Les Wolves sont relancés : victoire 129-124 à Cleveland, meilleur match de la saison pour D’Angelo Russell (30 points)

Le 14 nov. 2022 à 03:01 par Bastien Fontanieu

D'Angelo Russell
Source image : nba league pass

Dans une méchante sauce ces 10 derniers jours, en étant notamment perdants sur 6 de leurs 7 derniers matchs, les Wolves devaient se reprendre ce dimanche soir. La mission ? Gagner à Cleveland chez des Cavs orphelins de deux titulaires. Si Minnesota s’est fait peur au finish, Minnesota a fait le taf : victoire 129 à 124, hormis un bouillon dans le dernier quart il y a eu mieux chez les louveteaux.

On était tellement sur les nerfs qu’on en avait fait un Apéro complet.

Mais qui sont ces Timberwolves ? Quelle est cette équipe, en manque d’inspiration en attaque comme en défense, avec un sentiment de manque de cohésion au sein du groupe ? Frustrants, énervants, tous les adjectifs étaient autorisés pour décrire le début de saison de Minnesota. Mais tout cela était inacceptable et inadmissible à Cleveland ce dimanche soir, compte-tenu du contexte. Lequel ? Celui de voir les Cavs accueillir Anthony Edwards et sa bande sans Jarrett Allen ni Donovan Mitchell, tous les deux blessés. Fuck les retrouvailles entre Spida et Rudy Gobert, ce qu’on veut c’est une grosse performance des Wolves en déplacement.

Et pour la majeure partie de la rencontre, loin de la vérité du score final, les hommes de Chris Finch ont respecté leur mission. Profitant pleinement des absences adverses, rentrant tous leurs tirs en première mi-temps, les visiteurs posaient une claire clim dans la Rocket Mortgage FieldHouse de Cleveland (60% au tir, 53% à trois-points). Tout roulait comme sur des… roulettes, notamment avec un D’Angelo Russell de gala pour mettre du rythme dans son équipe : 30 points et 12 passes à 11/13 au tir, c’était le D-Lo niveau All-Star auquel on avait droit en cette fin de semaine. Bon choix des spots où tirer, bonne lecture des matchups, sans transpirer D’Angelo offrait sa production et distribuait intelligemment, pour le plus grand plaisir des fans et commentateurs du Minnesota. C’est simple, Russell offrait la son meilleur match de la saison, et au meilleur moment. L’intéressé en profitait justement pour envoyer des grands blabla après quelques gros tirs, comme une manière de dire qu’il était de retour. De bonne augure pour les Wolves ?

Oui, on peut le dire. En tout cas, on espère qu’il le confirmera. Car autour du meneur, d’autres garçons ont également assuré dans ce match. La triplette Kyle Anderson, Jaylen Nowell et Taurean Prince en sortie de banc, royale dans son rôle. Karl-Anthony Towns dans le troisième quart, Rudy Gobert en protection d’arceau, tout le monde avait sorti son meilleur jeu pour redresser la barre… sauf peut-être Anthony Edwards, quasiment fantomatique dans la rencontre (10 points).

Menant de près de 20 points à l’approche du money-time, les Wolves pouvaient commencer à célébrer et à profiter de cette victoire… sauf que la soirée a failli tourner au cauchemar. En effet, toujours aptes à se faire peur même lorsqu’ils ont tout fait pour se rassurer, les potes de Jaden McDaniels vont se prendre une foudre signée Darius Garland, autour du premier match à 50 points minimum cette saison en NBA : 51 points à 10/14 à trois-points, un coup de chaud monumental dans le dernier quart, à quelques possessions près les Wolves passaient de l’apaisement à la dépression. Fort heureusement, les stops défensifs nécessaires auront lieu, avec Gobert et McDaniels à la prod. De quoi s’assurer une belle victoire, pas la plus convaincante, mais une victoire quand même.

Les Wolves de la première mi-temps sont les Wolves dont on parlait et rêvait cet été, concentrés, collectifs, adroits, dominants physiquement. Les Wolves du dernier quart-temps nous ont fait peur, comme ceux aperçus ces derniers temps. Avec un D’Angelo Russell retrouvé, que peut-on espérer de la suite ? Et bien d’autres performances du genre, mais sur 48 minutes si possible. Car c’est ce que font les grandes équipes, tout simplement. Au boulot.