Quelle est la meilleure version de LeBron James dans sa carrière ?

Le 30 déc. 2022 à 15:37 par Nicolas Meichel

Source image : Montage YouTube

Monstre de longévité, LeBron James fait partie de ces rares phénomènes dont le prime n’est pas clairement défini, tout simplement car il semble en avoir… plusieurs. Monstre athlétique à Cleveland, MVP en mission avec le Heat, légendaire lors de son deuxième passage aux Cavaliers, au top de son game chez les Lakers… LeBron a dominé partout où il est passé, en s’adaptant constamment pour rester au top le plus longtemps possible. Mais au final, quelle est la meilleure version du King dans sa carrière ?

C’est quoi la meilleure version de LeBron en carrière ?

2018 seul contre tous ?
2012 roi du monde ?
2020 à l’expérience ?
2016 le comeback king ?
2007 les premières dingueries ? pic.twitter.com/CTGCIykg4I

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 30, 2022

2007, les premières dingueries

Les fans des Pistons s’en rappellent encore : Game 5 des Finales de Conférence Est 2007, au Palace d’Auburn Hills. Alors que la série est à égalité 2-2, LeBron James marque 25 points consécutifs et 29 des 30 derniers de son équipe pour offrir la victoire à Cleveland en double prolongation, tout ça dans un des environnements les plus hostiles en NBA. Cet exploit (48 points au total, 9 rebonds, 7 passes) reste aujourd’hui encore comme l’un des plus grands de la carrière du King, et sans doute le plus beau moment de son premier passage à Cleveland étant donné qu’il débouchera sur une qualification en Finales NBA (une première pour les Cavs à l’époque).

Le LeBron de 2007, et plus généralement de la fin des années 2000 avec Cleveland, c’est peut-être la version du King la plus athlétique de toute, un véritable monstre physique capable de porter une équipe, une ville, et même un État tout entier sur ses larges épaules. Certes, San Antonio, Boston ou encore Orlando réussissent à le stopper dans sa quête du titre suprême, LeBron étant un peu trop isolé chez les Cavs de l’époque. Mais son ascension individuelle et ses incroyables statistiques (35 points, 9 rebonds, 7 passes de moyenne sur l’ensemble des Playoffs 2009) font de lui un double MVP à seulement 25 ans.

That time a 22-year-old @KingJames dominated the Pistons scoring Cleveland’s final 25 points in Game 5 of the 2007 Eastern Conference Finals 😤 pic.twitter.com/jyTQlfJsPn

— SportsCenter (@SportsCenter) April 5, 2020

2012, le roi du monde

Après sa “Decision” de quitter Cleveland pour Miami en 2010 et le fiasco des Finales NBA 2011 (défaite face aux Mavericks où il n’est pas au niveau), LeBron James est au fond du trou. Il est détesté par beaucoup et moqué par d’autres. Le King n’a donc pas d’autre choix que de se remettre en question : il lâche le costume de vilain qu’il avait emprunté lors de sa première saison au Heat afin de revenir aux bases et faire ce qu’il sait faire de mieux : dominer. La suite ? Une véritable masterclass.

  • MVP de la saison régulière 2011-12
  • Champion NBA pour la première fois
  • MVP des Finales 2012
  • et même une médaille d’or olympique

Pas de doute, LeBron James est le roi du monde en 2012. Rien ni personne n’est capable d’arrêter le King dans sa quête du trône cette année-là. Sa performance légendaire face aux Celtics – 45 points – 15 rebonds – 5 passes – lors du Game 6 des Finales de Conférence Est 2012 est peut-être le plus grand match de la carrière du Roi, et incontestablement un tournant. Impossible d’oublier ce regard sombre et flippant, symbolique d’un homme en mission. Impossible d’oublier l’impression globale laissée par James cette saison-là, celle d’un joueur inarrêtable qui se décuple des deux côtés du terrain pour emmener son équipe au sommet malgré la pression et l’adversité.

Le LeBron de 2012, et plus généralement de la période Heat, c’est un LeBron qui combine la polyvalence et les énormes qualités athlétiques qu’il possédait à Cleveland, tout en sachant enfin comment gagner au plus haut niveau. Bien aidé par un Dwyane Wade qui lui a laissé les clés du Heat après la défaite contre Dallas, le King repousse alors toutes ses limites, notamment en matière d’efficacité offensive grâce à un jeu au poste bas tout neuf et une meilleure adresse au tir extérieur.

LeBron wasn’t letting Miami lose this one 😤

Heat vs. Celtics, 2012 ECF Game 6 – 9pm ET on NBA TV! pic.twitter.com/AycBIoja3j

— NBA TV (@NBATV) May 14, 2020

2016, le Comeback King

2016, sans doute le plus beau chapitre de la carrière de LeBron James.

Revenu à Cleveland deux années plus tôt pour tenter de briser la malédiction sportive touchant la ville de l’Ohio (un demi-siècle sans le moindre titre), le King permet aux Cavaliers de retrouver les Finales NBA dès 2015 – défaite 4-2 contre Golden State – puis en 2016 face à ces mêmes Warriors, plus intenables que jamais (record de 73 victoires en saison régulière).

Menés 3-1 lors des Finales NBA 2016, LeBron se transforme alors en “Ultimate Warrior” : 41 points – 16 rebonds – 7 passes dans le Game 5 (aux côtés des 41 points de Kyrie Irving), 41 points – 8 rebonds – 11 passes dans le Game 6, 27 points – 11 rebonds – 11 passes et un block mythique dans le Game 7, tout ça pour permettre à Cleveland de devenir la première équipe à renverser un déficit de 3-1 en Finales NBA. Preuve de l’incroyable domination et du leadership du Roi sur cette série, il termine à la fois meilleur marqueur, rebondeur, passeur, contreur et intercepteur de la finale, joueurs de Cleveland et Golden State confondus. Une première dans l’histoire de la NBA.

Le LeBron de 2016, c’est peut-être celui dont on se souviendra le plus. Parce que c’est en 2016 qu’il réalise son plus grand exploit et que sa legacy prend une nouvelle dimension. Parce que c’est en 2016 qu’il remplit sa promesse de ramener un premier titre à Cleveland. Parce que c’est en 2016 qu’il ferme définitivement la bouche des haters qui disaient qu’il était incapable de gagner avec les Cavaliers.

(2016 Finals) On this day LeBron completed the greatest comeback in team sports history. Down 3-1 to a 73 win team, LeBron dropped a 27 point triple double on the road in Game 7 & had the greatest DEFENSIVE play in NBA history. THE BLOCK! 🐐

This one made him the GOAT#WITNESS pic.twitter.com/pJSrHDFOet

— LeBron Factory (@LeBronFactory) June 19, 2021

2018, seul contre tous

L’une des campagnes de Playoffs les plus mémorables de la carrière de LeBron s’est terminée par un sweep face à la dream team de Golden State, mais impossible d’oublier les exploits du King au printemps 2018.

Sans Kyrie Irving (transféré à Boston à l’intersaison 2017), et après une saison régulière faite de nombreux hauts et bas ainsi que plusieurs mouvements à l’intérieur du roster, LeBron James décide d’activer le God Mode pour prolonger un peu plus son règne sur la Conférence Est.

  • 7 matchs à minimum 40 points au cours des trois premiers tours de Playoffs
  • 34 points, 9,2 rebonds, 8,8 passes de moyenne, 1,4 interception, 1,1 contre de moyenne
  • 1 buzzer beater contre les Pacers
  • 1 buzzer beater contre les Raptors
  • 45 points, 8 rebonds, 7 passes, 4 steals dans le Game 7 du premier tour contre Indiana
  • 35 points, 15 rebonds, 9 passes dans le Game 7 des Finales de Conférence Est à Boston

Sous son impulsion, les Cavaliers se qualifient pour une quatrième Finale NBA consécutive, et une huitième de suite pour LeBron James. La suite, c’est un véritable chef-d’œuvre contre les Warriors – 51 points dans le Game 1 – que seule la légende Gérard Smith pouvait gâcher.

Le LeBron de 2018, c’est un LeBron seul contre tous, qui enchaîne dinguerie sur dinguerie (notamment dans le clutch time) pour porter Cleveland au sommet de l’Est malgré un supporting cast très limité. Tout ça alors qu’il a 33 ans et qu’il est dans sa 15e saison NBA. Si on le savait déjà, le King prouve une fois de plus cette année-là qu’il fait partie de la catégorie “cyborg”.

After LeBron James’ 51 PTS, 8 AST, 8 REB in Game 1… we look back at the best buckets from his 8 40+ point games of the 2018 postseason! #WhateverItTakes #NBAFinals pic.twitter.com/1O4ZJESeSk

— NBA (@NBA) June 1, 2018

2020, à l’expérience

Passé de la grisaille de Cleveland au soleil de Los Angeles à l’été 2018, LeBron James aborde la saison 2019-20 avec le couteau entre les dents. Et pour cause, au cours de sa première année chez les Lakers, il a raté les Playoffs pour la première fois depuis sa campagne sophomore suite à un vilain bobo à l’aine. “Voilà ce qui se passe quand LeBron joue à l’Ouest !” balancent certains, “C’est bon il est sur le déclin” annoncent d’autres. Face à ça, James envoie un hashtag #WashedKing sur les réseaux, au grand dam de ses adversaires sur les parquets.

Aux côtés d’Anthony Davis, arrivé à l’intersaison 2019, LeBron James se transforme en véritable meneur de jeu et devient le meilleur passeur NBA sur la saison (10,2 passes de moyenne, record en carrière sur une année). Son duo avec AD fait d’énormes dégâts et le King est au top de son jeu en matière de QI basket, de prises de décision et plus globalement de playmaking. Il se remet même à défendre, ce qui était beaucoup moins le cas les saison précédentes en régulière.

Obligé de jouer les Playoffs NBA dans une bulle à Orlando suite à l’arrivée du COVID qui a interrompu la saison pendant plusieurs mois, LeBron reprend là où il s’était arrêté, peu importe l’environnement très spécial dans lequel il se trouve : au pays de Mickey, il envoie 27 points, 11 rebonds, 9 passes de moyenne sur la campagne de Playoffs 2020, remettant ainsi les Lakers au sommet pour rendre le plus beau des hommages à Kobe Bryant (décédé en janvier 2020). Il devient également le premier joueur de l’histoire à être élu MVP des Finales sous trois maillots différents.

Le LeBron de 2020, c’est un LeBron forcément un peu moins athlétique qu’avant (35 ans hein), mais dont l’expérience et l’intelligence de jeu sont au summum. On parle ici du Bobby Fischer du basket, d’un joueur qui joue aux échecs pendant que ses adversaires jouent aux dames.

2020 LeBron was on a MISSION 😤 pic.twitter.com/E3RXUvjsC1

— Lakers Lead (@LakersLead) December 30, 2022


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