Officiel, Nikola Jovic sélectionné en 27 par le Heat : la blague de l’année tombe à l’eau, mais ça va causer serbe à South Beach

Le 24 juin 2022 à 06:05 par Nicolas Vrignaud

Nikola Jovic 24 juin 2022
Source image : NBA League Pass

Puisqu’il est désormais compliqué de passer une soirée de Draft NBA sans évoquer les Balkans et son vivier de pépites vouées à la balle orange, c’est parti. Sélectionné en 27e position, Nikola Jovic représentera l’Europe de l’Est l’année prochaine à Miami. Pour le Heat, la pioche semble plutôt bonne… à condition que l’ailier calme un peu son tempérament parfois explosif. 

Elle est là, la tête balkanique de cette cuvée 2022. Il est blond, il est grand, mais il n’est pas sélectionné en troisième et ne s’appelle pas Luka Doncic, raté. D’ailleurs, en voilà une autre chose de ratée, à notre grand désarroi : attendu en 21e par plusieurs prédictions, Nikola Jovic aurait pu être sélectionné par les Nuggets. Pourquoi on dit ça ? Parce qu’à Denver, il y a déjà un Nikola Jokic évidemment. Et alors là, le potentiel de blagues était infini. La NBA est parfois cruelle et c’est à 4h27 du matin, après avoir peaufiné pendant plus d’une semaine une tonne de vannes sur cette combinaison exceptionnelle, que la terrible nouvelle est tombée. Non, nous ne verrons pas jouer Nikola et Nikola ensemble, à vous de décider si le double MVP est cité en premier ou en second. Nous ne les verrons pas partager leurs recettes de srpski duvec et autres cevapcici. La désillusion est dure à accepter, alors parlons de basket. En termes de balle orange, Jovic n’est pas un lapin de six semaines. Au terme de sa première saison professionnelle au sein de l’équipe première du KK Mega Soccerbet, le cousin éloigné du pif de Jean Lassalle a su prendre en assurance et devenir une vraie menace offensive.

🚨 OFFICIEL : 27EME CHOIX DE LA DRAFT 2022 – NIKOLA JOVIC AU HEAT ! pic.twitter.com/WWYZI3rbuN

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) June 24, 2022

Au scoring, c’est un joueur capable de s’ouvrir le chemin du panier à travers une variété impressionnante de manières. 2,11 mètres de mobilité, ça vous donne déjà du fil à retordre pour contrôler les drives. Ajoutez-y un petit shoot à 3-points correct mais qui reste à parfaire, et vous obtenez un bon garçon prêt à faire mal dans la Grande Ligue. Ses points faibles ? Sa main gauche pour commencer. Quand on connaît les défenseurs acharnés qui sillonnent les parquets de NBA, il est difficile d’imaginer un poste 3 s’en sortir sans papatte gauche pour être dangereux. Pour le second pépin dans son jeu, il est tout aussi embêtant. Nikola Jovic est une sacrée tête de mule. Le genre de corniaud qui râle dès que les choses ne vont pas dans son sens. On connaît Jimmy Butler, et si Niko commence à trop l’ouvrir, Jimmy va vite réagir en mode Niko, mais Bellic cette fois. Bref, obligation de prendre des cours de méditation une fois arrivé à South Beach. Paraît même que les après-midi détente sur la plage aident plutôt bien à se canaliser.

Préparez les guitares et autres clavecin, on va faire la teuf à la mode serbe ce soir à Miami. Nikola Jovic débarque, et il n’est qu’à une lettre d’être MVP avant même son premier match en NBA. Il faudra donc prouver que le niveau est suffisant pour les États-Unis, tout en évitant de la ramener à coup de noms d’oiseaux vivant sur le bord de l’Adriatique.


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