Magic Johnson, le propriétaire gagnant : 5 titres en NBA, 1 titre en MLB, 1 titre en WNBA, 1 titre en MLS

Le 08 nov. 2022 à 18:16 par Jérémy Marty

Magic Johnson LAFC 8 novembre 2022
Source image : YouTube

Magic Johnson vient de décrocher une treizième bague de champion. Toujours à Los Angeles, mais cette fois grâce aux performances du Los Angeles Football Club qui est devenu champion de Major League Soccer pour la première fois de son histoire ce week-end. Après la NBA, la WNBA, la MLB, c’est donc la MLS qui vient couronner l’ancien chef d’orchestre du Showtime, qui continue de faire parler sa magie dans le monde des affaires.

“Los Angeles, Business, Title. In that order”. Voilà un slogan qui collerait bien à la réussite de Magic Johnson depuis l’arrêt de sa carrière. Et si l’icône des Lakers se questionne sur l’ordre de sa nouvelle maxime, il peut prendre conseil auprès de Gareth Bale – promis, il a des connaissances sur le sujet – qui vient de lui offrir en partie sa treizième bague de champion, la première dans l’univers du ballon rond.

God has really blessed me! 10 NBA Championships (5 as a player and 5 as an owner), a World Series ring with the Dodgers, a WNBA Championship with the Sparks and now an MLS Championship with LAFC….what’s next???🏆🏆🏆🏆🏆🏆🏆🏆🏆🏆🏆🏆🏆💍💍💍💍💍💍💍💍💍💍💍💍💍 pic.twitter.com/NWzITqLGvG

— Earvin Magic Johnson (@MagicJohnson) November 6, 2022

C’est presque devenu une routine, chaque fois qu’une équipe de Los Angeles remporte son championnat, Magic Johnson pavane sur le terrain pour faire la java. C’était le cas ce week-end lorsque que le LAFC est venu à bout de Philadelphie, remportant le premier titre de son histoire. Un titre de plus dans la besace de Magic qui fait partie des propriétaires de la franchise de soccer depuis sa création en 2014. La même année, il avait aussi investi dans le rachat des Sparks de L.A. en WNBA, résultat un titre en 2016 grâce à une Candace Parker tutoyant les sommets. Le bougre était évidemment aussi à la fête chez les Lakers dont il avait acheté 5% des parts en 1994 contre 10 millions de patates. Un investissement bien rentabilisé lorsque tonton Magic a décidé de vendre son pourcentage au milliardaire Patrick Soon-Shiong en 2010, empochant en plus de cinq bagues de champion une somme estimée entre 50 et 60 millions de dollars. Ni une ni deux, la partie de Monopoly a continué pour l’instigateur du Showtime qui s’est allié à un groupe d’investisseurs pour racheter les Dodgers (baseball), 2 milliards de brindilles. En 2012, Magic Johnson met donc les pieds dans le monde du baseball. Vous vous en doutez, ça s’est forcément terminé par un titre en 2020. Nez fin, porte-bonheur… peu importe, Magic Johnson semble avoir la recette pour amasser les titres.

.@MagicJohnson: Icon.

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— Boardroom (@boardroom) November 7, 2022

Si le sport occupe une grande partie dans le portefeuille de la société du champion olympique 1992, Earvin Johnson Jr. a touché à tous les domaines pour construire ce qui est aujourd’hui un empire.

À la fin de sa carrière en 1996, le meneur va suivre les conseils de son mentor Peter Guber, patron de Sony Pictures, pour se lancer dans la construction des Magic Johnson Theatres. En collaboration avec le groupe de son mentor, Magic construit des salles de cinéma dans les quartiers défavorisés du sud de Los Angeles. Une initiative qui va avoir un effet boule de neige et très vite des investisseurs vont tourner autour du numéro 32. Magic signe alors un accord alléchant avec Starbucks, il est le seul à avoir le droit d’ouvrir des franchises où bon lui semble jusqu’en 2010. Cette année-là, l’homme aux douze sélections au All-Star Game vend d’ailleurs une centaine de ses Starbucks. Plus tard, le rival de Larry Bird investira aussi dans Pepsi ou encore Burger King.

“J’ai toujours su que je voulais devenir un homme d’affaires. Je devais juste trouver des mentors pour m’aider à comprendre le business. J’ai été assez intelligent pour avoir des mentors qui m’ont donné de bons conseils et qui m’ont aidé à commencer […] J’ai construit ces salles de cinéma. C’était un endroit où les minorités pouvaient aller avec leur famille au sein de leur propre communauté. Mais cela a aussi créé beaucoup d’emplois. Mon premier cinéma était parmi les plus rentables du pays. Tout le monde était choqué. Ça m’a donné l’expérience dont j’avais besoin et j’en ai donc construit six autres. C’est la meilleure chose que j’ai faite.”

– Magic Johnson, dans  le podcast The Limits de la National Public Radio

Comme sur le terrain, Magic Johnson a saisi une opportunité qui a fait de lui l’un des businessmen les plus influents du pays. Et le PDG de 63 berges ne compte pas s’arrêter là car en juin dernier, il a placé ses pions dans l’e-sport en investissant SimWin Sports, une ligue sportive numérique. La magie opérait sur les terrains, désormais, c’est dans le monde des affaires. Attention, les prochaines années peuvent aussi donner quelques lignes supplémentaires au palmarès de Magic Johnson. La légende de L.A. pourrait faire partie d’un projet de rachat concernant les Raiders de Las Vegas en NFL. Après tout, il ne lui manque plus que le football américain et le hockey pour claquer un grand chelem vraiment sympa.

Magic Johnson est une légende du sport américain. En tant que joueur ou que propriétaire, l’ancien Laker sème le succès partout où il passe. Le monde des affaires est trop facile pour le bougre qui doit avoir un sacré niveau au Monopoly.

Source Texte : Boardroom, NPR, Forbes