Clap de fin sur l’aventure allemande : un Euro somptueux et Franz Wagner en futur leader, les perspectives sont belles outre-Rhin

Le 17 sept. 2022 à 00:15 par Giovanni Marriette

Allemagne 16 septembre 2022
Source : FIBA

Ils ne sont pas passés très loin, mais finalement les Allemands seront tombés comme des dizaines d’équipes avant eux sur une Espagne trop maligne, trop en place, trop douée. Une défaite qui n’enlève rien à un parcours incroyable dans cet Euro, dans “leur” Euro, et un parcours qui devra d’ailleurs être paraphé dimanche par une médaille de bronze qui sera, si elle arrive, plus que méritée. Allez, hommage.

Niels Giffey, Justus Hollatz, Maodo Lo, Andreas Obst, Dennis Schroder, Christian Sengfelder, Daniel Theis, Johannes Thiemann, Johannes Voigtmann, Franz Wagner, Nick Weiler-Babb, Jonas Wohlfarth-Bottermann dit Wobo. Gordon Herbert sur le banc.

Ces douze messieurs, treize en comptant le druide bien connu des bancs français (il a coaché Paris et Pau au milieu des années 2000) ont donc rempli leur mission, même si les regards sont probablement dirigés vers le sol à l’heure de ces lignes, la faute à cette défaite frustrante face aux… frustrants Espagnols. Il y aura une petite finale à jouer, malgré tout, et face à la Pologne il serait bon gré de finir cet incroyable mois de septembre sur une belle note, d’autant plus que – no disrespect pour Ponitka and co. – les Allemands le méritent. Le tournoi de feu la Mannschaft ? Une douche froide adressée aux Français en ouverture, crédules que nous étions on se disait que c’était probablement la pression de l’évènement. Oui mais non, car cette équipe allemande était tout simplement prête, prête à en découdre et à choquer l’Europe. Ce qu’elle a plutôt bien fait par la suite vous en conviendrez, puisque, dans l’ordre, la Bosnie, la Lituanie, la Hongrie, le Montenegro et surtout la Grèce ont été lessivés par le tambour allemand, mené par un trio de NBAers au taquet et ce malgré les absences notables de Maxi Kleber, Mo Wagner et Juergen Klinsmann. Dirk Nowitzki a eu droit à sa cérémonie en plein Euro et s’est sûrement envoyé des grandes pintes dans le cornet devant le spectacle, devant un Franz Wagner superstar face aux Lituaniens, devant un Giannis Antetokounmpo saoulé par la vie en quarts de finale.

Dennis Schroder en leader, lui qui a fini sur une nouvelle mixtape en demi, malgré un dernier quart-temps dans le piège ibère, un Dennis qui a donc appris sous la douche qu’il retrouverait à la rentrée… les Lakers, on appelle ça l’effet domino. Franz Wagner en back-up et qui a déjà pris la moitié du trousseau de clés de son pays, Mamma qu’est-ce que ce sera quand il aura les pleins pouvoirs, et tout autour une bande de dégénérés du shoot qui auront profité des espaces offerts notamment par Schroder et sa pointe de vitesse estimée à 420 km/h départ arrêté. Andreas Obst, avare en voyelles mais pas en ficelles, Maodo Lo, espèce de Kyrie Irving un peu plus porté sur l’alchimie collective, Niels Giffey ou Weiler-Babb, autant de snipers planqués et ayant joué un mauvais tour à tout le monde ou presque pendant quinze jours. Deux ou trois rondins dans la raquette et le tour est joué, le tout étant motivé puissance mille par les publics de Cologne et Berlin évidemment tout acquis à la cause de leurs héros inattendus.

Huit matchs, six victoires, la meilleure attaque du tournoi. Tournoi pas fini on l’a dit, mais tournoi déjà réussi. Et dans un futur proche, il ne fera vraiment pas bon prendre ces Allemands en plein été, comme cet été finalement, sauf que maintenant… on le sait. Messieurs bravo pour l’effort et pour les skills, maintenant finissez le boulot dimanche et on applaudira bien fort avant d’aller saccager de l’Espagnol pendant 40 minutes.