Le jour où Larry Bird a fumé les Blazers main gauche : un moment de trashtalking ALL-TIME

Le 14 févr. 2023 à 10:39 par Louis Chokre

Larry Bird 14 février 2023
Source image : YouTube

Le 14 février 1986, Larry Bird signait l’une des performances les plus iconiques de l’histoire de la NBA : un triple-double à 47 points… avec sa main faible ! Juste par pur trashtalking… Imaginez ce que ça donnerait aujourd’hui à l’ère des réseaux sociaux.

La Saint Valentin… Si certains pensent inévitablement à leur chère dulcinée ce jour-là, d’autres dans l’Oregon ont probablement des souvenirs plus salés. En effet, ce 14 février marque notamment l’anniversaire de l’une des plus insolentes performances de l’histoire de la Grande Ligue. Elle évoque le grand Larry Bird en personnage principal.

L’immense ailier de Boston est alors sur une saison 85-86 complètement folle. MVP de saison régulière, il permettra aux Celtics d’arracher 67 victoires cette saison, il ne fera qu’une bouchée des équipes qui oseront se dresser devant lui en Playoffs et terminera évidemment sur un trophée de MVP des finales en battant les Rockets d’un Hakeem Olajuwon encore tout bébé.

Mais retour sur la saison régulière.

En plein road trip, les Celtics sont sur une série folle : un seul match de perdu en cinq semaines. Et ce n’est pas une banale rencontre face aux Blazers de Kiki Vandeweghe et d’un tout jeune Clyde Drexler qui iront empêcher Boston de mettre fin à leur série de victoires. D’autant qu’au lendemain, Boston conclut sa tournée en déplacement à Los Angeles. Inutile de rappeler que la rivalité entre les Celtics et le showtime des Lakers galvanise la NBA à cette époque. Une rencontre à laquelle Larry Legend se prépare, au point de prendre le match de la veille comme une séance d’entraînement. Avant la rencontre, Bird dévoile à ses coéquipiers son plan pour pimenter le match.

“Demain c’est le dernier match du road trip. alors ce soir je vais jouer main gauche. Au moins les trois premiers quart-temps. Je garde ma main droite pour les Lakers.”

Et ce soir-là… l’ailier s’exécute. Larry Legend commence à marquer ses premiers lay-ups main gauche. Rapidement il devient inarrêtable, et il doit être pris à deux par la défense des Blazers car Jerome Kersey vit un enfer. Mais même à deux… cela ne suffit pas : Larry à des yeux derrière la tête et il sert magistralement ses coéquipiers qui sont ouverts à chaque prise à deux.

Pourtant, Portland résiste. La rencontre va même en prolongation et à 25 secondes de la fin, on croit qu’on a fait le plus dur dans l’Oregon lorsque Kiki Vandeweghe score et donne un point d’avance aux Blazers. Mais les Celtics n’ont pas dit leur dernier mot. La balle est à Boston, dans les mains de Bird, qui d’autre. Entre-temps, celui-ci retrouve son sérieux et recommence à utiliser sa main droite. Turn-around, il élimine son défenseur, s’arrête en tête de raquette, et envoie une magnifique ficelle à 3 secondes de la fin. 120-119, les Blazers n’arriveront pas à s’imposer. Larry Bird termine le match avec un énorme triple double : 47 points, 14 rebonds et 11 passes décisives, dont la moitié des paniers avec sa main gauche.

A l’époque, la prestation avait énormément marqué la ligue. On peut sincèrement questionner l’engouement qu’aurait une telle performance dans la NBA actuelle, avec le développement des médias et l’apparition des réseaux sociaux. Imaginez deux secondes une superstar d’aujourd’hui narguer une franchise entière, et réaliser un triple-double avec sa patte faible ? La fin d’Internet, probablement.

Une performance énorme qui solidifie la légende de Larry l’oiseau, tant comme un joueur exceptionnel qu’un fin trashtalker, l’un des meilleurs de l’histoire, tout simplement.