Qui sera le 6MOY 2022-23 ? La rédaction a tranché, et Jordan Poole pourrait bien fêter son nouveau contrat avec un trophée

Le 16 oct. 2022 à 09:04 par Giovanni Marriette

Jordan Poole 19 avril 2022
Source image : NBA League Pass

Un début de saison c’est de l’excitation, mais parfois aussi de l’argent placé sur un poulain qui nous attire. Du vrai pognon pour ceux qui peuvent et qui veulent, ou bien de simples pronostics entre amis ou en famille, histoire d’entendre ta mère parler du fils de Joakim Noah et de Magic Jordan. Cette saison 2022-23 ne déroge en tout cas pas à la règle et on a donc décidé à la rédaction de réfléchir 30 secondes à quelques questions existentielles. L’une d’entre elles ? Qui sera le Sixth Man Of the Year cette année, le 6MOY, en d’autres termes le remplaçant le plus efficace de la saison. Envoyez les avis, screenez moi ça et on ressort le tout en juin, probablement avec d’immenses barres de rire à la clé.

Nico M

Jordan Poole. L’arrière des Warriors fait partie des grands favoris à Vegas et c’est tout à fait logique. Franchissant le cap attendu la saison dernière en alternant rôle de titulaire et de remplaçant, Jordan Poole a typiquement le profil d’un Sixième Homme de l’Année : il aura beaucoup de temps de jeu et de responsabilités en sortie de banc, il fera de grosses stats, il sortira des perfs marquantes et les Warriors devraient encore une fois être dans le haut de tableau de la Conférence Ouest. Sachant en plus que l’arrière titu Klay Thompson sera de temps en temps ménagé au cours de la régulière, Poole aura occasionnellement la voie libre pour faire du sale. Alors à moins que Draymond Green ne décide de l’enfermer dans sa cave pour une raison X ou Y, Poole repartira avec le trophée de Sixth Man dans quelques mois. 

Giovanni

Christian Wood. A la base très chaud pour partir sur un back-to-back de Tyler Herro, mais j’ai du mal à imaginer le bégé sortir du banc 50 fois cette saison. Parce qu’il est trop fort, c’est tout. Christian Wood, lui, a été “rétrogradé” de manière assez surprenante sur le banc des Mavs, pour laisser JaVale McGee faire un peu de sale en début de match, mais l’ancien joueur des Rockets devrait faire partie au final des trois ou quatre plus gros temps de jeu de son équipe et profitera donc comme tout le monde des caviars et des espaces rendus possible par Luka Doncic. Adroit de loin, solide de près, amoureux du shoot en toutes circonstances, CW va sans doute poser son petit 18/7 de moyenne sans trop souffrir et a par conséquent une bonne tête de favori pour le trophée de 6MOY, et du coup c’est le mien. Simple, basique.

Alex T

Christian Wood. J’étais tenté de partir sur Jordan Poole, la solution de la facilité, et puis j’ai eu envie d’être joueur avec quelqu’un qui a été pas mal critiqué ces derniers mois et qui vient de trouver une magnifique opportunité de rebondir. Christian Wood sera le sixième homme des Mavs cette année et sans doute même leur deuxième meilleur scoreur. Qui sinon ? Hardaway, Dinwiddie, Finney-Smith ? C’est moins fort que mister Forêt. Il tournait déjà en 20/10 chez les Rockets, est-ce que c’est farfelu de penser qu’avec un passeur comme Doncic, il n’aura pas des opportunités de scorer facilement tous les soirs ? Dallas a besoin de cette force de frappe offensive pour ne pas épuiser Luka, Wood arrive aussi en contract year, pas besoin de motivation supplémentaire pour sortir le grand jeu normalement. C’est une grosse cote mais je suis tenté de la suivre.

Clément

Jordan Poole. Tyler Herro, comme son contrat l’indique, va probablement devenir titulaire à Miami. Cela ne devrait pas être le cas pour le punching-ball préféré de Draymond Green. Il sera barré par les Splash Brothers Stephen Curry et Klay Thompson et va donc jaillir du banc pour envoyer ses minasses derrière l’arc. Toutefois, son efficacité grandissante lui a permis d’intégrer la fameuse fratrie, que l’on pourrait désormais appeler “Splash Triplets”, tant JP est infernal derrière la ligne. Des shoots bien clutch, des prières balancées du milieu de terrain ainsi que des tirs de décérébré qui font quand même ficelle, tel est l’apport global de Poole chez le champion en titre. 18,5 points à 44,8% aux tirs dont 36,5% depuis le Golden Gate Bridge, 3,4 rebonds et 4 passes par match, c’est très loin d’être dégueulasse et son importance sera encore capitale chez les Dubs, la troisième option d’offensive des Warriors, c’est bien lui, et le vainqueur du 6MOY aussi. La Poole Party est loin d’être finie.

Arthur

Killian Hayes. Ne me parlez pas d’un manque d’objectivité, j’ai fini par m’en convaincre. Pour comprendre, il suffit de poser la question à l’envers. Comment Killian Hayes pourrait-il ne pas remporter le trophée de meilleur 6e homme avec un match à 20 points et 7 assists mardi dernier, le statut du Français le plus haut drafté de l’histoire, en s’étant entraîné cet été avec Trae Young, Pascal Siakam et Stephen Curry (si si), et c’est tout j’ai plus trop d’arguments. Si ça arrive, je pars faire du chien de traîneau sur le Lac Michigan en hiver avec un maillot de Cholet Basket saison 2018-19 floqué « le bouffeur de merguez » et j’y organise la séance de dédicaces d’un bouquin de cuisine d’une seule page.

Nico V

Jordan Poole. Nouveau contrat, filles plutôt mignonnes courtside. Faut-il en dire plus pour étayer cet avis ? Jordan Poole possède tout du gendre parfait, jamais du genre à chercher l’embrouille, jamais du genre à répliquer après une bonne calotte de forain (bof). Plus sérieusement, comment penser à ce trophée sans imaginer le jeune visage des Warriors ? Le type de joueur qui rentrera derrière Stephen pour continuer à maltraiter les défenses. Un vrai atout qui se complaira sans aucun doute dans ce rôle, le délestant des responsabilités de titulaire… un vrai plus psychologique pour un bambino de 23 piges qui pense sans doute autant au futur duel Barbe Noire – Trafalgar D. Law qu’au match du soir. Pourtant, on parle d’un gars qui pourrait déjà porter le costard sur mesure dans beaucoup de franchises. Golden State a le luxe de le couver une année supplémentaire et de le mettre en course pour un trophée aux allures de rite de passage vers le leadership de la Baie. Que demander de plus ?

Mattis

Tyler Herro. Eh ouais. On part sur un back to back au niveau de South Beach, le premier pour un tel trophée depuis Lou Williams en 2018 et 2019. Le garçon a signé son gros contrat cet été et il va être temps de prouver sa valeur sur le terrain après une excellente année. Et j’ai confiance en lui pour assumer tout ce pognon et ne pas décevoir le Big Boss Pat Riley – il vaut mieux pour lui de toute façon sinon il terminera dans une ruelle sombre entouré de repris de justice de Miami – qui compte visiblement sur lui pour la suite. Herro est intenable derrière la ligne, en sortie d’écran, en transition, sur jeu placé, et cette année je le vois bien avoir davantage de responsabilités dans le money time, Jimmy Butler ayant pris toute la lumière – à juste titre- jusqu’à maintenant. Y’a du soleil à Miami, c’est le moment d’aller miser sur Tyler Herro. Attention le plan tombera totalement à l’eau si Tyler est placé dans le cinq majeur, et dans ce cas, orientez vous plutôt vers les choix de mes collègues.

Gauthier

Malcolm Brogdon. En préparant mon papier sur Malcolm Brogdon, j’ai eu une révélation. Ce mec va gagner le titre de meilleur sixième homme, c’est sûr à 100%. Et pas juste parce qu’il sera le meilleur remplaçant des Celtics, à 18 points et 5 passes de moyenne avec une défense extérieure incroyable. Non, ça ne suffirait pas forcément, on sait que les votants aiment les strass et les stats et qu’il faut scorer un peu plus que ça. Mais c’est finalement simple : tous ses concurrents ont un gros problème, tous un problème différent, qui les empêchera de gagner. Le favori selon Vegas, Jordan Poole, va avoir du mal à se dépatouiller de l’affaire du coup de poing, et sa saison va en pâtir. Un concurrent en moins. Le deuxième sur la liste, Tyler Herro, va montrer son contrat à Erik Spoelstra et hop, dans le starting 5, impossible d’être 6moy. Derrière, Christian Wood va devoir survivre grâce aux miettes laissées par Luka Dončić, c’est bien pour perdre du poids mais pour gagner des trophées individuels. Reste Jordan Clarkson, qui joue… au Jazz, ahahah la bonne blague.

Jérémy

Malcolm Brogdon. Nouveau riche, Tyler Herro peut déjà se faire à l’idée d’oublier son bien. Loin du bling-bling de la cité floridienne, un prétendant s’avance dans l’ombre. Ce joueur n’est autre que Malcolm Brogdon. L’ancien des Bucks a terminé son stage agricole du côté de l’Indiana et il vient de rejoindre un concurrent au titre. À Boston, le taf de Malcolm sera sûrement de jouer les patrons en sortie de banc. Du haut de ses 29 ans, il a l’opportunité de devenir une pièce majeure des Celtics dans la quête du titre. On parle tout de même d’un gonze qui peut tranquillement enfiler 20 perles, 5 rebonds et 5 assists par match. À l’image du garçon, pas besoin d’en faire plus. Maintenant que vous êtes convaincus, il vous suffit de prendre un billet pour Vegas et de miser la réussite économique de votre vie sur le petit Malcolm. Tient ça vous rappelle rien ça ?