Eric Gordon cash sur la saison des Rockets : “Il n’y a pas de progression”

Le 02 janv. 2023 à 10:31 par Nicolas Vrignaud

Eric Gordon Rockets 14 décembre 2021
Source : NBA League Pass

À Houston cette année, comme depuis déjà quelques saisons, le basket rime avec reconstruction. Une reconstruction menée par la fraîcheur et le talent de Jalen Green, Jabari Smith et Tari Eason, mais également par l’expérience d’Eric Gordon. Un projet intéressant, qui n’avance cependant pas comme M’sieur Gordon le voudrait. Et quand ça ne va pas, Rico le dit sans pincettes. 

Il ne fallait pas s’attendre à une grande saison des Rockets pour cet exercice 2022-23. Pour Houston, l’objectif n’est toujours pas l’orbite mais bien le décollage. Un décollage en douceur mais efficace, garanti par le talent de la jeune garde texane. Pour gérer les futurs boss du coin ? Un certain Eric Gordon. À 34 ans, l’arrière en a vu déjà beaucoup de la Grande Ligue et son expérience est essentielle pour que l’équipe aille dans le droit chemin. Souci : le vétéran estime que ce n’est aujourd’hui pas le cas… et comme tout bon vétéran, il n’a pas pris de pincettes pour le dire, au micro de Jackson Gatlin, animateur du podcast Locked on Rockets.

“Il n’y a pas de progression… C’est la même chose depuis la saison dernière. Nous avons une très petite marge d’erreur. C’est lié à beaucoup de choses, c’est lié à l’état d’esprit. Nous devons jouer les uns pour les autres, faire ce qui est juste pour nos coéquipiers. Si nous le faisons, ce sera plus agréable. Cela nous donnera une meilleure chance de gagner.” – Eric Gordon

Tacle rugueux, mais ça joue dit l’arbitre. Plus sérieusement, cette déclaration sèche à la première lecture est sans doute nécessaire. Pourquoi ? (anti-feur) Tout simplement car H-Town est actuellement en train de ramasser les défaites aussi efficacement qu’un retraité ramasse les bigorneaux un dimanche matin de grande marée dans le Morbihan. Ajoutez à ces revers des statistiques collectives en berne – pire attaque de la NBA depuis le début de saison – et vous obtenez un motif parfait pour hausser la voix.

Eric Gordon asked about #Rockets improvement from when the season started:

“There’s no improvement.” pic.twitter.com/WWB8Gf3wdI

— Jackson Gatlin (@JTGatlin) January 1, 2023

Bien sûr, comme précisé au début de ce papier, l’objectif de la franchise n’est pour le moment pas d’enchaîner les victoires, mais de créer l’alchimie qui permettra de le faire d’ici quelques saisons. Malgré plusieurs beaux succès dans le mois écoulé – Bucks, Sixers, Suns par deux fois – le résultat global est plus que mitigé, avec des revers face aux Spurs et Orlando notamment. Les systèmes de jeu sont parfois un peu hasardeux, pour ne pas dire inefficaces à l’image d’un Jalen Green obligé de s’amener le jeu en solo trop régulièrement. Il ne fallait dès lors pas attendre autre chose qu’une bastos en règle devant les caméras de la part d’un Eric Gordon possiblement sur le départ en février prochain.

À 34 ans, le numéro 7 de la Draft 2008 est un trésor d’expérience qui intéressera sans aucun doute beaucoup d’équipes désireuses de s’offrir un solide atout pour participer aux joutes printanières. Avec une saison prochaine à 20,3 millions de dollars non garantie, les Rockets auront tout intérêt à laisser filer le bonhomme pour récupérer une contrepartie.

Puisse la dernière contribution d’Eric Gordon à Houston être l’ajout de joueurs en cohérence avec le projet sportif de la franchise, si toutefois le garçon faisait ses valises cet hiver. Ce genre de déclaration ne laissera en tout cas pas indifférent les coéquipiers de l’arrière texan… il faut espérer que ce soit désormais pour le meilleur. 

Sources : @JTGatlin, NBC Sports, NBA. 


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