Pépite française de la Draft 2023, Rayan Rupert s’est engagé avec les New Zealand Breakers : préchauffage avant la NBA !

Le 10 juin 2022 à 12:18 par Loan Rayer

Rayan Rupert
Source image : Youtube

La saison du Pôle France a pris fin il y a quelques semaines, et l’on commence donc à savoir où ses sortants vont évoluer la saison prochaine : certains partent à Strasbourg, d’autres à Vichy-Clermont, et pour Rayan Rupert, meilleur joueur de l’équipe cette saison en Nationale 1, le rêve de NBA passe par la décision de rejoindre la ligue australienne et les New Zealand Breakers.

L’équipe du Pôle France qui évolue en Nationale 1 – troisième division française – vient de réaliser une saison historique, avec quatorze victoires… en 40 matchs. c’est peu mais il s’agit de gamins de moins de 18 ans qui jouent contre des darons alors accordez leur donc du respect. Ce beau résultat, on le doit notamment au meilleur marqueur de l’équipe cette saison : Rayan Rupert. Le numéro 12, grâce à ses 13,9 points, 3,5 rebonds et 2,5 passes décisives de moyenne sur la saison, a porté l’équipe en championnat et au cours des tournois Next Generation de l’EuroLeague. Ils ont d’ailleurs remporté celui de Varèse pour se qualifier pour le tournoi final de Belgrade, où ils ont pu affronter les jeunes du Real Madrid et du Maccabi Tel-Aviv. Le Centre Fédéral – pour les fans de old school – s’améliore dans les résultats au fur et à mesure des années, les prospects sont de plus en prêts tôt, et cela se ressent sur le jeu. Rayan Rupert, souvent comparé à Mikal Bridges pour son immense envergure (2m10 !) et ses talents défensifs, ne rêve pas de jouer en Betclic Elite mais en NBA. Pour cela, l’ailier qui vient juste d’avoir 18 ans doit attendre encore un an avant d’être éligible à la Draft. En patientant, Rayan a donc décidé de rejoindre l’Australian National Basketball League. Le Woj l’a annoncé hier, le poste 3 rejoint les New Zealand Breakers. Du Pôle de l’INSEP à l’Océanie, le projet est un copier-coller de celui d’Ousmane Dieng un an plus tôt, un projet qui a plus que porté ses fruits.

ESPN Sources: France’s Rayan Rupert – one of the most promising young wing players in the world and a projected 2023 first-round NBA Draft pick – is signing a deal to join the @NZBreakers next season: https://t.co/gPkqnLbUfR

— Adrian Wojnarowski (@wojespn) June 9, 2022

Chez les Rupert, le basket c’est avant tout une affaire de famille. Tout d’abord, il y a eu le papa Thierry, ancien capitaine de l’Équipe de France qui a notamment évolué en EuroLeague avec l’Élan Béarnais de Pau. Malheureusement, en 2012 les médecins lui détectent un problème cardiaque qui nécessite une greffe de cœur, et après avoir été plongé dans le coma Titi décèdera un an plus tard. Il n’avait que 35 ans. L’aînée de la famille, Iliana, reprend alors le flambeau en 2017 en remportant le Championnat d’Europe U16 et elle en est même élue MVP. Depuis, son palmarès ne fait que de s’étendre, et à 20 ans il est déjà plus long qu’un bras. Rien que cette saison 2021-22, Ili est élue MVP de Ligue Féminine de Basket, est devenue championne de France et a remporté avec Bourges la C2 féminine, l’EuroCup Women. Ajoutez à cela trois médailles avec l’Équipe de France dont une de bronze aux Jeux de Tokyo et une Coupe de France en 2019, et cela vous classe l’intérieure… qui s’impose de plus en plus comme LE futur de l’Equipe de France féminine. Avant de rejoindre la Virtus de Bologne et son très beau projet la saison prochaine où elle vient juste de signer, Iliana fera un petit détour par la WNBA. Le 12ème pick de la WNBA Draft 2021, va rejoindre très bientôt les Las Vegas Aces de Becky Hammon. Son petit frère rêve donc d’Amérique comme elle. Rayan, projeté au premier tour de la Draft 2023 par ESPN, a choisi de rejoindre la NBL, qui s’impose depuis quelques années comme une vraie option de développement pour les prospects du monde entier. De LaMelo Ball à Hugo Besson en passant par R.J. Hampton et Josh Giddey, le “Next Star Program” australien séduit au même titre que celui de G League Ignite aux US. Celui-ci garantit de l’exposition, de l’encadrement, le tout en étant salarié. Royal non ?

Avec la Coupe de Monde féminine qui aura lieu fin septembre, le frangin déjà sur place en Océanie n’aura aucun souci pour aller voir les matchs de sa frangine. En tout cas, Titi Rupert peut être fier de ses deux gamins, les deux vont vivre leur rêve américain avec son numéro 12 sur le dos.

Source texte : ESPN