James Harden serait-il un chat noir ? À force de vouloir être bien accompagné, le barbu finit souvent… seul

Le 03 mai 2022 à 09:08 par Auguste Amar

Chat noir
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On le sait, pour aller loin en Playoffs, mieux vaut avoir un vrai franchise player et un lieutenant, voire deux lieutenants pour les franchises les plus chanceuses. Depuis plusieurs années un certain barbu cherche chaussure à son pied, mais à chaque qu’il croit trouver sa pointure… un autre défaut de fabrication apparaît. Un vrai chat noir le Ramesse ? 

Quoi qu’on en pense, James Harden reste un joueur incroyable. MVP en 2018, dix fois All-Star et un talent offensif digne des plus grands de ce sport. Cependant, depuis toutes ces années, le barbu cherche encore sa première bague. Certains pensent qu’il n’était qu’à une cuisse de Chris Paul de l’avoir, d’autres ont l’impression qu’il n’a pas/plus le niveau, et les plus extrêmes vont jusqu’à dire qu’il ne mérite pas son titre. Si l’on se penche sur la question, notamment depuis son départ des Rockets ? On se rend compte que c’est un poil plus compliqué que cela. En effet, The Beard n’a pas toujours été très bien entouré ou, en tout cas, ses partenaires n’ont pas toujours été là pour lui.

Janvier 2021, James Harden quitte Houston, là où il a forgé son héritage, car il en a assez d’être seul. Il rejoint Brooklyn où on lui promet une association assez maléfique avec Kevin Durant et Kyrie Irving. Pas mal comme trio non ? The Beard change alors sa manière de jouer en priorisant son côté playmaker. Néanmoins, il y a quelque chose qui grince. En effet, le trio n’est jamais présent au même moment. Soit Kyrie se blesse ou ne peut pas jouer pour des raisons de gilets jaunes, soit KD se fait mal également, soit lui-même se blesse. Un enfer. Le trio si dominateur que l’on nous avait tant vendu n’aura finalement jamais existé sur le long terme alors, pour ceux qui ont la mémoire courte, lors de la dernière trade deadline James Harden refait exploser la twittosphère en partant chez les Sixers rejoindre Joel Embiid en échange, entre autres, de Ben Simmons. Le voici entouré comme il se doit, on parle quand même de Joel Embiid, on parle quand même d’un candidat MVP dans son prime. Toutefois, on apprend durant la série contre les Raptors que le Camerounais (bientôt français ?) joue avec une douleur à la main et serre les dents. En ce début de demi-finale contre le Heat de nouveaux examens médicaux sont clairs après un choc avec Pascal Siakam au tour précédent : Joel Embiid est out au moins pour les deux premiers matchs de la série. Une triste nouvelle pour les Sixers et pour Harden, qui se retrouve une nouvelle fois, seul, sans avoir eu le temps d’apprendre par cœur les paroles de la chanson de Garou. Aurait-il brisé un miroir ? Serait-il passé sous une échelle ces derniers temps ? La stripteaseuse lui aurait-il jeté un sort ?

Cette malchance chronique bloque en tout cas James Harden dans sa quête de titre. À 32 ans les occasions ne seront plus si nombreuses, son corps vieillit, il n’a plus la fougue de ses débuts et ses récentes blessures semblent le gêner pour jouer à son meilleur niveau. Le barbu aimerait probablement juste trouver un minimum de stabilité pour pouvoir jouer sa chance à fond et potentiellement ne pas finir dans cette catégorie de joueur très fort et très dominant, all-time même… mais sans titre NBA, même s’il lui reste certainement encore trois ou cinq saisons à tirer, largement assez pour se payer une bague qui sera quoiqu’on en dise bien méritée au vu de sa carrière. Ce ne sera sans doute pas cette année, le Heat ayant pris l’avantage dans une série qui semble ficelée si Joel Embiid ne revient pas vite et en pleine forme, alors plutôt que de croire bêtement que DeAndre Jordan va dérouler sur les pick and roll, pourquoi ne pas chercher de suite un magnétiseur doué ?

Ces derniers temps, James Harden semble donc être un véritable chat noir, provoquant un terrible destin à ses partenaires. Un coup dur pour lui, lui qui veut tant ce titre… ce titre qui le fuit tant. Alors espérons qu’il trouve un jour le trèfle à quatre feuilles qu’il recherche, peut-être même dans une nouvelle franchise, again, avec plein de promesses à la clef, again.