jr. (6,5) : on lui connaissait cette propension à pouvoir apporter à tout moment en attaque. En revanche, on le savait un peu moins capable d’autant se donner en défense sur la durée. Le fils caché de Tribal King a enfin compris qu’il avait des lianes à la place des bras et s’en sert pour protéger son panier.

Kentavious Caldwell-Pope (5) : le titulaire le moins en vue des Nuggets, et de loin. Peu de réussite aux tirs, mais toujours présent défensivement, KCP a fait un très gros match et a un acronyme de rappeur du Doubs qui s’appelle Killian, et une seule de ces deux informations est vraie.

Jamal Murray (8) : comme à son habitude depuis plusieurs années, la Flèche Bleue a senti l’odeur du sang en Playoffs et a mis à mal la défense floridienne. Un match de daron qui roule en 3008 pour lui. Malgré son collier de barbe et son trait de rasoir dans le sourcil, il est à la pointe de la mode en postseason.

Christian Braun (5,5) : on lui donne 0,5 de plus rien que pour son plongeon façon hustle pour récupérer une balle. Même s’il est sorti des limites du terrain, c’était lourd. Braun était aiguisé comme une lame de rasoir, oui ça ne s’invente pas.

Bruce Brown (6,5) : un travail incroyable pour B.B. AKA le leader de la second unit des Pépites. Du shoot, de la défense, et une place parfaitement dessinée dans un collectif ultra polyvalent. BB Brown.

Jeff Green (5,5) : a eu son temps de jeu pour que les anciens qui ont arrêté de suivre la NBA n’aient pas l’impression d’être largués.

# Miami Heat

Bam Adebayo (7) : il est le meilleur joueur du Heat ce soir, alors qu’il doit contenir Nikola Jokic de l’autre côté du terrain. Faire ce type de match, à la fois offensivement et défensivement, est comparable à résoudre un rubiks cube en état d’ébriété, mais Bam Adebayo a réussi sa mission, en tout cas au niveau individuel.

Caleb Martin (3) : soit c’est Sheryfa Luna et pas J.Cole qui l’a ramené à South Beach, soit c’est son jumeau qui a débarqué dans les Rocheuses. Si Mohamed Henni était fan du Heat, il aurait cassé son téléviseur en lui criant dessus. A l’aide Martin.

Jimmy Butler (5) : il a semblé fatigué, émoussé, et n’avait pas la force de réussir tout ce qu’il entreprenait, comme depuis le début des Playoffs. Il faut dire que ce sherpa de Jimmy Buckets porte son équipe sur le dos depuis le mois d’avril, mais visiblement, la montagne ne gagne pas tout le monde…

Max Strus (36) : comme son nombre de tirs manqués aujourd’hui, ou encore le département de sa prochaine équipe. Heureusement qu’il est BG parce que son match d’aujourd’hui sent la ballerine sans chaussette. Min Strus.

Gabe Vincent (6) : il est le non drafté titulaire du Heat qui a fait le meilleur match, et de très loin. Certes, il est dans le livret de famille de Jamal Murray en défense désormais, mais il a continué d’enquiller les shoots et ne s’est jamais posé de questions.

Duncan Robinson (4) : lui aussi a dévissé ce soir derrière la ligne. Comme ses potes, il a briqué sévère de loin, étonnant que les panneaux de la Ball Arena s’en soient sortis indemnes, il faudrait quand même appeler Olivier de Carglass pour vérifier.

Cody Zeller (4,5) : si vous perdez espoir dans la vie, dites-vous qu’à son arrivée en NBA, ce type était appelé “The Big Handsome“. Si si, on vous jure.

Kyle Lowry (5,5) : pas toujours en vue ni régulier. K-Low a rappelé à tous qu’il avait bien une bague, qu’il connaît bien ce genre de moments, et qu’il en a encore sous le capot. Il s’agirait de respecter Calorie, qui a tout fait pour garder les Floridiens à la surface avec ses deux bouées arrières.

Haywood Highsmith (6,5) : a profité des dernières minutes de jeu pour marquer quelques tirs et soigner sa ligne de stats. En gros, faire le boulot de Caleb Martin. Un bon stagiaire dévoué pendant que son responsable est en congés.

Nikola Jovic (5) : entré en jeu juste pour la vanne des “quasi-homonymes” avec Nikola Jokic.

Omer Yurtseven (5) : 32 secondes de jeu, autant qu’il en faut à Homer Simpson pour tabasser une boîte de donuts.

Score final : 104 à 93 pour des Nuggets bien reposés qui ont su en profiter pour prendre de l’altitude à domicile, dans tous les sens du terme. Côté Heat, rien n’est fini, mais on aurait aimé un meilleur début dans les Rocheuses. Prochain rendez-vous dans la nuit de dimanche à lundi. On s’y retrouve ?