Pour Wendell Carter Jr., Bol Bol est le “meilleur shooteur” du Magic : une bonne nouvelle pour Bol, mais moins pour le Magic

Le 01 oct. 2022 à 11:16 par Arthur Baudin

Bol Bol
Source image : @OrlandoMagic on Twitter

On n’avait pas de nouvelles depuis sa sélection en 44e position de la Draft 2019 – soir de désillusion pour celui qu’on attendait courant premier tour – il semblerait que Bol Bol ait réglé la mire. Ce vendredi, après l’entraînement du Magic, Wendell Carter Jr. a dressé l’éloge du fils de Manute le qualifiant de probable « meilleur tireur de l’équipe ». Étonnant.

Comment se fait-ce que depuis son arrivée en NBA à l’été 2019, Bol Bol n’ait disputé que 53 matchs pour seulement 6.2 minutes de jeu en moyenne ? À 22 ans, ce poste 4/5 de 2m18 n’a même pas passé le plus clair de son temps en G League pour s’y développer. Une situation étrange au-dessus de laquelle plane l’explication du facteur blessures. En janvier dernier, on apprenait l’annulation de son trade à Detroit à cause d’un souci pendant la visite médicale. Deux mois plus tard, Jeff Weltman – le président des opérations basket du Magic – communiquait la fin de saison de Bol Bol, toujours pas remis de son opération au pied. À grands corps immenses pincettes : le freak n’a finalement que 22 ans et n’est pas coupé quand il connait une grosse galère, comme le serait n’importe quel joueur de fond de rotation. Sur ses passages dans le garbage time (on le voit plus rarement entrer en cours de match) il dégaine – toujours depuis 2019 – à 48% au tir dont 38% à 3-points. Des stats honorables pour un joyau que l’on pensait plus long à polir, mais dont l’absence ne se justifie finalement pas par le niveau de jeu. Ces pourcentages font de lui un redoutable tireur, comme évoqué par Wendell Carter Jr. ce vendredi, à la sortie de l’entraînement.

« Personne ne peut vraiment le contrer. Bol tire tellement haut qu’il est probablement le meilleur tireur de l’équipe, mais nous sommes tous d’assez bons tireurs. » – Wendell Carter Jr., pour Cody Taylor

Un pavé dans la mare : pour Bol Bol, le lendemain de cette décla ne sera probablement pas plus heureux. À moins d’un immense boulot en sous-marin et d’une condition physique qui tend vers le mieux, on voit mal comment le freak pourrait gratter un spot dans une rotation floridienne qui, année après année, gagne – par sa politique de reconstruction – en talents. On accorde en réalité que peu d’intérêt à cette décla, du moins tant que des garanties physiques ne sont pas clairement exposées par l’intermédiaire… de temps de jeu. En cette nouvelle saison, Bol Bol joue gros : il va toucher 2,2 millions de dollars pour l’exercice 2022-23, puis dispose d’une année supplémentaire non garantie sur son contrat. Le montant serait le même, à condition bien sûr que le Magic décide de le conserver pour la saison 2023-24. Le dossier est bien géré par John Hammond qui, tant que des résultats collectifs ne sont pas attendus, prend un faux risque sur le court terme. En cas de bonne surprise, l’année non garantie lui permet de ne pas laisser filer Bol chez une concurrence plus offrante. On en est encore loin ? Très clairement. La condition physique du Stephen Curry édition Enderman doit d’abord se stabiliser. Sans la validation de ce paramètre, difficile de lui prédire trois ou quatre années supplémentaires en NBA.

Ce bonhomme, s’il parvient à intégrer la rotation du Magic de manière constante, on ne pourra que lui tirer notre chapeau. Il n’a pas l’air d’être le dernier arrivé à l’entraînement et semble mettre beaucoup en œuvre pour foutre sa fragilité physique dans le rétro. C’est bien. Après on suppose juste hein, ça se trouve il a l’hygiène de vie de Balotelli. 


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