Damian Lillard est devenu le septième shooteur le plus prolifique de l’histoire à 3-points

Le 24 janv. 2023 à 10:48 par Avana Rakotoson

Damian Lillard 24 janvier 2023
Source Image : YouTube - Portland Trail Blazers

En rentrant sept tirs primés la nuit dernière face à San Antonio, Damian Lillard est passé devant Jason Terry et figure désormais au septième rang du classement des artilleurs all-time du parking. Jusqu’où le meneur des Blazers peut-il encore monter ?

Alors certes, c’était la défense des Spurs en face. Mais encore fallait-il les rentrer, ces shoots lointains. Au moment du tip-in entre Jusuf Nurkic et Jakob Poeltl, l’ami D.O.L.L.A. pointait à six paniers à 3-points de Jason Terry dans le classement des shooteurs les plus prolifiques de l’Histoire derrière l’arc. Et ce sont sept bombes de loin qui se sont ajoutées à la collection de Dame durant cette rencontre, mettant définitivement le Jet dans le rétroviseur. Voilà donc l’horloger le plus célèbre de l’Oregon (n’en déplaise à Pat Beverley) à maintenant deux places du top 5.

Congrats to @Dame_Lillard of the @trailblazers for moving to 7th all-time in 3-pointers made! pic.twitter.com/ihRIxh9Tn8

— NBA (@NBA) January 24, 2023

On ne va pas s’attarder outre mesure sur la sixième place occupée par Vince Carter, Air Canada ne devance Lillard que de sept unités et en d’autres termes, il y a moyen que d’ici la semaine prochaine ce papier soit déjà périmé. Mais peu importe. Essayons de voir un peu plus loin.

C’est bien connu, pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient, aussi une petite rétrospective sur la carrière du ROY 2013 s’impose, calculatrice en main. Si l’on met de côté sa saison 2021-22 tronquée par les blessures et le tanking des Blazers, le numéro 0 tourne à près de 228 tirs d’arbalète par exercice. Cette saison, il en est à 140 en 35 matchs joués, soit 4 par rencontre.

35, c’est également le nombre de confrontations qu’il reste aux Blazers à disputer sur la régulière 2022-23. Si l’on prend en compte les mises au repos à droite à gauche pour l’ancien de la fac de Weber State, on peut s’attendre à ce qu’il dispute encore une trentaine de matchs cette saison. En maintenant ses moyennes jusqu’au bout de l’exercice en cours, le propriétaire du Thunder pourrait compter un total de 2403 tirs à 3-points en carrière en avril prochain.

Vous suivez toujours ? Parfait. Après un petit retour dans le passé, place maintenant à une projection dans le futur.

Octobre 2023 : le XV de France d’un autre Damian s’apprête à affronter les All Blacks en finale de SA Coupe du Monde, et Lillard à démarrer sa douzième saison NBA. Et là, il y a matière à grapiller des places pour Petit Lardon. Le podium semble, du moins dans l’immédiat, hors d’atteinte, a fortiori avec un joueur encore en activité sur la troisième marche, en la personne de James Harden. En revanche, le top 5, et même le top 4, peuvent être plus qu’accessibles pour le fils de Jrue Holiday.

On l’a dit, dans notre projection, le sextuple All-Star démarre le prochain exercice avec 2403 tirs primés rentrés au compteur. Il lui suffirait donc de 48 caresses pour doubler Kyle Korver, actuellement cinquième, et de 158 pour mettre Reggie Miller, quatrième, dans le rétroviseur. Or, vous souvenez-vous combien de tirs du parking rentre Damian Lillard quand il ne passe pas les deux tiers d’une saison au réfrigérateur ? Bingo, en moyenne 228 par exercice. Bref, si vous êtes en capacité de lire cet article, vous avez compris que, d’ici un an et demi, le meilleur ami de Paul George peut se retrouver au pied du podium de ce classement all-time.

Pourra-t-il aller chercher les 2973 unités de Ray Allen pour faire son entrée dans le top 3 d’ici la fin de sa carrière ? On aurait aimé dire sky is the limit, mais là on doit plutôt admettre que age is the limit. En effet, Damian Lillard va bientôt fêter ses 33 ans et n’a pas vraiment eu un style de jeu à l’économie jusqu’à présent. Même s’il lui reste sans doute encore quelques bonnes années à faire dans la Grande Ligue, rien ne dit que le Ty Dolla $ign du Nord-Ouest pourra continuer à prendre le même volume de shoots éternellement.

Attention, loin de nous ici l’idée de jouer les oiseaux de mauvaise augure. Mais il faut bien se rendre compte qu’en termes de longévité, l’ami Ray-Ray c’est quand même quelque chose, et que si Dame a totalement les moyens d’aller le chercher au ranking des Guillaume Tell de la balle orange, il faudra y mettre le rythme et la régularité. Néanmoins, voilà une quête qui risque d’être passionnante à suivre durant la dernière partie de la carrière du meneur.