Le Flashback du jour : retour en 1964, quand les Warriors de Wilt Chamberlain affrontaient les Celtics de Bill Russell en Finales NBA

Le 31 mai 2022 à 14:20 par Nicolas Vrignaud

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Il aura fallu 58 ans pour que les Celtics croisent à nouveau les Warriors en Finales NBA. À l’époque, peu de caméras, pas de ralentis et des télés encore peu intégrées dans les foyers américains. Pourtant, ça joue déjà très dur et le talent est bien présent. L’armada de Boston, menée par Bill Russell, a rendu la vie dure à Wilt Chamberlain, star absolue du basket de l’époque. 

Allez, on monte dans la machine à remonter le temps, direction les États-Unis de 1964, à l’heure où les pubs proposent d’installer un bunker dans son jardin et où la mode est de flâner au Diner du coin, le derrière posé sur une rutilante Pontiac Laurentian bleu azur. Avec de la chance, on se trouve même dans un resto’ qui diffuse les Finales NBA. Cette année-là, les Warriors de la superstar Wilt Chamberlain croisent le fer avec les terribles Celtics, qui règnent en maître depuis maintenant sept ans. Et pour cette saison, bon sang quel effectif… Bill Russell en chef de file, Tom Heinsohn, Sam Jones, John Havlicek. Le tout coaché par Red Auerbach ! Attendez, on ne sait pas quels souvenirs en auront nos petits enfants, mais ces gars-là marquent l’histoire de la Ligue à l’époque, c’est certain. Les C’s ont plié une pure saison, 59 victoires pour 21 défaites seulement. Le collectif est trop fort, et les individualités déjà exceptionnelles sont bonifiées par cette grande capacité de transmission du ballon. Attention quand même, car ce sont les Warriors de San Francisco en face. Derrière l’inépuisable Wilt Chamberlain, on trouve le All-Star Guy Rodgers et un petit rookie tout fraîchement débarqué en NBA, du nom de Nate Thurmond. Tout cela donne 48 victoires pour 32 défaites, et le titre de roi de l’Ouest. Pour une deuxième saison en Californie (les Warriors étaient à Philadelphie avant San Francisco), c’est la classe quand même. Le Nord de l’État Doré a enfin le droit de vibrer grâce au basketball.

Wilton Norman Chamberlain and William Felton Russell (@RealBillRussell) trade clutch baskets in final possessions during the 1964 NBA Finals. pic.twitter.com/66TLBJSA6V

— Hoop History (@H00PHISTORY) October 6, 2021

C’est donc plutôt naturellement que les deux équipes se retrouvent en Finales NBA. Si Wilt domine de la tête et des épaules la série individuellement, c’est bien plus compliqué pour les siens. Étouffés par l’ambiance du Garden de Boston, les Warriors encaissent deux gros revers dans le Massachusetts. Pour les Celtics, tout roule très bien, c’est un peu le même scénario depuis quelques années déjà. Sam Jones est le meilleur scoreur, bien épaulé par un John Havlicek bouillant en sortie de banc. Bill Russell est parfait dans son rôle de leader et comme d’habitude au charbon défensivement. 25 rebonds par matchs, rien que ça. L’époque est certes différente, mais n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une énorme perf’. De son côté, Wilt tourne en… 29,2 points / 27,8 rebonds. Deux monstres de domination physique en somme, même si le premier nommé est bien le mieux entouré. Et quand Coach Red commence à se cramer un cigare, là c’est carrément plié. Les Warriors réagissent bien dans la Baie avec une victoire dans le Game 3, mais il est déjà trop tard. Beantown est trop loin pour être déstabilisé. Le troisième succès sera arraché à la force de l’âme 98-95 par Boston, et scelle quasiment l’issue de la série. On ne jettera quand même pas la combativité des Guerriers aux lions, mais ce Game 5 sera le dernier. San Francisco regarde ses soldats endurer la défaite, pendant que les Celtics confirment leur place de choix dans le firmament de la NBA. D’ailleurs, c’en sera trop pour Wilt qui sera échangé aux Sixers au milieu de la saison suivante suite à des résultats très décevants, ce qui signera officiellement la fin de cette grande équipe des Warriors.

Deux monstres d’antan, deux équipes qui ont dominé à leur manière la NBA de l’époque. 58 ans après, les héritiers de ces deux grands esprits de combativité s’affronteront à compter de jeudi pour tenter d’enrichir un peu plus l’histoire de leur franchise. 

Source texte : basketball-reference.com